Porté par une campagne populaire, le sénateur du Vermont s’est imposé dans la primaire du New Hampshire face à Hillary Clinton.
Publié le 10 février 2016 à 08h08, modifié le 10 février 2016 à 10h41Temps de Lecture 2 min.
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La victoire de Bernie Sanders dans le New Hampshire avait été anticipée par sa rivale Hillary Clinton. Elle n’en constitue pas moins une mauvaise nouvelle pour l’équipe de campagne de l’ancienne secrétaire d’Etat. Le sénateur du Vermont, porté par deux bons résultats, veut moins que jamais se contenter d’une candidature de témoignage.
S’exprimant vendredi 5 février au cours d’un petit-déjeuner organisé par le Saint Anselm College et le New Hampshire Institute of Politics, M. Sanders a dévoilé un chiffre qui donne la mesure de la mobilisation de ses supporteurs. Ces derniers sont en effet à l’origine de 3,5 millions de dons pour financer sa campagne, avec une moyenne de 27 dollars (24 euros) par don. Ce chiffre historique, qui enfonce les records enregistrés par M. Obama au cours de ses deux campagnes présidentielles, a été dopé par le résultat de l’Iowa, où il avait fait jeu égal avec Mme Clinton. Au lendemain de son match nul avec Mme Clinton, M. Sanders a ainsi collecté 3 millions de dollars supplémentaires.
Contre le lobby bancaire
Fort d’un trésor de guerre respectable, le sénateur du Vermont peut livrer bataille en toute quiétude dans de nombreux Etats. Son message dénonçant le poids du lobby bancaire, des grandes entreprises, y compris celles qui possèdent les grands médias américains, est rodé. Il lui permet depuis le mois d’août de drainer des foules considérables partout où il s’exprime. La « révolution politique » qu’il défend n’a pour lui rien d’un slogan. « Même si j’étais élu à la Maison Blanche, je ne pourrais changer les choses, à commencer par un système de financement politique corrompu, sans le soutien d’un large mouvement », répète à l’envi M. Sanders avant de plaider inlassablement en faveur de la gratuité des études supérieures, d’une augmentation massive du salaire minimum et d’une couverture santé universelle.
Un observateur attentif suit de près le parcours de M. Sanders. Il s’agit du président démocrate Barack Obama qui a fait part de sa « surprise » face aux bons résultats du sénateur, mardi, avant les résultats du New Hampshire, au cours d’un entretien diffusé par la chaîne CBS, tout en estimant qu’il était encore « prématuré » d’en tirer des conclusions. M. Obama affiche pour l’instant sa neutralité mais il a égratigné M. Sanders dans un autre entretien publié par Politico, avant l’Iowa, en expliquant que le titulaire de la fonction présidentielle ne pouvait « se payer le luxe de se concentrer sur un seul sujet ».
M. Sanders a obtenu deux bons scores dans deux Etats homogènes, dont la population est blanche à plus de 90 %. Il va en aller différemment pour lui dans les Etats du Sud où le vote afro-américain se porte pour l’instant majoritairement sur sa rivale.