New York : l'attaque à la hache, un «acte terroriste» commis par un homme seul

    New York :  l'attaque à la hache, un «acte terroriste» commis par un homme seul

      «C'était une attaque terroriste» : c'est ce qu'a déclaré vendredi Bill Bratton, le chef de la police de New York, après qu'un homme de 32 ans s'en soit pris jeudi à quatre jeunes policiers avec une hachette. «Nous pensons qu'il a agi seul. Il s'était radicalisé et a agi de lui-même», a-t-il poursuivi, expliquant que l'auteur des faits, Zale Thompson abattu peu après, s'était converti à l'islam il y a deux ans.

      Jeudi à 14 heures, heure locale (20 heures, heure française), un homme de 32 ans, Zale Thompson, s'est précipité sur quatre policiers qui patrouillaient à pied sur Jamaïca avenue, dans le Queens, l'un des arrondissements de New York. Selon plusieurs médias américains, les policiers étaient intervenus quelques minutes plus tôt pour mettre un terme à une dispute qui opposait Thompson à un passant.

      Puis, ils avaient continué leur chemin avant de s'arrêter de nouveau, à la demande d'un photographe indépendant qui souhaitait les photographier. C'est à ce moment que, sans avertissement mais à toute allure, l'homme s'est rué sur eux avec sa hache, blessant grièvement un policier derrière la tête, et un autre légèrement au bras.

      VIDEO. Une caméra de vidéosurveillance a enregistré l'agresseur

      VIDEO. Des passants ont ensuite filmé la scène après que l'agresseur a été abattu

      Arrêté à six reprises en Californie

      Les deux autres policiers ont dégainé leur arme et abattu l'agresseur. Dans la bousculade et la panique, une femme de 29 ans qui tournait au coin de la rue a été gravement touchée par une balle perdue. Hospitalisée, elle a été opérée en urgence.

      Ce qui ne semblait n'être jeudi que le geste d'un homme instable vivant dans la rue a pris une autre tournure. L'homme avait été renvoyé de l'armée en 2003, a annoncé vendredi en milieu d'après-midi à New York le responsable des enquêteurs Robert Boyce. Il avait également été arrêté à six reprises en Californie, en 2003 et 2004.

      Un peu plus tôt la police et le centre américain de surveillance des sites islamistes (SITE) avaient annoncé que l'homme penchait vers « les thèses extrémistes » islamistes.  Il avait affiché sur une page Facebook une photo d'un homme en costume du Moyen-Orient et en armes, et une autre avec des citations en arabe classique signifiant «La solution est de se battre. Une lutte armée. Simple».

      Il aurait également publié sur YouTube et Facebook des déclarations «montrant une inclination ultra-raciale dans les contextes à la fois religieux et historiques, et laissant penser qu'il penchait vers les extrémistes», selon le SITE. Il aurait enfin déclaré dans une vidéo publiée le mois dernier sur un site pro-Etat islamique (EI) que «le jihad est une réponse justifiable à l'oppression des sionistes et des croisés».

      Les autorités américaines prennent très au sérieux la menace d'éventuels «loups solitaires» attaquant ses soldats ou ses policiers au nom du groupe Etat islamiste (EI), d'autant plus après les deux attaques au Canada, par des hommes convertis à l'Islam et récemment radicalisés.