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Un camion de migrants intercepté en Autriche, une nouvelle tragédie évitée

Deux jours après la découverte d’un camion charnier contenant 71 cadavres, la police autrichienne a intercepté un autre poids lourd transportant des migrants.

Le Monde avec AFP

Publié le 30 août 2015 à 08h45, modifié le 30 août 2015 à 12h39

Temps de Lecture 2 min.

Le véhicule transportait « 26 étrangers en situation illégale » venant de Syrie, du Bangladesh et d’Afghanistan et disant vouloir aller en Allemagne.

Deux jours après la découverte d’un camion charnier contenant 71 cadavres, probablement des Syriens, la police autrichienne a annoncé samedi 29 août qu’un nouveau drame lié à la crise migratoire semblait avoir été évité de justesse avec l’interception d’un autre poids lourd transportant des migrants.

Ce nouveau camion a été intercepté vendredi matin dans l’ouest de l’Autriche avec 26 migrants à bord, dont 3 jeunes enfants souffrant de « déshydratation sévère » et dont l’état a été qualifié d’« extrêmement mauvais », d’après un communiqué des forces de l’ordre.

Camion pris en chasse

Le camion a été pris en chasse lorsque son chauffeur a refusé de s’arrêter à un contrôle de routine près de la ville de Braunau am Inn, à proximité de la frontière allemande. Le véhicule transportait « 26 étrangers en situation illégale » venant de Syrie, du Bangladesh et d’Afghanistan et disant vouloir aller en Allemagne, selon la police.

Ce camion a été intercepté au lendemain de la découverte d’un poids lourd abandonné sur la bande d’arrêt d’urgence d’une autoroute de l’est de l’Autriche, près de la Hongrie, et contenant 71 cadavres de migrants en décomposition.

Un cinquième suspect, bulgare, a été arrêté dans cette affaire par la police hongroise dans la nuit de samedi à dimanche. Quatre hommes, trois Bulgares et un Afghan, avaient déjà été arrêté vendredi, soupçonnés d’être les « petites mains » d’un gang de trafic d’êtres humains.

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La découverte macabre jeudi en Autriche n’est que la dernière d’une série de tragédies, plus souvent en mer Méditerranée, qui ont causé la mort ces derniers mois de milliers de migrants, parfois des familles entières fuyant la guerre ou la misère et qui ont livré leur sort aux réseaux de passeurs sans scrupules. Samedi, un migrant de 17 ans a « probablement » été tué par balle lors d’une intervention de la police portuaire grecque en mer Egée contre un bateau passeur.

La Hongrie a installé sa barrière anti-migrants

Alors que plusieurs Etats européens rechignent à donner asile aux dizaines de milliers de réfugiés fuyant notamment la guerre en Syrie, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a notamment appelé à la mise en place de « canaux légaux et sûrs de migration ».

La « route des Balkans de l’Ouest », dont venaient probablement les migrants retrouvés morts en Autriche, est quant à elle surtout empruntée par des réfugiés syriens ou des Irakiens voulant échapper à la guerre mais aussi par des Albanais, Kosovars ou Serbes en quête d’une vie meilleure.

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Pour la plupart, les migrants continuent leur route à pied à travers la Macédoine, puis la Serbie, avant d’arriver à la frontière de la Hongrie, pays de l’UE, qui a enregistré plus de 140 000 arrivées depuis le début de l’année.

Pour tenter d’empêcher leur entrée, la Hongrie a fini d’installer une clôture constituée de trois spirales superposées de fils de fer barbelés, le long de ses 175 km de frontière avec la Serbie, a annoncé samedi le ministère de la défense. Mais en dépit de cette clôture, les réfugiés continuent d’arriver massivement en Hongrie : ils étaient 2 700 samedi, selon les chiffres de la police.

Les ministres français, allemand et britannique de l’intérieur ont appelé dimanche à l’organisation d’une réunion des ministres de l’intérieur et de la justice de l’Union européenne « dans les deux prochaines semaines » face à cette crise.

Le Monde avec AFP

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