Andreas Lubitz, le copilote de l'Airbus A320 soupçonné d'avoir précipité l'avion avec 150 personnes à bord contre une montagne dans le sud-est de la France, avait, par le passé mais pas récemment, suivi des traitements pour lutter contre ses tendances suicidaires, a indiqué lundi 30 mars la justice allemande. « Le copilote a été en traitement psychothérapeutique pour des tendances suicidaires il y a de nombreuses années, avant l'obtention de son permis de pilotage », a précisé le procureur de Düsseldorf, Ralf Herrenbrück.
Après cela, et « jusqu'à récemment, d'autres consultations chez le médecin ont eu lieu, donnant lieu à des arrêts maladie mais sans que ne soient attestées des tendances suicidaires ou de l'agressivité à l'égard d'autrui », a ajouté le procureur, sans préciser le motif de ces consultations et arrêts de travail.
Rien « dans son environnement familial, personnel ou sur son lieu de travail » n'a permis jusqu'ici d'apporter des informations sur d'éventuelles motivations, a encore indiqué le parquet de Düsseldorf.
Certificats d'incapacité de travail déchirés
Vendredi, le parquet de Düsseldorf avait annoncé qu'il faisait l'objet d'un arrêt de travail le jour des faits, le 24 mars. Les enquêteurs ont notamment retrouvé des certificats d'incapacité de travail déchirés.
Lire le compte-rendu (édition abonnés) : Crash : le copilote a dissimulé un arrêt-maladie
Le portrait qui se dessine peu à peu est celui d'un jeune homme sportif et souffrant de troubles psychologiques ou psychiatriques. Le journal allemand Bild am Sonntag a affirmé que les enquêteurs avaient trouvé dans son appartement des ordonnances pour des médicaments prescrits aux maniaco-dépressifs, ainsi que de grandes quantités de somnifères.
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