Il matraque. Alors que François Hollande saluait ce vendredi "la reprise" depuis l'usine PSA de Trémery en Moselle, l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy l'a accusé sur France 3 de "mentir". "Qui croit encore aujourd'hui ce que dit M. Hollande ... Qui peut douter que M. Hollande a une spécialité, mentir", a accusé sur France 3 le prédécesseur de M. Hollande à l'Elysée. La conjonction astrale de la baisse des taux, de l'euro et du pétrole laissant pourtant entrevoir une année 2015 effectivement plus favorable à la croissance.

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Croissance future? Non, chômage actuel

Mais ces prévisions ne comptent pas encore pour Nicolas Sarkozy, qui a préféré appuyer sur les chiffres du chômage, toujours aussi mauvais. "Nous sommes à deux jours de l'élection. Il y a deux jours, les chiffres du chômage ont été annoncés. 13.000 sur la catégorie A, 30.000 chômeurs de plus catégorie A, B, C, et il vient nous dire que ça va mieux parce qu'il y a 300 emplois de plus '", s'est-il indigné.

Quant au déficit 2014, qui s'est avéré plus faible que prévu? "Nous sommes à 4% de déficit, et si c'est un peu moins pire que prévu, c'est (...) qu'au lieu de sacrifier des dépenses des fonctionnement, nous avons obligé les collectivités locales à sacrifier des dépenses d'investissement", a critiqué le patron de l'UMP. Il a énuméré les maux qui atteignent selon lui le pays: "la souffrance des Français, le pouvoir d'achat en berne, 53 impôts de plus, 40 milliards de prélèvements en plus. Nous sommes le seul pays avec la Croatie qui a vu son déficit augmenter".

Valls doit "travailler, réfléchir"

A Manuel Valls, qui l'a accusé jeudi soir à Tours de "courir après le Front national", Nicolas Sarkozy a répondu: "Il va dans les médias matin, midi et soir. On se demande s'il a encore une minute pour travailler, réfléchir".

Contre attaque, toujours. Nicolas Sarkozy a choisi de remettre en cause le gouvernement en évoquant l'affaire de ce directeur d'école accusé de viols de ses élèves en Isère. "J'aurais aimé avoir le sentiment du Premier ministre comme de la ministre de l'Education nationale sur les dysfonctionnements invraisemblables qui ont permis de garder un directeur d'école qui avait été condamné pour consultation de sites pédophiles et qui a la responsabilité de viols".

Appel aux électeurs FN et aux abstentionnistes

A deux jours du second tour des départementales, il s'est aussi adressé aux électeurs FN, leur assurant qu'il ne les jugeait pas "moralement" mais qu'"en faisant ça, ils auront un conseiller général socialiste de plus, un président de conseil départemental de plus."

Quant aux abstentionnistes, éventuellement électeurs de l'UMP, que son retour à la tête du parti n'a pas convaincus, il leur a rappelé qu'il dominait la droite: "... ceux qui se sont abstenus, parce qu'ils ne croient plus en rien, parce qu'on les a déçus, peut-être même moi le premier, je veux leur dire: c'est comme si vous étiez dans une voiture, le fait de vous abstenir ne vous fait pas sortir de la voiture, mais on ne vous demande même pas votre avis sur le choix du conducteur et sur le chemin".



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