SNCF : son 'plan secret' passerait aussi par la buvette !

(Boursier.com) — Pointée du doigt par la Cour des Comptes pour défaut de rentabilité, la SNCF aurait sous le coude un plan de restauration de ses marges... Dans un document interne confidentiel, la Société nationale des chemins de fer envisagerait différentes voies pour redresser sa rentabilité comme le lui demandent les Sages de la rue Cambon. Inévitablement, dans cette étude datée du 23 octobre, la SNCF envisage différentes mesures pour mettre les usagers à contribution. L'exploitant du réseau ferré français compte notamment augmenter les tarifs de ses TGV, de durcir les conditions de remboursement des billets sur ces lignes et plus surprenant, de supprimer les voitures-bar pour certains trajets.

15 ME ponctionnés sur la Première classe

Selon cette étude citée par le site EconomieMatin.fr, la SNCF a en projet un plan pour rétablir une rentabilité passée de 28% en 2008 à 12% en 2013 sur ses lignes à grande vitesse. La SNCF envisagerait une revue de sa politique tarifaire, non pas en remettant en cause les droits d'usage de ses salariés, mais en sollicitant davantage le portefeuille des utilisateurs de la 1ere classe. Là, plusieurs options... La SNCF envisagerait ainsi la généralisation des espaces Pro Première, avec restauration incluse. L'augmentation de prix serait de 6 à 12 euros selon la fréquence d'utilisation des usagers. La mesure permettrait de générer 15 millions d'euros de chiffre d'affaires additionnel par an. Perfides, les rédacteurs du projet notent que le quart de la clientèle ne suivra pas, et se repliera probablement en seconde classe, auquel cas le chiffre d'affaires supplémentaire serait de 10 ME. Un autre scénario : la SNCF envisagerait tout simplement une augmentation globale de 8 euros du tarif des 1eres classes. Elle génèrerait également 15 ME de chiffre d'affaires supplémentaire.

Finis la voiture-bar et les remboursements faciles

Dans tous les cas, l'augmentation ne serait pas proportionnelle à la distance mais concernerait la part fixe du billet. En outre, un peu dans la logique des régions pour les TER, la SNCF envisagerait d'écourter non pas la durée d'utilisation des billets, mais la possibilité d'échange des tickets. Dans le cadre de ce durcissement des conditions d'échange pour la clientèle loisir, l'une des trois options prévoit une retenue de 15 euros en cas d'échanges à moins de 7 jours du départ et aucun remboursement possible à compter de la veille du départ. Au total 25 ME d'économies pourraient être réalisées par an, "avec des hypothèses de disparition des clients du fait du non remboursable".

Enfin, la SNCF pourrait supprimer la voiture-bar pour ses trajets de moins de 3h heures, hors la ligne Paris-Lyon et les week-end. Cette décision aurait "un impact positif d'environ 12 ME".