Le préfet est à l’écoute des élus locaux

« Un préfet en visite à Paron, c'est une première », s'est exclamé le maire Bernard Chatou, hier, lors de la venue du préfet de l'Yonne, Raymond Le Deun. Deux sujets ont particulièrement nourri les échanges entre les conseillers municipaux et le représentant de l'État : le dossier du futur centre-ville et celui de l'Internet haut débit qui tarde à couvrir le territoire communal.

Un centre-ville, perché sur les hauteurs de Paron, tel est le projet ambitieux et complexe à la fois que porte la municipalité « depuis un mandat déjà », précise Bernard Chatou. Confrontés à une double problématique, la dispersion de la population (4.700 habitants répartis sur 1.000 hectares et sept hameaux) et l'étagement de l'habitat à flanc de colline. « Paron n'a pas de c'ur de ville et le tissu de petits commerces est à mon sens insuffisant, avec des quartiers qui sont encore mal lotis de ce point de vue, détaille le premier édile. On y travaille, mais la tâche est ardue. Et cela peut mettre une vingtaine d'années avant d'aboutir. » Le préfet a reconnu « la difficulté à maintenir une vie communale dans ces conditions ». Il a par ailleurs invité les élus à corriger le tir avec le futur plan local d'urbanisme.

L'autre point noir de la commune est sa faible couverture par l'Internet haut débit. Tour à tour, les conseillers municipaux ont regretté « cette fracture numérique qui crée des inégalités entre Paronais ». Ils ont dénoncé en ch'ur « l'inégalité voire l'impossibilité d'accès aux services publics numériques (NDLR : déclaration et paiement en ligne de l'impôt ou de prestations communales) ». « On ne demande pas à bénéficier du très haut débit, mais juste d'avoir un minimum de deux ou trois mégas de débit, a renchéri le maire. Au lieu de cela, beaucoup de Paronais doivent faire sans Internet. » Le représentant de l'État a rappelé que « le dossier était entre les mains du conseil général et qu'il revenait à la communauté de communes de prendre la compétence haut débit afin de pouvoir peser dans les négociations avec les opérateurs télécom ».

D'autres dossiers ont été évoqués assez sommairement, à l'instar de la réhabilitation du lavoir (145.000 euros), de l'aménagement d'une contre-allée sur la RD81. Les élus ont par ailleurs dressé un bilan « très positif » de la mise en place des nouvelles activités périscolaires, avec un coût de fonctionnement annuel estimé à 100.000 euros. Les échanges se sont poursuivis dans le bus qui a conduit élus et représentants de l'État à travers les quartiers paronais.

Fr. M.