Gérard Trémège, le maire UMP de Tarbes, a été placé en garde à vue mardi 31 mars, selon une source judiciaire. D'après France 3 Midi-Pyrénées, une perquisition a eu lieu au domicile de l'édile en présence d'un juge d'instruction.
L'adjoint aux travaux de la municipalité tarbaise, Michel Forget, et l'architecte Joris Ducastaing ont également été placés en garde à vue.
Une information judiciaire contre X a été ouverte en septembre 2013 à Pau sur l'attribution illégale d'au moins un marché public à un architecte et une entreprise du bâtiment. Pour sa défense, le maire de Tarbes, visés par plusieurs affaires de même nature, avait crié au complot politicien visant à porter atteinte à son image d'intégrité. Il avait mis en cause son vieil adversaire socialiste Jean Glavany, qu'il avait battu aux élections en 2008, ainsi que le préfet. Le maire réclame depuis d'être mis en examen pour avoir accès au dossier.
DOUZE PERSONNES ENTENDUES AU TOTAL
Au début de mars 2015, six personnes avaient été placées en garde à vue à la gendarmerie de Tarbes dans cette enquête, dont deux chefs de service de la municipalité. La compagne du maire, Isabelle Bonis, avait, elle aussi, été placée en garde à vue en mars 2014. Une douzaine de personnes au total ont été entendues, et certaines perquisitionnées, depuis le début de cette affaire, qui n'a jusqu'à présent jamais débouché sur une mise en examen.
Le site d'information Mediapart avait révélé en octobre 2014 que le maire de Tarbes était tenu au courant par la procureure des initiatives de l'instruction dans ces affaires. « Cette fois-ci, l'effet de surprise semble avoir joué », relève France Bleu Béarn.
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