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Evacuation du bidonville rom du Samaritain à La Courneuve, le plus vieux de France

Trois cents Roms vivent dans ce bidonville, certains depuis près de huit ans. Il fait l’objet d’un conflit entre la municipalité et les associations.

Le Monde avec AFP

Publié le 27 août 2015 à 15h47, modifié le 28 août 2015 à 12h56

Temps de Lecture 1 min.

L'évacuation du bidonville du Samaritain à La Courneuve a commencé jeudi 27 août.

Le campement vivait, depuis le 15 août, sous la menace d’un démantèlement imminent : jeudi 27 août, l’expulsion des trois cents Roms qui l’occupaient a commencé. Deux unités de forces mobiles ont été déployées, a annoncé la préfecture de Seine-Saint-Denis, précisant que le diagnostic social, étape préalable obligatoire à toute expulsion, était « achevé ». Sur place, « l’ambiance est calme, on discute posément avec les occupants, ils savent qu’on ne fait qu’appliquer une décision de justice », a assuré un membre du cabinet du préfet.

Le bidonville du Samaritain, situé entre l’A86 et les voies du RER B dans la zone industrielle de La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, existe depuis bientôt huit ans, ce qui en fait l’un des plus vieux du pays. La mairie communiste de La Courneuve en a demandé, dès 2013, l’expulsion. Il devait avoir disparu pour la conférence internationale sur le climat, qui se tiendra dans trois mois non loin, au Parc des expositions du Bourget.

Le bidonville faisait l’objet d’un conflit entre la municipalité et des associations présentes au Samaritain. L’ONG Médecins du monde et la Fondation Abbé-Pierre avaient proposé un plan de « sortie par le haut » du bidonville de la rue Pascal, avec relogement à la clé, en échelonnant l’évacuation du terrain communal sur trois ans. Un plan rejeté par la municipalité.

« Traitement inhumain et dégradant »

Dans le bidonville de la Samaritaine, le 14 août 2015.

Les deux associations ont dénoncé l’expulsion, critiquant, dans un communiqué, une « incohérence politique qui ne fait que déplacer le problème sans chercher de solutions de fond » :

« Les personnes se retrouvent éloignées de leur lieu de vie, de leur travail, des structures de santé où elles étaient soignées et des écoles dans lesquelles leurs enfants étaient scolarisés. Quelles solutions s’offrent finalement à elles aujourd’hui, sinon de trouver un autre abri de fortune ? »

Un membre du cabinet du préfet a assuré que quelques familles « plus vulnérables que d’autres » seront hébergées, si elles le souhaitent « dans des chambres d’hôtel qu’on a réservées ».

Le défenseur des droits, Jacques Toubon, a déploré vendredi « qu’aucune solution pérenne d’hébergement et de prise en charge sanitaire et sociale n’ait été proposée aux familles ». Il se dit également « surpris par le caractère improvisé des conditions dans lesquelles l’évacuation semble s’être déroulée ».

« Certains enfants, relogés trop loin ou de façon non durable, ne pourront pas faire leur rentrée à l’école mardi prochain ».

Une pétition en ligne contre l’expulsion, lancée par les habitants du bidonville en août, a recueilli plus de 38 000 signatures.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés A La Courneuve, le bidonville rom cherche à perdurer

Le Monde avec AFP

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