Gonesse - Goussainville : les mosquées poussent les murs pour le Ramadan

 Gonesse, ce vendredi. La mosquée trop petite pour le nombre ed fidèles attendus prépare le Ramadan et compte sur la dalle installée dans le jardin. Mohamed Touahria (a gauche) est président de l’association musulmane de Gonesse (AMG) et Abdelmoutalib Mahouari est membre du conseil d’administration.
Gonesse, ce vendredi. La mosquée trop petite pour le nombre ed fidèles attendus prépare le Ramadan et compte sur la dalle installée dans le jardin. Mohamed Touahria (a gauche) est président de l’association musulmane de Gonesse (AMG) et Abdelmoutalib Mahouari est membre du conseil d’administration. LP/A.C.

    Ce vendredi, à quelques heures du début du Ramadan, Mohamed Touahria, président de l'Association Musulmane de Gonesse (AMG), regarde le ciel. « Nous espérons qu'il va faire beau car sinon ça va être un peu compliqué. Même si on y arrive toujours », explique le responsable. En effet, à Gonesse, comme dans de nombreuses villes de l'est du Val-d'Oise, il va falloir pousser les murs de la mosquée pour accueillir les fidèles qui vont affluer pendant ce mois de jeûne, l'un des cinq piliers de l'Islam. A l'heure actuelle, aucun des projets de construction lancés ces dernières années par l'AMG à Gonesse mais également à Fosses, Louvres ou encore Goussainville par des associations musulmanes n'est assez avancé pour accueillir les croyants dès cette année.

    Pourtant, déjà en temps ordinaire à Gonesse, le pavillon aménagé en lieu de culte a bien du mal à accueillir dans des conditions optimales les fidèles tout particulièrement lors de la prière du vendredi. Près de 500 personnes sont alors obligées de prier à l'extérieur, sur une dalle non couverte installée dans le jardin. « Dès qu'il pleut ou en hiver, elle est inutilisable », regrette Mohamed Touahria. Pendant le Ramadan, c'est tous les soirs qu'est attendue la même affluence pour la rupture du jeûne mais surtout pour Tarawih, une prière nocturne spécifique de cette période. Et pour que tout se passe au mieux, l'association a tenu à préparer l'évènement en amont. « Samedi, nous avons fait une réunion. Nous avons rappelé les principes spirituels du Ramadan mais aussi les mesures de sécurité : ne pas se garer n'importe où et ne pas rester discuter dans la rue après la prière pour ne pas déranger les voisins », poursuit le président. Malgré tout, pour la première fois, l'AMG a demandé à la mairie, en plus du jour de Aïd el-Fitr, un gymnase pour les cinq derniers jours du Ramadan. « Nous attendons plus de 1 000 personnes pour la Nuit du Destin », ajoute l'imam Ahmed Hilali. Pour les croyants, c'est au cours de cette nuit que le Coran aurait été révélé au prophète Mahomet. L'association attend la réponse de la ville

    A Goussainville, comme chaque année, les fidèles pourront bénéficier tous les soirs d'un gymnase. Car si le chantier de la nouvelle mosquée avance avec le début des travaux des dômes et de la coupole la semaine prochaine, l'ouverture tant attendue est encore lointaine. Et les fidèles toujours à l'étroit dans leur salle de prière actuelle. Chaque vendredi, une partie des près de 2000 personnes réunies pour le prêche sont contraintes de déborder sur le parking. « Nous prêtons un gymnase pour qu'ils puissent pratiquer leur culte dans de bonnes conditions notamment de sécurité. Nous l'avons toujours fait », précise Bruno Dommergue, premier adjoint au maire. « On espère que ce sera bon pour le Ramadan 2 018 », souffle Mohamed Belhaj, le président de l'association Essalam qui avait déjà formulé ce vœu l'an dernier. « Mais cela dépendra de la générosité des fidèles », ajoute-t-il. En effet, mois de charité, les dons sont particulièrement nombreux pendant le Ramadan. « Cette période va être très importante pour faire avancer les projets », s'accordent les associations de Goussainville et Gonesse.

    Sarcelles : une nouvelle salle de prière dans l’ancienne école Anatole-France