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Nicolas Sarkozy contre-attaque sur le terrain économique

Critiqué pour son manque de propositions nouvelles, le président de l’UMP expose les grandes lignes de son projet dans un entretien au « Figaro ».

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Publié le 02 mars 2015 à 02h17, modifié le 19 août 2019 à 13h17

Temps de Lecture 3 min.

Nicolas Sarkozy contre-attaque. A la peine dans les sondages et critiqué pour son manque de propositions nouvelles, le président de l’UMP expose les grandes lignes du projet « alternatif » qu’il entend proposer aux Français dans un long entretien au Figaro à paraître lundi 2 mars.

Au menu : plusieurs pistes de réformes économiques. Les idées avancées sont nombreuses, même si elles ont souvent un air de déjà-vu. Suppression de l’ISF, rétablissement des heures supplémentaires défiscalisées, retraite à 63 ans… La plupart reprennent des propositions qu’il a déjà mises sur la table depuis son retour, en septembre 2014. Elles-mêmes étant largement inspirées de ses campagnes présidentielles de 2007 et 2012.

> Lire : Nicolas Sarkozy en manque d’idées neuves

Seule proposition totalement inédite avancée : la réduction simultanée des dépenses publiques et des impôts.

« L’ENTREPRISE AU CENTRE DE TOUTES LES DÉCISIONS »

Tout au long de l’entretien, l’ancien chef de l’Etat défend le rôle de l’entreprise et une conception libérale de l’économie. Pour lui, « l’urgence sera de s’attaquer aux vrais problèmes des entreprises (…) Il nous faudra engager ni plus ni moins une révolution des esprits, débarrassée de tous les dogmes, afin de mettre l’entreprise, quelle que soit sa taille et dans toutes ses dimensions, au centre de toutes les décisions économiques du gouvernement ».

Préconisant une baisse des dépenses publiques, il répète sa volonté de les limiter à 50 % du PIB, d’abord en baissant le nombre de fonctionnaires. « Il faudra revenir à la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et surtout l’imposer à la fonction publique territoriale », soutient-il, en rappelant sa volonté de créer un nouveau contrat de cinq ans dans la fonction publique pour certains métiers, comme les informaticiens.

Il prône de nouveau un rapprochement fiscal avec l’Allemagne, comme il le faisait lorsqu’il était à l’Elysée, et se dit pour la suppression de l’ISF. « La priorité sera de baisser fortement et simultanément les dépenses et les impôts », annonce-t-il. Sans se prononcer pour une abrogation des 35 heures, il affirme de nouveau son souhait de donner aux entreprises qui souhaitent en sortir la possibilité de le faire par une négociation interne.

« QUE PERSONNE NE DOUTE DE MA DÉTERMINATION »

M. Sarkozy redit sa volonté de rétablir la défiscalisation des heures supplémentaires, la mesure phare de son quinquennat abrogée par la gauche en septembre 2012. Quant à l’âge légal de la retraite, il préconise de le repousser à 63 ans au bout de trois ans de mandat, « à raison d’une augmentation de quatre mois par an », après l’avoir porté à 62 ans en 2010.

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A ceux qui lui reprochent de ne pas formuler un projet d’alternance crédible, de nature à susciter l’adhésion d’une majorité d’électeurs, il affirme : « J’ai une stratégie, un calendrier précis, et je n’en changerai pas. Ma priorité est de rassembler, de remettre au travail ma famille politique et de cautériser un parti blessé par les divisions et de le remettre au travail. Mon rôle est d’être le ciment de la famille et de construire une alternative crédible.

> Lire : Et si Sarkozy n’était plus « Sarko »

Et à ceux qui s’étonneraient de le voir moins offensif que par le passé, il lance : « Depuis mon retour en septembre, j’ai repris la route, et la route est longue. Que personne ne doute de ma détermination. »

« DE RECULADES EN 49-3… »

Pour se poser en chef de l’opposition, M. Sarkozy dénonce vigoureusement le bilan de François Hollande, en citant les points noirs de son bilan économique : « trois années de croissance quasi nulle », « près de 6 millions de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi dans toutes les catégories », un « déficit public » qui « s’est dégradé ». « Notre situation économique est particulièrement angoissante », dramatise le président de l’UMP.

Sans oublier de fustiger la « brutalité » de la politique fiscale de son successeur : « Depuis que François Hollande a été élu, les Français ont été assommés par 40 milliards d’euros d’impôts et de charges supplémentaires », s’alarme-t-il. Et de juger que la loi Macron ne parviendra pas à relancer la croissance et l’activité en France. « Sur les quelque 300 articles de la loi Macron, en voyez-vous un seul qui prévoit la baisse des impôts ou qui permettra d’augmenter la croissance  ? », demande-t-il, en affirmant : « De reculades en 49-3, la France se trouve reléguée en queue de peloton de la croissance européenne. »

Se refusant à faire un pronostic pour les élections départementales, M. Sarkozy tente de rôder un nouveau slogan, le « FNPS », en mettant sur le même plan le Parti socialiste et le Front national. « Voter pour le FN au premier tour, c’est faire gagner la gauche au second. C’est le FNPS ! », déclare-t-il, en insistant : « Voter pour l’UMP n’a jamais en revanche fait gagner la gauche. Voter FN, si. La seule réalité électorale, c’est le FNPS. »

 

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