Maison squattée à Rennes : l'avocate des occupants demande un délai

Les squatteurs de la maison d'une octogénaire demandent un délai pour se reloger avant d'être expulsés.

Maison squattée à Rennes : l'avocate des occupants demande un délai

    Un délai pour se reloger. L'avocate des squatteurs qui occupent la maison d'une octogénaire à Rennes (Ille-et-Vilaine) a demandé ce vendredi à la justice un délai pour permettre à ses clients de retrouver un logement après leur expulsion. «Les occupants n'ont pas de ressources, pas de solution de relogement», a déclaré Stéphanie Peltier, avocate de deux squatteurs, lors de l'audience en référé expulsion demandée par la propriétaire, Marie-Yvonne Thamin, 83 ans.

    L'avocate n'a pas précisé quel délai elle demandait à la justice, affirmant simplement devant la presse que la loi prévoit un délai compris entre trois mois et trois ans lorsque les occupants n'ont pas de possibilité de relogement. En l'absence de voies de fait commises par ses clients, elle a demandé au tribunal d'accorder au minimum le délai de deux mois prévu par la loi avant de procéder à l'expulsion. Le tribunal rendra sa décision le 29 mai.

    L'avocate des squatteurs assure que la propriétaire a un toit

    Me Peltier n'a pas contesté l'illégalité de l'occupation de la maison et ne s'est pas opposée à la demande d'expulsion formulée par l'avocat de la propriétaire, Philippe Billaud, ajoutant que ses clients obtempéreraient à la décision de justice.

    Me Billaud a demandé de son côté à ce que sa cliente puisse «retrouver sa propriété dans les plus brefs délais». L'avocate des squatteurs a observé que la propriétaire avait pour objectif de vendre le bien à un promoteur immobilier et n'était pas à la rue.

    Me Billaud a incriminé la loi sur le droit au logement opposable (Dalo) en dénonçant un «vide juridique» qui ne laisse que 48 heures à un propriétaire pour demander à la police de faire évacuer des squatteurs, après quoi il doit s'en remettre à une décision de justice. Un député UMP a annoncé le dépôt d'une proposition de loi pour modifier la loi Dalo.