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Au départ, une simple affiche de Noël pour promouvoir les commerces du centre-ville de Saint-Brieuc. Le problème, c'est que l'image, soigneusement choisie par la mairie, montre un Père Noël flanqué d'une Mère Noël en minijupe, un rien lascive.
Si des habitants se sont formalisés de ce choix - pointant notamment le caractère peu approprié selon eux de cette réclame pour un public d'enfants briochins -, l'histoire est arrivée jusqu'aux oreilles du secrétariat d'État aux Droits des femmes. Or le panonceau n'est pas du tout du goût de sa locataire Pascale Boistard. "Il est regrettable que la campagne de Noël de Saint-Brieuc (intitulée "Noëlissime", NDLR) perpétue les stéréotypes avec l'argent public", a écrit jeudi la secrétaire d'État sur son compte Twitter.
Et le conseiller municipal PS de Saint-Brieuc Hugo Gouysse de renchérir en voyant dans cette "Mère Noël photoshoppée, dévêtue, croisant les jambes dans une pose lascive" un "cliché flagrant de sexisme ordinaire".
"Second degré"
Les choses ont donc tourné au vinaigre, mais à la mairie UDI de Saint-Brieuc, on garde le sourire et on assume pleinement sur le site. Le chargé de communication Corentin Poilbout a rétorqué à Pascale Boistard que la campagne de Noël avait été "validée par un jury composé à 90 % de femmes". "Quelle absence d'ouverture d'esprit et de second degré !" déplore-t-il encore sur le site de microblogging.
Quant au maire de la commune costarmoricaine, il a enfoncé le clou auprès de Ouest-France : "C'est le benjamin de notre assemblée qui devrait rendre hommage à la créativité, à la bonne humeur, et faire preuve d'ouverture d'esprit. Je considère ce débat comme affligeant", a mitraillé Bruno Joncour à l'attention d'Hugo Gouysse.
Encore une association bien pensante qui monte aux créneaux ! Comment doit être la femme : empesée, en jeans et baskets, bon chic bon genre ? Non, et cette pose "lascive" dites-vous peut être considéré comme une pose normale quand on a de belle jambes, autant les mettre en valeur !
Pauvre France qui, grâce au gouvernement, voit les femmes comme des mèmères, sans saveur, bien sous tous rapports !
Ah oui, en plus voilà-t-y pas que c'est une mairie de l'UDI qui ose approuver la chose !
Qu'en est-il de la liberté d'expression en France ? Elle se réduit à peu de chagrin grâce aux grincheux comme Pascale Boistard.
Par contre à la télé, les spots américains sont autrement plus provocants, même en période de Noël, alors ? Deux poids deux mesures ?
L'affaire aura au moins eu le mérite de nous faire connaître le nom de la secrétaire d'Etat aux Droits des Femmes.
Soyons honnête : qui, parmi nous, avait déjà entendu parler de Pascale Boistard avant cette histoire de "Père Noël sexiste" à Saint-Brieuc ?
J. P. Chevènement déclarait, le 11 novembre dernier (dans "les matins de France Culture") : "Les [hommes] politiques sont dans la communication. Ils préparent leur petit « coup » du lendemain, plutôt que de s’occuper de préparer l’avenir, ce qui implique qu’on lise, qu’on travaille, qu’on étudie les dossiers…".
A méditer...
Elle s'est manifestée comment Boistard lorsque le macho de l'Elysée a répudié Valérie T. , hospitalisée, en un communiqué de deux lignes à l'AFP ? Elle n'a rien dit, pour ne pas vexer pépère. Bon, rien que çà c'est suffisant pour comprendre que boire tard ou tôt c'est dangereux pour la santé, çà abime les neurones. Et c"est encore plus grave quand, comme pour cette brave harceleuse de sous-fifres, on n'en a pas beaucoup en état de fonctionner.