Une semaine aux États-Unis : des cafards, des millions et des séismes
VIDÉO. Mais aussi l'histoire rectifiée et un spa vaginal. Chaque semaine sur Le Point.fr, retrouvez les news sérieuses et moins sérieuses en provenance des US.
Vous venez de vous faire larguer par votre copain(copine) et vous vous sentez d'humeur vengeresse ? Le zoo de San Francisco offre pour le 14 février une promotion unique : la possibilité d'adopter un cafard ou un scorpion velu qui sera baptisé du nom de votre ex préféré(e). "Quand vous pensez aux détritus de votre vie amoureuse en cette Saint-Valentin, réfléchissez à l'idée d'adopter pour votre ex une blatte de Madagascar qui siffle", dit-il sur son site. Il ajoute que c'est le seul cafard qui émet un sifflement et qu'il peut atteindre 10 centimètres. Pour ceux qui ressentent douloureusement la piqûre de l'abandon, le scorpion est aussi une bonne option. "Comme une personne que vous connaissez bien, quand une victime intéressante passe à proximité, le scorpion attrape sa proie avec ses pinces et la pique de son dard", continue le site. Il ne vous reste plus qu'à envoyer le certificat d'adoption à votre ex le jour J. Le paquet arrive dans une jolie boîte rouge avec des cafards en plastique ou un scorpion en peluche. Le don pour l'adoption, un minimum de 25 dollars, servira au fonctionnement du zoo.
En savoir plus sur le site Sfzoo.worldsecuresystems.com et sur le LA Times
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Les frères Koch veulent s'offrir la Maison-Blanche
Les frères Koch, deux industriels multimilliardaires, ont annoncé qu'ils allaient dépenser 889 millions de dollars dans la prochaine campagne présidentielle américaine. Huit cent quatre-vingt-neuf millions ! L'argent viendra de leur fortune personnelle - ils pèsent chacun 40 milliards de dollars -, mais aussi des bourses d'un petit groupe de leurs potes milliardaires qui semblent prêts à tout pour installer leur homme à la Maison-Blanche. Charles et David Koch, depuis des années, sont de gros bailleurs de fonds conservateurs. En 2012, ils ont déboursé quelque 400 millions de dollars pour les campagnes présidentielle et législatives. Mais la pluie de billets verts n'a pas suffi. Les républicains n'ont réussi à remporter ni le Sénat ni la Maison-Blanche. Loin d'abandonner, les frères Koch ont redoublé leurs efforts. Pour les législatives l'an dernier, par le biais de leur réseau tentaculaire d'organisations - le "kochtopus", comme on l'a surnommé (octopus signifie pieuvre en anglais) -, ils ont dépensé 290 millions de dollars en ciblant les démocrates vulnérables, comme la sénatrice en Caroline du Nord qui a été laminée. Les scrutins électoraux aux États-Unis sont de plus en plus dominés par une poignée de très gros donateurs qui dépensent sans compter dans l'espoir de s'acheter de l'influence. Tout cela grâce à la Cour suprême, qui a assoupli les lois sur le financement des campagnes. Désormais, n'importe quel individu peut débourser des montants illimités pour soutenir un candidat, dans la plus parfaite opacité.
Gwyneth Paltrow ne jure que par ce sauna un peu particulier. Le "V-Steam", qui se pratique dans un spa, consiste à s'asseoir pendant 30 minutes sur une sorte de chaise percée qui souffle dans le vagin un jet de vapeur chaud à base de plantes. C'est inspiré d'une thérapie coréenne ancestrale appelée le chai-yok où les femmes se tiennent au-dessus d'un chaudron brûlant contenant de l'armoise qui est censée aider à détoxifier, réguler les règles, apaiser les hémorroïdes et rétablir l'équilibre hormonal. L'armoise est connue pour ses propriétés antibiotiques, notamment. Tikkun Holistic Spa à Santa Monica propose plusieurs formules, l'une pour perdre du poids, l'autre pour lutter contre la dépression postnatale, une troisième pour tomber enceinte... Il existe même une version masculine du traitement, le A-steam, qui, lui, vise l'anus. Selon le corps médical, rien ne prouve que l'absorption de plantes par ces orifices soit bénéfique.
REGARDEZ la chroniqueuse américaine Kelsey Gunn teste le V-Steam :
Dans certains coins de l'Oklahoma, depuis quelques années, on enregistre presque tous les jours des secousses sismiques, alors qu'elles étaient auparavant très rares. Jusqu'ici, il n'y a pas eu de victime, mais la population se plaint de murs fissurés, de carreaux cassés, de piscines crevassées... Rien que l'an dernier, 567 tremblements de terre d'une magnitude d'au moins 3 se sont produits dans l'État. Selon les scientifiques, c'est la faute de la fracturation hydraulique qui injecte très profondément dans le sol d'énormes quantités d'eau. De plus en plus d'habitants militent pour que l'on impose des restrictions sur les forages. Mais les autorités freinent des quatre fers. L'industrie du gaz de schiste représente un tiers de l'économie et un job sur cinq. Quant au lobby du gaz, très puissant, il affirme que la fragmentation n'est pour rien dans les secousses qui sont dues, selon lui, à une hausse planétaire de l'activité sismique.
En 1961, en pleine lutte pour les droits civiques, un groupe de jeunes Noirs, pour la plupart des étudiants du College Friendship à Rock Hill, en Caroline du Sud, entre dans un restaurant réservé aux Blancs pour protester contre la ségrégation. À peine assis au comptoir, la police les arrête et les met en prison. Mais au lieu de payer l'amende, les Friendship Nine, comme on les a appelés, ont insisté pour effectuer leur peine. Ils ont été condamnés à 30 jours de travaux forcés, lançant le mouvement "Jail, no bail" (la prison plutôt que la caution), qui a inspiré d'autres actions similaires. Cinquante-quatre ans plus tard, cette semaine, lors d'une cérémonie très émouvante, la justice a décidé d'annuler leur condamnation. Huit d'entre eux, de vieux messieurs en costume, étaient présents dans la salle du tribunal aux côtés de l'avocat qui les a défendus à l'époque, Ernest Finney, 83 ans. Le procureur a déclaré qu'ils avaient été condamnés "pour la seule raison qu'ils étaient noirs" et s'est excusé au nom de l'État. "Nous ne pouvons pas réécrire l'histoire, mais nous pouvons la rectifier", a déclaré le juge, neveu de celui qui les avait condamnés à l'époque. Les noms des neuf sont désormais gravés sur les tabourets du restaurant de Rock Hill.
