Téléphonie. 3G/4G : les opérateurs dans le viseur

Dans une étude présentée hier, l'UFC-Que Choisir pointe d'importantes différences de qualité de 3G entre les opérateurs de télécoms français, et dénonce « une 4G à deux vitesses », selon que le consommateur se trouve à Paris ou dans une ville plus petite.

Des quatre opérateurs français, Free fait figure de mauvais élève, selon l'étude de l'UFC-Que Choisir.. Photo François Destoc
Des quatre opérateurs français, Free fait figure de mauvais élève, selon l'étude de l'UFC-Que Choisir.. Photo François Destoc

Sur la 3G, « il y a des écarts extrêmement importants dans la qualité de service des opérateurs », a ainsi souligné, hier, Alain Bazot, le président de l'association de défense des consommateurs. Orange tire son épingle du jeu avec un taux de qualité de 87,6 %. Bouygues Telecom décroche un taux de qualité de 83,3 % et SFR de 76,4 %, tandis que Free (65 %) « offre la qualité de service la plus faible ». Pour la navigation sur le web, deux opérateurs (Free Mobile et SFR) « se dégagent » pour la faiblesse de leur service, souligne l'étude. Pour l'association, c'est le service de Free, passant par l'itinérance d'Orange, qui pose problème. Déjà dénoncée dans ses précédentes études, « cette anomalie apparaît désormais comme totalement structurelle », souligne l'UFC-Que Choisir, qui avait saisi la justice en janvier 2013 pour faire la lumière sur son origine. Ainsi, un abonné de Free voulant regarder une vidéo en streaming aura six fois moins de chance d'avoir un visionnage de bonne qualité via l'itinérance, que s'il passait par le réseau propre de l'opérateur. Le visionnage d'une vidéo sur Youtube débouche, pour les clients de Free Mobile, à un taux de qualité de 50 % seulement.



Prix bas contre qualité



Concernant la 4G, que les opérateurs ont mis en avant dans leurs campagnes marketing, la « désillusion » est, là aussi, en « très haut débit », comme le souligne Alain Bazot. Dans ce secteur, Orange est également en tête, avec un taux de qualité de 90,2 %, devant Bouygues (84,6 %), Free (78,9 %) et SFR (72,1 %). Globalement, la vitesse de téléchargement des fichiers ne répond toutefois pas aux attentes des consommateurs, selon l'UFC. Si l'on prend le critère d'un téléchargement d'un fichier de cinquante mégaoctets en trente secondes, SFR est le moins performant (taux de qualité de 47,9 %), souligne l'UFC. La qualité de la 4G est aussi corrélée à la taille des villes, ce qui aboutit à une « 4G à deux vitesses » : « Plus la taille de la ville est petite, plus les débits constatés sont faibles », observe l'UFC. Si le débit médian est ainsi de 35,1 mégabits par seconde à Paris, il tombe à 28,3 Mbit/s à Bordeaux et chute à 12,1 Mbits/s à Aix-en-Provence. Autre surprise, si la 4G permet une meilleure expérience de l'internet mobile que la 3G, pour le service voix, la qualité est moindre en 4G puisque les délais d'établissements d'appels sont supérieurs de 1,4 seconde. La 4G devrait toutefois prendre en charge le service voix en 2015, ce qui devrait améliorer les performances. L'UFC appelle les autorités à faire « au plus vite toute la lumière sur les origines des restrictions constatées sur l'itinérance Orange utilisée par Free Mobile ». SFR a, de son côté, fait valoir qu'au moment des tests d'UFC, ses réseaux à Bordeaux et Aix-en-Provence étaient « en pleine rénovation ».

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