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L'Etat islamique a exécuté un deuxième otage japonais

Le premier ministre japonais a condamné un « acte de terrorisme ignoble » après la publication d'une vidéo montrant le meurtre du journaliste Kenji Goto.

Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters

Publié le 31 janvier 2015 à 21h51, modifié le 01 février 2015 à 19h14

Temps de Lecture 3 min.

L'essentiel

  • L'Etat islamique a revendiqué et montré le meurtre de l'otage japonais Kenji Goto dans une vidéo publiée en ligne.
  • Il s'agit de la deuxième exécution d'un otage japonais en une semaine, après la mort de Haruna Yukawa dimanche dernier.
  • Le premier ministre japonais s'est indigné contre un « acte de terrorisme ignoble ».

 

Le premier ministre japonais Shinzo Abe le 28 janvier.

Une semaine tout juste après l'annonce de l'exécution du Japonais Haruna Yukawa par l'organisation Etat islamique (EI), le premier ministre nippon, Shinzo Abe, est à nouveau apparu devant la presse le visage fermé, dimanche 1er février, pour condamner « un acte de terrorisme ignoble ». Le groupe djihadiste a publié en ligne une vidéo montrant et revendiquant l'exécution du journaliste Kenji Goto, samedi 31 janvier.

L'enregistrement a été authentifié par SITE, le centre américain spécialisé dans la surveillance en ligne de la mouvance djihadiste. La vidéo présente « un degré élevé de crédibilité » a confirmé le ministre de la défense japonais, Gen Nakatani.

  • Une mise en scène connue

La vidéo d'une minute montre un djihadiste masqué exécuter l'otage, agenouillé dans une combinaison orange, une mise en scène employée à plusieurs reprises par le groupe terroriste. Il y déclare que le gouvernement japonais est responsable de la mort du journaliste de 47 ans, qui avait rejoint la Syrie pour couvrir la guerre civile et avait probablement été capturé en octobre par l'EI.

Selon le SITE, le bourreau à l'accent britannique est celui qui était présent sur de précédentes vidéos d'exécution d'otages occidentaux par l'Etat islamique

  • Abe « très en colère »

Visiblement ému, Shinzo Abe s'est indigné contre un acte « horrible » contre lequel il s'est dit « très en colère », ajoutant que le Japon ne renoncerait pas à combattre « un terrorisme inadmissible  ». Il a également présenté ses condoléances aux proches du journaliste.

« Je n'ai pas de mots pour dire la peine que la famille doit ressentir, le gouvernement a fait le maximum pour gérer cette crise, c'est très regrettable (qu'on en arrive à cette issue) »

« Nous allons y répondre de façon ferme », avait averti, avant lui, Yoshihide Suga, porte-parole du gouvernement.

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  • Un « honnête homme »
Portrait du journaliste Kenji Goto diffusé à la télévision japonaise.

Né en 1967, Kenji Goto avait lancé en 1996 à Tokyo une société de production, Independent Press, laquelle fournit des reportages sur le Moyen-Orient aux chaînes de télévision japonaises.

Sa femme avait pris la parole jeudi, pour demander sa libération, sur le site de l'organisation Rory Peck Trust pour le soutien des journalistes indépendants. Elle y décrivait ce père de deux fillettes comme « un honnête homme qui est juste allé en Syrie pour témoigner du sort de ceux qui souffrent » et indiquait avoir reçu directement plusieurs courriels des djihadistes.

  •  Incertitudes sur le sort du pilote jordanien

Le Japon redoutait cet assassinat depuis une semaine, l'organisation Etat islamique ayant menacé de tuer Kenji Goto dans la vidéo où elle revendiquait l'exécution de Haruna Yukawa. Les djihadistes avaient ensuite publié plusieurs ultimatums dans la semaine. Dans un premier message, ils menaçaient de tuer le journaliste et le pilote jordanien Maaz al-Kassasbeh, qu'ils détiennent également, si une djihadiste emprisonnée en Jordanie n'était pas libérée.

Dans une deuxième vidéo publiée jeudi, l'EI avait repoussé son ultimatum à jeudi soir, à travers un message, lu par le journaliste japonais, où les djihadistes ne menaçaient directement que le pilote jordanien. Ils exigeaient à nouveau la libération de la djihadiste, une demande à laquelle Amman ne s'était pas dite opposée mais le royaume avait exigé des preuves de vies de son pilote. Dimanche, le porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammad al-Momeni, a assuré que son pays était « déterminé à tout faire » pour sauver son pilote.

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  • Solidarité des dirigeants

Les dirigeants de la coalition internationale contre l'Etat islamique en Irak et en Syrie se sont indignés contre un meurtre « odieux » selon Barack Obama. « C'est un rappel de plus que l'EI est l'incarnation du mal, sans égard pour la vie humaine », a ajouté le premier ministre britannique David Cameron.

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Dans un communiqué publié peu de temps après les déclarations de M. Abe, François Hollande a, lui, condamné un « meurtre brutal » et s'est dit « solidaire du Japon dans cette nouvelle épreuve ». « Nos deux pays amis continueront de travailler ensemble pour la paix au Moyen-Orient et pour éliminer les groupes terroristes », a-t-il ajouté.

Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters

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