Le président socialiste du conseil général du Tarn, Thierry Carcenac, a pris acte, ce vendredi 31 octobre, "de l'impossibilité de poursuivre" le chantier du barrage contesté de Sivens , cinq jours après la mort d'un jeune opposant au projet lors de heurts avec les gendarmes.Contrairement à ce qui avait été prévu, aucun débat ni vote n'ont eu lieu au Conseil général, la suspension ayant visiblement été entérinée lors de deux réunions préparatoires jeudi soir et vendredi matin. Une suspension pour combien de temps ? "Le projet existe, le projet se fera", juge Michel Albarède, vice-président du Conseil général du Tarn. " Il n'y a pas de suspension définitive."
12h30 - "Ce n'est pas un abandon"
"On a décidé de suspendre les travaux. [...] Sans définir de délai. Mais ce n'est pas un abandon", insiste devant la presse Didier Houlès, vice-président divers-gauche du conseil général, renvoyant la balle vers l'Etat.
On demande à l'État de prendre aussi ses responsabilités. La gestion de l'eau lui incombe ! [...] C'est un débat qui nous dépasse, qui est devenu une affaire nationale."
"Il y a en fait la confrontation politique de deux mondes, la fin d'un mode productiviste et les revendications de tous ceux qui prônent la décroissance ou la croissance verte", conclut le vice-président.
12h - Duflot accuse Valls d'avoir "dégradé la situation"
"En septembre, le Premier ministre s'est rendu dans le Tarn pour dire 'Nous avons tenu bon à Sivens', avec le ton martial et cette capacité à surjouer l'autorité qui le caractérisent. Je pense que cette déclaration de Manuel Valls, alors que le rapport des experts était en cours, a dégradé la situation", déclare Cécile Duflot dans une interview publiée sur le site du "Monde" .
"Cette situation n'est pas arrivée tel un coup de tonnerre dans un ciel bleu. Il y avait depuis plusieurs jours des incidents qui se multipliaient et des instructions d'une grande fermeté données aux forces de l'ordre", ajoute-t-elle.
"Les travaux viennent à peine de commencer. Mais surtout, personne n'est obligé de persister dans l'erreur. Ça vaut pour le barrage, ça vaut aussi pour la politique du gouvernement", glisse Cécile Duflot.
11h15 - "Le projet existe, le projet se fera"
"Le projet existe, le projet se fera", juge toutefois Michel Albarède, vice-président du Conseil général du Tarn, sur BFMTV. " Il n'y a pas de suspension définitive. [...] On a été victime d'un cafouillage politique au niveau national."
"Je demande l'arrêt définitif de ce projet", lui réplique sur la même chaîne Jacques Pagès, conseiller général divers gauche du Tarn et seul conseiller général à avoir voté "contre" le projet de barrage. "Il faut trouver d'autre solution."
11h - Pas de débat ni de vote
Contrairement à ce qui avait été prévu, aucun débat ni vote n'ont eu lieu au conseil général, la suspension ayant visiblement été entérinée lors de deux réunions préparatoires jeudi soir et vendredi matin.
10h45 - EELV et Front de gauche affichent leur opposition
Les élus d'Europe Ecologie - Les Verts affichent leur opposition au barrage de Sivens dans l'hémicycle du Conseil général du Tarn.
10h05 - "Impossibilité de poursuivre" le chantier, selon le conseil général
Le président socialiste du conseil général du Tarn, Thierry Carcenac, prend "acte de l'impossibilité de poursuivre" le chantier du barrage de Sivens.
Le drame intervenu dans la nuit de samedi à dimanche conduit l'assemblée départementale à prendre acte de l'impossibilité de poursuivre toute activité liée au déroulement du chantier sur le site de Sivens", annonce Thierry Carcenac.
"A l'Etat d'en assumer les conséquences", ajoute-t-il
9h45 - Une minute de silence à l'ouverture de la séance
La séance du conseil général du Tarn, qui doit décider du sort du projet du barrage de Sivens, vient de débuter avec une minute de silence en mémoire de Rémi Fraisse. "Ce qui s'est passé est effroyable et ne doit jamais recommencer", a dit Thierry Carcenac.
9h35 - Une séance sous pression, grosse affluence médiatique à Albi
9h30 - Les anti-barrage devant le conseil général
Alors que la séance du conseil général du Tarn doit débuter, des manifestants anti-barrage se pressent devant le lieu où se tient la réunion. A Albi , un dispositif policier important mais extrêmement discret a été mis en place. Lundi à Albi, une protestation similaire avait mené à de violents heurts.
9h - Jean-Christophe Lagarde s'attend à une "révolution"
Le candidat à la présidence de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, redoute "une révolte ou une révolution" en raison de la "tension" sociale, résultat d'un mélange de "résignation" et d'"exaspération", illustrée selon lui par le drame de Sivens.
Je crois que cela révèle un état de tension extrêmement fort dans notre pays où évidemment une affaire de barrage doit faire l'objet de débats, certainement pas d'affrontements, encore moins d'un mort", lâche le député centriste sur France Info.
8h30 - Denis Baupin aux élus du Tarn : "Insurgez vous !"
Le député écologiste appelle sur Twitter les conseillers généraux du Tarn à voter pour l'abandon du projet de barrage.
8h - "En arriver à arrêter ce projet, on ne fera plus rien dans ce pays"
Invitée ce matin de France Info , Maryline Lherm, conseillère général du Tarn, refuse de qualifier le projet de barrage et préfère parler d'une "toute petite retenue d'eau". Elle évoque des habitants "abandonnés et terrorisés" par les militants anti-barrage qui occupent le site. Ouverte à des aménagements, elle refuse en revanche l'idée d'un abandon définitif.
7h20 - Au conseil général du Tarn, on croit au barrage, malgré tout
La mort du jeune manifestant Rémi Fraisse aura-t-elle un impact sur le vote des élus ? "Si on abandonne le projet, c'est la République tout entière qui est remise en cause", lâche à "L'Obs" un conseiller général PS >> Notre décryptage .
7h - Une manifestation a dégénéré à Rennes
Près de 200 personnes ont défilé hier soir dans une ambiance tendue à Rennes à l'appel de mouvances radicales anti-capitalistes pour protester le projet de barrage .
Voiture retournée, vitrines saccagées, bâtiments tagués, abribus détruits... les manifestants se sont dirigés vers le centre ville en scandant "vengeance pour Rémi" ou "flics, porcs, assassins !"
6h30 - "Si on tourne le dos, les bulldozers reviendront"
Le vote, ce vendredi, d’une possible suspension du barrage à Sivens ne désarme pas les occupants du site. Pour qui le projet doit être jeté aux oubliettes. >> Le reportage de notre envoyé spécial, Arnaud Gonzague .
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