L'organisation Etat islamique (EI) assume, vendredi 21 novembre, dans le cinquième numéro de sa revue en anglais Dabiq les attaques perpétrées par des islamistes radicaux isolés dans plusieurs pays occidentaux.
L'Australie, le Canada et les Etats-Unis ont été tour à tour confrontés à des individus s'en prenant à des forces de l'ordre ces dernières semaines. A Ottawa, le 22 octobre, l'attaque perpétrée par Michael Zehaf-Bibeau avait fait un mort, un militaire, avant que l'assaillant ne soit abattu dans les couloirs du parlement canadien. Quelques jours auparavant, un autre militaire était mort, renversé en voiture par Martin Courture-Rouleau.
En Australie, le 24 septembre, un homme de 18 ans avait été tué alors qu'il avait poignardé deux policiers à Melbourne, tandis qu'à New York, le 23 octobre, un homme identifié comme étant Zale Thompson avait attaqué quatre policiers avec une hachette, avant d'être lui aussi abattu. Les enquêtes avaient révélé que tous avaient des liens avec l'islamisme radical, sans que leurs attaques ne soient commanditées par l'Etat islamique.
FRUIT DES APPELS AU MEURTRE SELON L'EI
« Toutes ces attaques ont été le résultat immédiat des appels à l'action du Shaykh [le porte-parole de l'EI, Abou Mohammed Al-Adnani], et elles révèlent la poudrière prête à s'embraser dans chaque pays occidental et qui n'attend plus que le bon moment pour exploser et provoquer des actions violentes », est-il écrit dans la revue.
L'organisation revendique ainsi pour la première fois ses liens avec des assaillants identifiés comme des loups solitaires, dont le mode d'action correspond aux appels au meurtre lancés par l'EI à l'encontre des citoyens et des militaires membres de la coalition internationale lancée à l'automne pour lutter contre la progression de l'organisation en Irak et en Syrie. Dans son message, l'EI prévient que « ces attaques servent de mise en cause de l'intervention étrangère des Etats-Unis ».
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