Le bilan continue de s'alourdir. C'est le séisme le plus meurtrier depuis 1934 au Népal. Un puissant tremblement de terre de magnitude 7,8 sur l'échelle de Richter a fait plus de 2000 morts dans le pays, samedi, et provoqué d'importantes destructions au Népal, les violentes secousses ébranlant aussi certaines régions du nord de l'Inde, en Chine et du Bangladesh, où des victimes sont aussi à déplorer. Le point sur le bilan et les réactions internationales.

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Plus de 2000 morts, immeubles et monuments à terre

Le porte-parole de la police népalaise, Kamal Singh Ban, a déclaré que 1953 personnes avaient été tuées au Népal même. En Inde, les autorités ont fait état de 53 morts. Dix-sept personnes ont été tuées au Tibet, selon la presse officielle chinoise. Selon l'Institut américain de géophysique (USGS), le séisme s'est produit à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Katmandou. Selon les médias locaux, les secousses ont duré entre 30 secondes et deux minutes.

Le tremblement de terre a provoqué l'effondrement de la tour historique de Dharhara, l'une des attractions touristiques de la capitale népalaise.

Des habitants pris de panique se sont rués dans la rue au moment du séisme qui s'est produit à l'heure du déjeuner, vers midi, et des bâtiments se sont effondrés à travers la ville. "Tout a commencé à trembler. Tout est tombé. Les murs le long de la rue principale se sont écroulés. Les grilles du stade national se sont effondrées", a raconté un habitant de Katmandou, Anupa Shrestha.

Les communications, l'électricité et l'eau courante ont été coupées, a indiqué l'ONG Oxfam. Le séisme a coupé des voies rapides dans la capitale et provoqué des dégâts à l'aéroport international de Katmandou, qui a été fermé "pour raisons de sécurité", selon son directeur, Birendra Prasad Shrestha.

Sur le mont Everest, "une avalanche du Mont Pumori a frappé le camp de base et en a enseveli une partie", a indiqué à l'AFP un responsable de l'office du tourisme népalais, Gyanendra Kumar Shrestha. Cette avalanche a fait 14 morts.

Des victimes en Inde et en Chine

Le séisme a été ressenti dans le nord de l'Inde, a confirmé Laxman Singh Rathore, directeur général du département météorologique indien. Selon lui une deuxième secousse de magnitude 6,6 a été enregistrée après la première. A New Delhi, l'immeuble de l'AFP a été évacué à deux reprises, a indiqué un correspondant de l'agence.

"Nous sommes en train de réunir davantage d'informations et nous nous efforçons de venir en aide à ceux qui ont été touchés, chez nous et au Népal", a tweeté le Premier ministre indien Narendra Modi.

Selon l'agence officielle Chine Nouvelle, treize personnes sont mortes du fait de ce tremblement de terre au Tibet. Le séisme a également été ressenti au Bangladesh, provoquant des scènes de panique dans les rues de la capitale, Dacca.

La France "prête à répondre aux demandes d'assistance"

Ce séisme a immédiatement suscité des réactions de soutien internationales. Les Etats-Unis ont annoncé l'envoi d'une équipe de secours et le déblocage d'une première enveloppe d'un million de dollars pour venir en aide aux victimes. La Norvège a de son côté promis 30 millions de couronnes (3,5 millions d'euros) à l'aide humanitaire, précisant que le pays "pourrait contribuer davantage lorsque nous en saurons plus", a indiqué le ministre des Affaires étrangères Borge Brende.

Le président François Hollande a déclaré que la France était prête à "répondre aux demandes de secours et d'assistance" que le Népal pourrait lui adresser. Une cellule de crise et un numéro d'urgence ont été mis en place.

Le président chinois Xi Jinping, mais aussi le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, ont fait part de leur émotion tout en proposant leur aide.

Les ONG tentent d'agir sur place

Les ONG s'organisent également, même si elles peinent encore à évaluer les besoins sur place. "On essaie d'évaluer l'ampleur de la catastrophe", a confié à l'AFP un responsable de l'ONG Médecins du Monde, qui dispose d'une équipe au Népal, mais qui doit faire face aux difficultés d'accès sur la zone sinistrée.

Des volontaires et du personnel de l'agence de la Croix-Rouge au Népal s'affairent à assister les secours pour rechercher d'éventuels survivants et administrer de l'aide aux blessés, a indiqué l'agence dans un communiqué.

"La banque du sang de la Croix-Rouge à Katmandou approvisionne également les installations médicales de la capitale", a-t-elle indiqué, précisant que ses stocks dans le pays étaient "limités" et qu'elle allait mettre à contribution ses bureaux de Kuala Lumpur et de Dubaï. L'ONG française Action contre la Faim a également indiqué avoir envoyé dans les zones touchées des équipes "afin d'évaluer l'ampleur des dégâts et des besoins".

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