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A Calais, nouvelle intervention des CRS après des rixes entre migrants

Une réunion de médiation a été organisée mardi en fin d'après-midi à Calais.

Le Monde avec AFP

Publié le 21 octobre 2014 à 23h27, modifié le 22 octobre 2014 à 07h50

Temps de Lecture 2 min.

Des migrants ont été à nouveau dispersés, mardi 21 octobre, en début d'après-midi, par les CRS, qui ont fait usage de gaz lacrymogène, a-t-on appris de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Pas-de-Calais. Le quartier de la zone industrielle des Dunes, où se sont produites les rixes entre migrants d'origines éthiopienne et érythréenne, a été bouclé par les forces de l'ordre.

« Des bagarres sporadiques se sont produites ce matin, et ont pris de l'intensité en début d'après-midi », a confirmé le directeur départemental de la sécurité publique, Thierry Alonso. « La police a dû de nouveau intervenir entre 13 h 30 et 15 heures avec des gaz lacrymogènes », a-t-il souligné, précisant que « le calme régnait depuis deux semaines, jusqu'à hier ». La tension s'est déplacée ensuite vers le port. Vers 16 h 30, des dizaines de migrants ont tenté de prendre d'assaut des poids lourds à l'arrêt attendant d'être contrôlés dans le port. « Le calme était revenu vers 17 heures », selon M. Alonso.

Une réunion de médiation a été organisée en fin d'après-midi à Calais, à laquelle participaient le sous-préfet de Calais, le Secours catholique et des représentants des communautés concernées, a annoncé le préfet du Pas-de-Calais, Denis Robin, sur Facebook. « Cette méthode avait déjà été utilisée avec succès en août dernier », a souligné le préfet, qui a appelé « au respect mutuel entre communautés ».

UNE DIZAINE DE BLESSÉS ET PLUSIEURS INTERPELLÉS

Après une journée de lundi déjà très tendue aux abords du port, qui avait amené les CRS à appeler à la rescousse les policiers de Calais et de Boulogne-sur-Mer face à des centaines de migrants tentant de prendre d'assaut des poids lourds en partance pour l'Angleterre, la nuit de lundi à mardi avait aussi été agitée dans le quartier des Dunes, où plusieurs centaines de migrants sont installés dans un campement de fortune. Au moins trois bagarres ont éclaté, amenant les CRS à s'interposer.

Un migrant, armé d'un bâton avec une pointe a été interpellé pour port d'arme prohibé, son attitude étant jugée menaçante. Il a été ensuite relâché, pour carence d'interprète, selon une source policière. Dans le même temps, une dizaine de personnes ont été légèrement blessées, et six autres interpellées pour infraction à la législation sur le séjour et remises à la police aux frontières, toujours selon la même source.

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« On ne s'explique pas les raisons exactes de cette hostilité entre les deux groupes nationaux », a déclaré Thierry Alonso. Pour Yuri, un membre du mouvement No Border, qui vient en aide aux migrants, « Il y a les pressions policières, la faim, les mauvaises conditions de vie ». « Ils sont dans une situation désespérée. »

Une jeune Ethiopienne, âgée de 16 ans environ, est morte dans la nuit de lundi à mardi, après avoir été renversée et grièvement blessée dans la nuit par une voiture en voulant traverser l'autoroute A16 à hauteur de Marcq, près de Calais.

Dimanche 13 octobre, les policiers avaient manifesté pour demander plus de moyens face à l'afflux de migrants. La mobilisation avait été suivie par des agriculteurs et des commerçants.

Le Monde avec AFP

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