CALAIS, FRANCE - OCTOBER 24: Migrants queue at a reception point outside the Jungle migrant camp before boarding buses to refugee centres around France on October 24, 2016 in Calais, France. French authorities have begun to clear migrants from the Jungle migrant and refugee camp ahead of its demolition. (Photo by Jack Taylor/Getty Images)

Des migrants en file d'attente lors de l'évacuation de la "Jungle" à Calais. Ils étaient plus de 1600 à avoir quitté le camp à 16h ce lundi.

Jack Taylor/AFP

Les faits essentiels
  • Des migrants sont arrivés ce lundi vers 6h au point de rassemblement fixé par les autorités pour l'évacuation totale de la "Jungle" de Calais, le plus grand bidonville d'Europe, qui vit ses dernières heures. Ces femmes et ces hommes se sont présentés avec valises et baluchons devant le hangar servant de quartier général à l'opération, qui doit voir de 6000 à 8000 migrants être acheminés par car dans des centres d'accueil spécifiques durant toute la semaine.
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  • Une dizaine de fourgons de CRS et quelques camions transportant du matériel ont quitté à 5h45 les hôtels du front de mer pour prendre la direction du centre des opérations.
  • Cette énorme opération est présentée comme "humanitaire" par le gouvernement. Elle doit permettre d'en finir avec cet immense bidonville né il y a 18 mois et habité par des réfugiés, venus pour la plupart d'Afghanistan, du Soudan ou d'Erythrée, qui rêvent de traverser la Manche pour gagner la Grande-Bretagne, vue comme un Eldorado.

21h29

Le point sur le démantèlement en fin de journée

Il est 21h30, le temps de faire un point sur cette première journée du démantèlement de la "Jungle" de Calais.

  • Les opérations d'évacuation des migrants ont commencé ce lundi matin avant 8h. Selon un décompte de Bernard Cazeneuve, 2318 migrants ont été "mis à l'abri" dans la journée.
  • Parmi eux: 1918 majeurs, qui ont été acheminés par 45 bus dans 80 des 450 centres d'accueil et d'orientation. 400 mineurs isolés ont été pris en charge dans un centre provisoire.

LIRE >> Calais: quel avenir pour les migrants qui quittent la "Jungle"?

LIRE >> Que vont devenir les migrants qui refusent de quitter la "Jungle" de Calais?

  • Si cette évacuation massive s'est déroulée dans le calme, certains habitants des communes qui reçoivent des migrants ont fait part de leur colère à l'arrivée des bus. Emmanuelle Cosse, la ministre du Logement, a appelé à "l'apaisement général".
  • Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, a affirmé ce lundi soir que le Royaume-Uni va octroyer à la France une aide de 400 millions d'euros pour la gestion du camp de Calais. Il ajoute que tous les mineurs isolés qui ont des "attaches familliales en Grande-Bretagne" seront accueillis par le pays.

21h15

"À toi, migrant inconnu, je souhaite la bienvenue", la lettre d'une députée PS

"À toi, migrant inconnu, je souhaite la bienvenue. Je serai heureuse de te rencontrer, de t'entendre, de partager". C'est ainsi que débute la lettre que la députée PS Monique Rabin a adressée aux cinquante migrants attendus dans le centre d'accueil de Saint-Brévin-les-Pins, en Loire-Atlantique, rapporte Ouest-France.

"Je sais que forcément ce fut pour toi un déchirement absolu de quitter ta famille, ta maison, ton métier. Pour venir chez nous, tu as affronté la cupidité des passeurs, les mers, le froid, la rue", écrit-elle. "Le 25 août 2015, il pleuvait terriblement sur Calais. Je t'ai aperçu dans la 'Jungle'. Instantanément tu es devenu, au creux de mon ventre, non plus 'la crise migratoire' mais une personne. J'ai eu très mal de ta souffrance si visible, si honteuse".


20h48

Les appréhensions de Médecins du Monde

Comme la Ligue des Droits de l'homme, l'ONG Médecins du Monde s'inquiète de l'avenir des migrants, une fois qu'ils seront installés dans les centres d'accueil et d'orientation. "Après le démantèlement, les CAO permettront-ils le suivi médical et psychologique des réfugiés?", s'est interrogée l'ONG sur Twitter.


20h40

E. Cosse dénonce les "violences" contre des centres d'accueil

En fin de journée, la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, a dénoncé "les quelques éléments de violences" commis contre des centres qui doivent accueillir les migrants évacués de la "Jungle" de Calais.

Lors d'une déclaration à la presse, aux côtés de son collègue de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, elle a "appelé à la responsabilité et à un apaisement général". "Ces comportements sont absolument inadmissibles", a affirmé la ministre.

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et la ministre du Logement Emmanuelle Cosse le 26 février 2016 à Paris

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et la ministre du Logement Emmanuelle Cosse le 26 février 2016 à Paris.

© / afp.com/MIGUEL MEDINA


20h33

Les migrants rejoignent des camps d'accueil, et ensuite?

Ce lundi, plusieurs bus ont quitté la "Jungle" de Calais, pour acheminer les migrants vers des centres d'hébergement d'urgence. Quelle est la prochaine étape de leur tumultueux parcours?

LIRE >> Calais: quel avenir pour les migrants qui quittent la "Jungle"?

Des migrants en file d'attente lors de l'évacuation de la "Jungle" le 24 octobre 2016 à Calais

Des migrants en file d'attente lors de l'évacuation de la "Jungle" le 24 octobre 2016 à Calais.

© / afp.com/PHILIPPE HUGUEN


20h03

Une aide de 40 millions d'euros versée par les Britanniques

"Je veux adresser un message de gratitude et d'encouragement à toutes les équipes qui ont préparé minutieusement cette opération de démantèlement", a continué Bernard Cazeneuve.

