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Après la fusillade d'Ottawa, la sécurité du Parlement en question

L'attaque de mercredi s'est produite deux jours après un autre assaut, commis par un homme converti à l'islam qui a renversé à l'aide de sa voiture deux soldats près de Montréal.

Le Monde avec Reuters

Publié le 23 octobre 2014 à 01h40, modifié le 23 octobre 2014 à 06h42

Temps de Lecture 2 min.

La sécurité du Parlement a été remise en cause après la fusillade du mercredi 22 octobre.

De vives critiques se sont élevées, mercredi 22 octobre, au Canada, contre les conditions de sécurité dans la capitale Ottawa, où un homme armé s'est introduit à l'intérieur du Parlement avant d'être abattu.

Les experts s'interrogent sur le fait que le tireur ait pu pénétrer dans le bâtiment pendant qu'une réunion importante s'y déroulait et après avoir, selon les médias locaux, abattu un soldat près du mémorial de la guerre tout proche.

« Le premier ministre s'exprimait devant un comité électoral lorsqu'a eu lieu une forte détonation suivie par des tirs en rafale. Cela se passait juste de l'autre côté de la porte du comité électoral », a déclaré Tony Clement, président du Conseil du Trésor.

Parliament Hill est « un symbole du pays et on aurait été en droit de s'attendre à ce que ce soit l'une des cibles les plus difficiles à atteindre. Il est donc particulièrement préoccupant que cela ait pu se produire », commente David Harris, consultant en sécurité et ancien agent des services de renseignement canadiens. Et ce dernier de constater : « Il ne semble pas y avoir beaucoup d'obstacle pour pouvoir [y] entrer. »

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Fait aggravant : la fusillade s'est produite deux jours après une autre attaque. Lundi, un homme converti à l'islam avait renversé à l'aide de sa voiture deux soldats près de MontréalPar ailleurs, mardi, le gouvernement a annoncé le relèvement du niveau d'alerte antiterroriste dans le pays.

Alors que, depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, la plupart des pays occidentaux ont renforcé les mesures de sécurité autour des bâtiments officiels, le parlement d'Ottawa était jusqu'à présent resté assez facile d'accès pour le grand public.

Pour pénétrer dans le bâtiment principal, le Centre Block, où se trouvent les bureaux du premier ministre, il suffit littéralement de pousser la porte d'entrée.

LE RENSEIGNEMENT EST LA CLÉ

Si des gardes se trouvent bien de l'autre côté, il n'y a ni portique de sécurité ni barrière pour empêcher un éventuel assaillant de se précipiter dans les couloirs ornés de marbre. Le personnel parlementaire ou les visiteurs accrédités, comme les journalistes, peuvent entrer dans le bâtiment sans contrôle supplémentaire. Les autres doivent passer par une autre porte équipée d'un détecteur de métaux.

« La fusillade d'Ottawa va sans aucun doute inciter à durcir les mesures de sécurité et à restreindre l'accès », estime Paul Pillar, un ancien agent de la CIA qui enseigne à l'université Georgetown de Washington (District de Columbia).

Car le problème de la sécurité autour du parlement d'Ottawa n'est pas nouveau. En 2012, un rapport du Bureau du vérificateur général du Canada avait souligné des flottements en la matière, résultant notamment du fait que la zone est placée sous la responsabilité de quatre services de police et de sécurité différents. Certains des problèmes mis en avant par ce document n'ont toujours pas été corrigés à ce jour.

Pour certains experts, la solution n'est cependant pas de transformer tel ou tel bâtiment en camp retranché, mais plutôt de renforcer les moyens des services de renseignement pour leur permettre de déjouer ce type d'attaques.

« Si vous renforcez la sécurité autour d'une cible, [les terroristes] en choisiront une plus facile, souligne Christian Leuprecht, expert en sécurité au Collège militaire royal du Canada. Réfléchir uniquement en termes de sécurité physique revient à passer à côté du principal problème qui est de savoir comment assurer efficacement la sécurité. »

Le Monde avec Reuters

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