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HitchBOT, le robot auto-stoppeur, retrouvé démembré aux Etats-Unis

Après avoir parcouru plus de 6 000 kilomètres au Canada sans encombre, HitchBOT n’a pu faire que 480 kilomètres aux Etats-Unis avant d’être vandalisé.

Le Monde avec AFP

Publié le 04 août 2015 à 07h58, modifié le 04 août 2015 à 19h33

Temps de Lecture 2 min.

HitchBOT.

L’aventure estivale sur les routes des Etats-Unis d’un robot auto-stoppeur censé découvrir si les humains sont dignes de confiance s’est terminée prématurément dans le centre-ville de Philadelphie, où il a été retrouvé détruit.

Bras et jambes faits de frites bleu piscine sortant d’un corps cylindrique, gants jaunes avec un pouce levé en permanence : fait de bric et de broc, HitchBOT a été conçu au Canada par des chercheurs universitaires pour découvrir si les robots pouvaient faire confiance aux humains. Il a rapidement eu sa réponse une fois arrivé aux Etats-Unis.

Il avait traversé le Canada sans encombres

« Oh, mon corps a été endommagé », a dit le robot sur son site.

« J’imagine que, parfois, de mauvaises choses arrivent aux gentils robots ! Mon voyage doit prendre fin pour le moment, mais mon amour pour les humains ne s’éteindra jamais. »

Après avoir parcouru plus de 6 000 kilomètres au Canada sans encombre il y a un an et visité une partie de l’Allemagne et des Pays-Bas, HitchBOT n’a pu parcourir que 480 kilomètres aux Etats-Unis, en deux semaines environ, avant d’être démembré par des inconnus.

Couché sur le flanc dans des feuilles mortes et de vieux mouchoirs en papier, ses deux bras arrachés jetés derrière lui, mais ses célèbres bottes jaunes en plastique toujours aux pieds, il a été retrouvé dans une rue de Philadelphie, en Pennsylvanie.

A Philadelphie, un collectif technologique, The Hacktory, envisage de réparer le robot. « Si nous avons l’aval des créateurs pour réparer ou remplacer des pièces de HitchBOT, nous serions heureux de le faire (…), nous pourrions aussi construire un HitchBOT2 qui partirait dans son propre voyage », ont-ils écrit sur leur blog.

Les inventeurs de HitchBOT, des chercheurs de l’université Ryerson de Toronto, ont eux adopté un ton plus apaisé pour tenter de consoler ses admirateurs. « Nous savons que de nombreux fans de HitchBOT vont être déçus, mais nous voulons leur assurer que cette superbe expérience n’est pas terminée », ont-ils écrit sur leur site www.hitchbot.me.

Peu avant sa « mort », samedi, HitchBOT confiait rêver de sa prochaine destination, la Californie, qu’il ne verra finalement pas avant un moment. Deux jeunes automobilistes avaient peu après posté sur Twitter un selfie montrant le robot assis sur leur siège arrière, ses yeux lumineux rouges allumés.

HitchBOT avait coûté 1 000 dollars

Les chercheurs disent n’avoir « aucune intention » de porter plainte « ou de retrouver les gens qui ont vandalisé HitchBOT », dont l’assemblage, fait de pièces trouvées dans des quincailleries et d’autres magasins non spécialisés, avait coûté environ 1 000 dollars.

« Nous nous concentrerons désormais sur la question “que peut-on apprendre de tout ça ?” et explorerons la possibilité de futures aventures pour les robots et les humains », ont-ils ajouté. Les chercheurs l’avaient à l’origine conçu pour tenter de répondre à une interrogation : « Est-ce que les robots peuvent faire confiance aux humains ? »

Apparemment rassurés par l’apparence sympathique et les bonnes manières du petit robot, les automobilistes lui ont fait confiance et avaient jusque-là pris sans rechigner HitchBOT en stop, immortalisant ce moment spécial par de nombreuses photos partagées sur les réseaux sociaux.

Une fois à bord de la voiture, HitchBot prévenait qu’il pouvait avoir un moment passager de fatigue et que le conducteur pourrait facilement le requinquer en le branchant sur la prise de l’allume-cigare. Il en avait besoin pour illuminer son sourire fait de petites diodes rouges et surtout participer aux conversations de ses hôtes, qui l’assaillaient de questions.

Le Monde avec AFP

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