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Mexique

Dérives sécuritaires au Mexique

Au Mexique, la violence est aussi le fait des forces de sécurité. Ainsi, dans l'Etat de Guerrero, des soldats et des policiers sont impliqués dans de récentes affaires de violations des droits de l'homme et exactions contre la population. Dans l’Etat de Guerrero, des policiers sont accusés d’avoir assassiné plusieurs étudiants d’une Ecole normale qui protestaient contre la réforme de l'enseignement. A la suite de cette violente répression, une quarantaine de normaliens sont toujours portés disparus. Ces policiers, soupçonnés d’être au service du crime organisé, sont aussi accusés d’avoir attaqué un bus qui transportait une équipe de football, tuant le chauffeur et un joueur de 15 ans. Ces faits s’ajoutent à un massacre perpétré par des soldats mexicains en juin dernier, mais qui n’a été que récemment divulgué.

Au moins six personnes sont mortes et 25 ont été blessées lors de  manifestations et affrontements dans les rues d'Iguala. Le sort de 43 étudiants mexicains disparus reste un mystère cinq jours après de violents affrontements avec la police.
Au moins six personnes sont mortes et 25 ont été blessées lors de manifestations et affrontements dans les rues d'Iguala. Le sort de 43 étudiants mexicains disparus reste un mystère cinq jours après de violents affrontements avec la police. REUTERS/Jorge Dan Lopez
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Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe

Exécutions sommaires. Violation des droits de l’homme. Disparitions forcées. C’est désormais la violence institutionnelle qui domine le devant de la scène mexicaine. Preuve en est, la violence exercée par des policiers municipaux d’Iguala, dans l’Etat de Guerrero. Vingt-deux d’entre eux ont été arrêtés pour avoir tiré ce week-end sur des manifestants et avoir tué au moins six personnes.

Dans l’Etat de Guerrero toujours, des policiers sont accusés d’avoir assassiné plusieurs étudiants d’une Ecole normale qui protestaient contre la réforme de l'enseignement. A la suite de cette violente répression, une quarantaine de normaliens sont toujours portés disparus. Ces policiers, soupçonnés d’être au service du crime organisé, sont aussi accusés d’avoir attaqué un bus qui transportait une équipe de football, tuant le chauffeur et un joueur de 15 ans.

L'armée également mise en cause

Violence institutionnelle également de la part de soldats de l’armée mexicaine. Fin juin, ils n’ont pas hésité à liquider de sang-froid une vingtaine de membres présumés du crime organisé qui s’étaient rendus aux militaires après un échange de tirs. Il aura fallu attendre trois mois et le témoignage d’une femme sur cette exécution extrajudiciaire pour que les faits soient révélés à l’opinion publique. Et que le Parquet enquête sur ce massacre perpétré par huit soldats désormais aux arrêts dans une prison militaire. Trois d’entre eux vont être déférés devant la justice civile pour homicide.

Ces dérives sécuritaires démontrent les risques de s’appuyer sur les forces armées pour assumer les tâches de police. Mais aussi la difficulté de renvoyer les soldats dans leur caserne, tant que de trop nombreux policiers restent à la botte du crime organisé.

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