Submersions marines. Vers une urbanisation contrôlée

Sur les 66 communes de bord de mer dans le département, 11 sont sensibles aux risques de submersion, compte tenu de leurs particularités géographiques : Ploemeur, Gâvres, Riantec, Port-Louis, Plouhinec, Carnac, Arzon, Saint-Gildas-de-Rhuys, Sarzeau, Le Tour-du-Parc, Damgan. Elles ont été associées dans quatre PPRL : l'anse du Stole, la Petite-mer de Gâvres, Carnac et la presqu'île de Rhuys.

Pas d'expropriation

Dans le Morbihan, il n'y aura pas d'expropriation, ni de destruction de maisons, mais des mesures de restriction, voire d'interdiction d'urbanisation, selon que les habitations se trouvent dans des zones d'aléas fort (plus d'1 m de hauteur d'eau), moyen (entre 0,5 m et 1 m) ou faible (0,5 m). « Le but est avant tout de protéger les populations », souligne Philippe Charreton, directeur de la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer). C'est à la suite de la catastrophe Xynthia qu'un arrêté a été pris pour fixer les grands principes de ces plans de prévention de submersion marine.

Impact fort à Carnac

Une élévation de 60 cm du niveau de la mer pour les cent années à venir a été prise pour cadre général. Le changement climatique n'est pas le seul élément de prévision. On l'a également combiné aux risques liés au déferlement des vagues. Toute urbanisation sera interdite dans les zones d'aléas forts et sérieusement encadrée dans les zones d'aléas moyens et faibles. C'est Carnac qui est la commune la plus affectée par ces PPRL, car la plus construite. L'enquête publique n'y est d'ailleurs pas encore programmée. Ailleurs, ces consultations sont terminées. « Le PPRL de Ploemeur a été approuvé par le préfet, les autres sont en phase de finalisation et devraient être approuvés dans le premier semestre 2015 », indique Philippe Charreton.