Pension : penser plus tôt à plus tard, positivement

Oser l'optimisme après la pension

© RTBF

Temps de lecture
Par Anne Lombaerde

La pension : un bouleversement

Le moment de la pension représente souvent un changement radical, un moment qui n'a pas toujours des airs de fête.

Michel Poulain est un chercheur pensionné et passionné. Démographe et professeur émérite de l’UCL, il parcourt le monde à la découverte des secrets des centenaires, en Sardaigne ou au Costa Rica par exemple. Et il explique : "Je constate avec toutes mes études sur les centenaires qu’un certain optimisme et qu’une orientation vers les autres est tout à fait bénéfique. Le vieillissement se fait parfois par à-coups. Et le moment de la pension peut justement être cet à-coup négatif. Il faut encore, quand on a un certain âge, oser !"

Oser : le mot-clé

Oser : c'est un peu le leitmotiv d'Anne-Marie Labeeu. A 89 ans, elle retrouve sa terrasse bruxelloise après un long voyage en Inde. Depuis sa pension, elle applique sans le savoir la recette des centenaires. En étant tournée vers les autres et très active.

"Moi, j’ai besoin de bouger, je sens en moi une énergie. Mes amies se moquent parfois de moi. Elles me disent 'tu exagères', 'c’est pas le moment de faire toutes ces histoires'. Mais moi je ne sais pas, quand je vois un événement il faut que je réagisse."

Le secret des centenaires

Alors, Anne-Marie s'engage. Elle lance un groupe de lecture, un comité de quartier. Elle organise des enquêtes et des sondages pour tenter de mieux comprendre le monde d'aujourd'hui. Elle propose à ses amis des conférences dans son salon, par exemple pour sauver la planète. Le tout au milieu d'un agenda bien rempli:  "il y a des tas de cours. J’ai suivi un cours d’anglais, je suis la plus vieille partout, mais voilà, c’est comme ça !"

En anglais, en français, Anne-Marie est aussi la "Madame cinéma" de son quartier : "Je reçois des DVD. J’invite certains et on regarde les films ensemble. Il y a tellement de solitude dans les villes.. Ça crée des contacts. Je trouve ça formidable, ça me passionne, les contacts."

Dans les champs de Sardaigne comme dans les rues de Bruxelles, il y aurait donc une formule pour vivre le plus heureux et le plus longtemps possible après sa pension. Aller vers les autres. Oser. Et surtout, comme Anne-Marie, tenter d'être optimiste.

Anne Lombaerde

Ëtre ouvert pour profiter de sa pension

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Le syndrome du nid vide: "A deux, on ne sait plus quoi faire, en fait"

Temps de lecture

Mieux préparer sa retraite en répondant aux bonnes questions

Temps de lecture

Articles recommandés pour vous