Mexican army soldiers conduct an inspection of a passenger to a vehicle during a military search operation September 30, 2014 on the road between Iguala and Chilpancingo after last weekends clashes in Iguala, Guerrero state, Mexico. Fourteen of the 57 students reported missing after weekend shootings that killed six people in the southern state of Guerrero have been located, officials reported. AFP PHOTO / Yuri CORTEZ

Les 43 étudiants d'Ayotzinapa ont été vus pour la dernière fois le 26 de septembre à Iguala.

AFP/Yuri CORTEZ

Le rassemblement a une nouvelle fois dégénéré. Des manifestants ont incendié ce mercredi la mairie d'Iguala, une ville située au sud du Mexique, lors d'une protestation après la disparition de 43 étudiants dans cette localité il y a presque un mois. Certains des milliers de manifestants ont fait irruption dans le bâtiment public où il n'y avait pas d'employé présent et l'ont incendié en l'absence des forces de sécurité fédérales qui ont pris en charge le contrôle de la ville.

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Toujours aucune trace des 43 étudiants

Ces 43 élèves enseignants de l'école normale d'Ayotzinapa, dans le même Etat de Guerrero, ont disparu le 26 septembre à Iguala après une fusillade provoquée par des policiers et des hommes armés, présumés narcotrafiquants, qui avait fait six morts et 25 blessés. Selon les autorités, ils auraient été remis par des policiers municipaux à des membres du cartel de narcotrafiquants des Guerreros Unidos. Le maire d'Iguala, José Luis Abarca, et son épouse, en cavale depuis le lendemain des événements du 26 septembre, sont toujours recherchés par la police. Les autorités judiciaires ont procédé à l'arrestation de 52 personnes, dont une quarantaine de policiers, mais n'ont pas pu retrouver trace des étudiants ni arrêter les cerveaux du crime, ni en déterminer les motivations.

Ce mardi, un autre rassemblement avait déjà tourné à l'émeute à Chilpancingo, capitale de l'Etat du Guerrero (sud). Quelque 500 membres de l'aile radicale du syndicat des enseignants avaient ainsi incendié le siège du local du Parti de la révolution démocratique (classé à gauche), toujours en signe de protestation après la disparition des étudiants.

Voilà plusieurs semaines que la population affiche son indignation devant l'incapacité du gouvernement à retrouver la trace des étudiants disparus. Elle dénonce en outre la complicité de la police locale avec le crime organisé et la loi du silence qui règne dans la région.

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