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Le moment était solennel. Le message aussi. Jeudi à l'occasion de la Conférence sur l’investissement et l’entrepreneuriat à Tunis, Barack Obama s'est adressé aux Tunisiens dans un message vidéo : "Comme vous, nous savons que la démocratie a besoin d'institutions démocratiques fortes, mais aussi de croissance économique, d'opportunités, pour que les citoyens constatent que la démocratie peut conduire à une vie meilleure;" Il a poursuivi : "Exprimé simplement : le progrès démocratique de la Tunisie et le progrès économique de la Tunisie vont main dans la main."
"Chemin long et difficile" vers la prospérité
"Lorsque les lois et les règlements sont véritablement accueillants pour les investissements étrangers, lorsque l'État de droit et la transparence permettent aux entreprises de jouer selon les mêmes règles, c'est là que le commerce et l'investissement fleurissent, c'est comme ça que de nouveaux emplois sont créés", a-t-il souligné, évoquant un "chemin long et difficile" vers la prospérité. Sa secrétaire d'État au Commerce, Penny Pritzker, a insisté dans un discours sur les réformes économiques à mener, en priorité celles du Code des investissements, des règles fiscales et douanières ainsi que du système bancaire.
Succession de crises politiques et de conflits sociaux
Ces réformes, annoncées à maintes reprises par les différents gouvernements qui se sont succédé depuis la révolution de 2011, n'ont jamais été mises en oeuvre, la Tunisie ayant fait face à une succession de crises politiques et de conflits sociaux. Le nouveau gouvernement, qui allie aussi bien le parti Tounes du président Béji Caïd Essebsi et ses rivaux islamistes d'Ennahda, est entré en fonction en février et dit plancher sur des projets de loi pour relancer l'économie, toujours anémique plus de quatre ans après une révolution largement motivée par la misère et le chômage. La complexité des législations, l'opacité des procédures et les lenteurs bureaucratiques sont régulièrement présentées par les institutions internationales et les entreprises comme des freins à la croissance.