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Yémen : bombardements intenses, évacuation de diplomates à Aden

L'Arabie saoudite a évacué des dizaines de diplomates, alors qu'elle mène depuis jeudi des raids aériens contre la milice chiite des houthis.

Le Monde.fr avec AFP

Publié le 28 mars 2015 à 09h05, modifié le 28 mars 2015 à 14h58

Temps de Lecture 3 min.

La situation est de plus en plus chaotique et tendue à Aden, deuxième ville du Yémen.

L'opération lancée jeudi par une coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite contre la milice chiite des Houthis, et saluée par les pays arabes réunis en sommet en Egypte, s'est poursuivie dans la nuit de vendredi à samedi. Riyad a procédé à l'évacuation de dizaines de diplomates à Aden, où la situation se tendait. L'ONU a aussi entrepris d'évacuer son personnel étranger de Sanaa, la capitale.

  • Intenses bombardements à Sanaa

Sanaa et ses alentours ont connu leurs bombardements les plus soutenus lors de la troisième nuit consécutive de l'opération saoudienne « Tempête décisive ».

« C'était une nuit intense de bombardements » et les « vitres ont tremblé», a rapporté samedi une étrangère travaillant pour une organisation humanitaire. Selon un photographe de l'AFP, les bombardements ont duré toute la nuit de vendredi à samedi et se sont arrêtés vers 6 heures, heure locale (5 heures, heure française). Les frappes ont visé des sites militaires, notamment des positions de la défense anti-aérienne et des dépôts de munitions, autour de Sanaa, en particulier à l'est et l'ouest de la capitale yéménite. Le secteur du mont Noqom a été particulièrement visé, ont dit des témoins.

Le roi Salmane Ben Abdel Aziz d'Arabie saoudite a promis samedi que cette intervention durerait « jusqu'au retour à la sécurité » au Yémen.

  • Evacuation de diplomates à Aden

L'Arabie saoudite a évacué des dizaines de diplomates, notamment saoudiens, de la grande ville du sud Aden, avant le début de l'opération, « arrivés plus tard [samedi] à Jeddah [ouest de l'Arabie saoudite] à bord de deux navires de la marine » a indiqué la chaîne saoudienne El-Ekhbariya.

La situation est de plus en plus chaotique et tendue à Aden, où des groupes de rebelles sont engagés dans des accrochages avec des membres de comités populaires anti-Houthis dans divers quartiers. Le directeur du département de la santé a évoqué samedi un bilan provisoire de 54 morts et 187 blessés en trois jours de combats dans cette ville du Sud.

Vendredi, au moins huit personnes ont été tuées dans l'enceinte de l'aéroport lors d'affrontements qui se sont poursuivis dans la soirée. Selon des témoins, des hommes armés font la loi dans plusieurs quartiers et interdisent la circulation en coupant les routes avec des blocs de pierres et des troncs d'arbres.

Huit cartes pour comprendre les origines du chaos au Yémen

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L'ONU a aussi entrepris d'évacuer son personnel étranger à Sanaa, en raison de l'aggravation des conditions de sécurité. D'après cette source, les Nations unies compteraient plus de cent employés étrangers dans la capitale. Ils sont en cours de transfert vers l'aéroport et devraient être repositionnés dans plusieurs pays, dont la Jordanie.

  • Mise en garde du Hezbollah

Vendredi soir, le chef du Hezbollah libanais, soutenu par l'Iran qui condamne cette « agression », s'en est pris à Riyad dans un disours retransmis par la télévision de son mouvement : « L'issue de cette bataille est claire : l'Arabie saoudite sera vaincue et le peuple yéménite remportera une victoire incontestable », a déclaré Hassan Nasrallah.

La milice chiite des Houthis, qui contrôle militairement la capitale yéménite depuis septembre 2014, a progressé ces dernières semaines vers le centre et le sud du Yémen. Elle est alliée à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, qui dispose de puissants relais dans l'armée et appelle à un cessez-le-feu.

  • Sommet de la Ligue arabe en Egypte

La création d'une force multinationale va dominer le sommet des chefs d'Etat de la Ligue arabe qui s'est ouvert samedi à Charm El-Cheikh, en Egypte, au moment où l'intervention militaire d'une coalition arabe au Yémen est perçue comme un « coup d'essai » de ce projet. Depuis plusieurs semaines, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi réclamait avec le plus d'insistance cette force arabe pour lutter contre les groupes « terroristes », en particulier l'organisation Etat islamique (EI), qui multiplie les atrocités en Irak et en Syrie et gagne du terrain en Libye, et en Egypte, dans le Sinaï. Mais plus que le groupe extrémiste sunnite, c'est la crainte de voir le grand rival iranien chiite étendre son influence dans la région qui pourrait obliger les pays arabes à surmonter leurs dissensions et entériner à Charm El-Cheikh la création d'une force militaire conjointe.

Le Monde.fr avec AFP

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