Routiers : le péage de Saint-Arnoult bloqué dans la nuit

La circulation était perturbée sur l'A10 jeudi soir, dans le sud de la région parisienne. A l'approche des fêtes de Noël, la CFDT Transports avait appelé les routiers à se mobiliser pour «bloquer l'activité économique». L'objectif : peser sur les négociations salariales en cours avec le patronat. Ce blocage a été levé vendredi matin, mais d'autres actions pourraient suivre.

Comme annoncé en fin d'après-midi, quelques 300 routiers avaient rejoint le sud-ouest de Paris. Dès 20 heures, la circulation était partiellement paralysée au niveau du péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines par des manifestants en gilets orange fluo. Certains portaient des bonnets de père Noël clignotant sur la tête. Ils ont bloqué la circulation, pour les poids-lourds et les camionnettes, dans les deux-sens sur environ la moitié des voies.

Aucune autre action en région parisienne

Des palettes avaient été installées devant le péage. En revanche, les voitures des particuliers pouvaient circuler. Vinci Autoroutes recommande toutefois aux usagers «d'éviter le secteur dans la mesure du possible». Vers 23 heures, selon la gendarmerie, environ 800 camions étaient à l'arrêt sur une dizaine de kilomètres de part et d'autre du péage. Des CRS étaient sur place pour sécuriser l'endroit, mais pas pour évacuer.

«On va rester le temps qu'il faudra, pour que les patrons comprennent que quand la CFDT elle dit, la CFDT elle fait» menaçait Thierry Cordier, secrétaire général de la fédération. «On est ici car la police ne voulait pas nous voir à Rungis. Leur barbaque, ils l'auront mais ils l'auront tardivement», a-t-il lancé. Le marché de Rungis avait en effet été cité comme une cible possible des manifestants.

Le CRIR, le Centre régional d'information et de coordination routières, n'a signalé aucune autre action en région parisienne.

VIDEO. Le péage de Saint-Arnoult bloqué par des manifestants de la CFDT

Négociations salariales au point mort

La semaine dernière, la CFDT s'était dite prête à lever son mouvement en cas de négociation rapide «et surtout sérieuse» avec le patronat. Une main tendue qui n'a pas abouti. «Au vu de l'absence d'évolution de la position patronale, la CFDT Route confirme son appel à la mobilisation des salariés du transport routier et appelle à la mise en place de blocages en Ile-de-France visant à impacter l'économie», ajoute le syndicat dans un communiqué.

Depuis le 1er décembre, les négociations salariales pour 2015 sont au point mort. La CFDT, qui réclame une revalorisation (10 euros) du salaire minimum pour les salariés les moins qualifiés, avait claqué la porte faute d'engagements suffisants de la part du patronat.