Des blessures invisibles encore de nos jours

  • Hubert Bieser. Hubert Bieser.
    Hubert Bieser.
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La Dépêche du Midi

Vendredi 17 octobre, le ciné débat «Les traumatismes psychologiques de guerre», première animation proposée par la bibliothèque de Gramat dans le cadre de la commémoration de la Grande Guerre, a attiré une soixantaine de personnes. Le silence qui a suivi la projection du film «Les fragments d'Antonin» traduisait l'émotion ressentie par les spectateurs. Nul n'est resté insensible à l'histoire d'Antonin Verset, instituteur colombier, revenu de la guerre sans blessures apparentes mais totalement traumatisé par les horreurs vécues durant le conflit.

Dans le débat qui a suivi, Hubert Bieser, spécialiste des problèmes psychiques des soldats de la Grande Guerre a répondu aux questions du public. «Quelle a été l'ampleur des traumatismes chez les combattants au retour de la guerre ?» «Comment les médecins les ont-ils traités ?»… Dans ses réponses, Hubert Bieser rappelle que ce n'est pas tant la guerre qui rend fou mais les conditions d'existence des soldats, dépersonnalisés par des conditions de travail inhumaines. Il ajoute que c'est un phénomène que l'on rencontre de plus en plus fréquemment aujourd'hui dans de grandes entreprises industrielles, bancaires ou commerciales, cent ans après la Grande Guerre. Une séance de dédicaces de sa BD «Vies tranchées» a clôturé la soirée.

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