Un triple attentat à la bombe a fait au moins dix morts et 34 blessés vendredi 31 octobre à la gare routière de la ville de Gombe, dans le nord-est du Nigeria, épicentre de l'insurrection menée par le groupe armé islamiste Boko Haram, selon les secours. Selon plusieurs témoins, trois hommes sont entrés dans la gare routière et ont déposé trois sacs autour des bus. Trois suspects ont été arrêtés.
« Nous sommes en train d'établir le bilan des victimes », a déclaré le commissaire de police de Gombe Abdullahi Kudu. Un employé de la compagnie publique de bus de Gombe, a dit avoir vu plusieurs personnes allongées sur le sol, juste après les explosions, dont certaines étaient mortes ou grièvement blessées, mais il n'a pas pu donner de bilan précis.
BOKO HARAM SOUPÇONNÉ
L'Etat de Gombe, dont la ville éponyme est la capitale, a des frontières communes avec les Etats de Borno, Yobe et d'Adamawa, les trois Etats les plus durement touchés par l'insurrection islamiste qui a fait plus de dix mille morts au Nigeria ces cinq dernières années. Selon M. Kudu, les trois suspects venaient de l'Etat de Yobe, où Boko Haram a pris le contrôle de plusieurs villes et villages ces dernières semaines.
Le triple attentat n'a pas été revendiqué pour l'instant, mais le groupe islamiste s'en est déjà attribué plusieurs dans des gares routières du Nigeria par le passé, dont les deux qui avaient frappé la gare de Nyanya, en périphérie d'Abuja, la capitale, en avril et en mai. Un attentat à la bombe qui avait fait cinq morts, le 23 octobre, dans une gare de bus de l'Etat de Bauchi, à l'ouest de Gombe, n'a pas non plus été revendiqué, mais il a aussi été attribué à Boko Haram.
L'armée et la présidence nigérianes avaient annoncé à la mi-octobre avoir conclu un accord avec Boko Haram. Mais les violences se sont poursuivies sur le terrain.
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