Il a tenu à "remercier les autorités britanniques, avec qui nous menons depuis deux ans un dialogue permanent, amical, franc et fructueux", avant d'annoncer qu'"une nouvelle aide financière de plus de 40 millions d'euros pour Calais va être versée par les Britanniques". Le pays "accueillera tous les mineurs isolés présents à Calais dont les attaches familiales en Grande-Bretagne sont établies", a ajouté le ministre. Il affirme que "les autorités britanniques se sont aussi engagées à étudier les dossiers des mineurs non-accompagnés sans liens familiaux au Royaume-Uni".


19h59

"47 000 personnes refoulées" à l'entrée de la France, selon Cazeneuve

"Une première étape est franchie, elle s'est passée dans le calme et la maîtrise, et nous allons maintenant continuer", a indiqué Bernard Cazeneuve lors d'un point presse, à propos du démantèlement.

Il ajoute que les CAO qui accueillent les migrants sont "une étape temporaire de quelques mois dans le parcours des migrants qui va les conduire ensuite à déposer une demande d'asile, puis à accéder au statut de réfugié, et donc à la vie normale et digne à laquelle ils aspirent".

"Cette politique de mise à l'abri humanitaire s'accompagne d'une fermeté absolue à l'égard de l'immigration clandestine", a continué le ministre de l'Intérieur. Selon lui, "depuis le début de l'année, 1789 personnes en situation irrégulière ont été éloignées du territoire national depuis Calais". Il détaille: "33 filières d'immigration clandestine à destination du Royaume-Uni ont été démantelées, soit une hausse de 20 % par rapport à 2015". Bernard Cazeneuve a aussi affirmé que "47 000 personnes ont été refoulées à l'entrée du territoire national depuis le rétablissement de nos contrôles aux frontières le 13 novembre dernier".


19h43

2318 migrants évacués ce lundi

Selon un décompte annoncé ce lundi soir devant la presse par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, 2318 migrants ont été "mis à l'abri" lors du premier jour du démantèlement de la "Jungle" de Calais.

Parmi eux, 1918 personnes majeures, qui ont rejoint 80 CAO à travers la France à bord de 45 bus. Il précise que "400 mineurs isolés orientés vers le centre d'accueil provisoire dans l'attente de l'instruction de leur dossier".


19h04

La Ligue des droits de l'Homme s'inquiète de l'après-démantèlement

En fin de journée, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) s'est inquiétée des suites du démantèlement de la "Jungle". Selon l'association, le dispositif de suivi des migrants est mis en place par l'État comme un "pis-aller" qui ne respectera pas leurs droits.

Pour la LDH, les CAO (centres d'accueil et d'orientation, où sont accueillis les migrants) "sont avant tout des 'lieux de répit', mis en place pour de courtes durées, qui risquent de ne pas avoir les moyens d'assurer les fonctions qu'on leur a définies". Des fonctions que l'association détaille dans un communiqué: "Fournir un accompagnement social et faire un tri, souvent discutable, entre ceux qui pourraient avoir le droit de solliciter une protection au titre de l'asile et les autres".

L'association déplore notamment que "les mineurs n'ont pas été mis sous protection". "Ceux d'entre eux qui souhaitent rejoindre un membre de leur famille en Angleterre ne le pourront toujours pas et reviendront si on les éloigne de Calais", ajoute-t-elle


18h44

Un premier bus arrivé en Bourgogne

Ce lundi, peu avant 17h, un premier bus parti de Calais est arrivé à Chardonnay en Saône-et-Loire. Il a déposé dix migrants au Centre d'accueil et d'orientation (CAO) local, avant de poursuivre sa route vers la ville voisine de Digoin.

Ce premier contingent de migrants était entièrement constitué d'hommes de 20 à 30 ans, d'origine soudanaise. "Now, I feel good!" ("Maintenant, je suis bien!), a lancé aux journalistes l'un de ces jeunes gens dans son anglais approximatif. "Je veux rester ici et y être heureux", a-t-il ajouté.

Les jeunes hommes ont ensuite été dirigés à l'intérieur du CAO, où les attendaient, disposés sur des tables, draps et nécessaires à toilette. Selon la directrice de cabinet du préfet de Saône-et-Loire, Marlène Germain, 47 migrants au total devraient arriver ce lundi dans le département.


18h39

Une ethnie éthiopienne dénonce les persécutions dans son pays

Dans l'après-midi, une petite centaine d'Éthiopiens de l'ethnie oromo a transformé son départ de la "Jungle" de Calais en une marche politique, afin de dénoncer les persécutions dans leur pays.

Aux cris de "oromo, free Oromia", en agitant des drapeaux aux couleurs de leur ethnie et les poings croisés au dessus de la tête, les manifestants ont quitté la Jungle à pied pour rejoindre le hangar ou les attendaient des bus qui devaient les emmener vers des CAO.


18h33

"Une opération réussie"- L'édito de Christophe Barbier

Le gouvernement a commencé ce lundi à évacuer les milliers de migrants qui vivent dans la "Jungle" de Calais, le plus grand bidonville de France. Et pour l'instant, l'opération est réussie.


18h28

Des départs reportés en raison de la foule

Selon la préfecture du Pas-de-Calais, des candidats au départ auraient reporté de 24 ou 48 heures leur embarquement, notamment en raison de la densité de la foule présente à la mi-journée, qui aurait dissuadé des migrants de s'attarder plus longtemps. "On leur a répété que des départs s'effectueraient demain (mardi) et mercredi", explique la préfecture.


18h21

Quel sort pour les réfractaires de la "Jungle"?

L'Etat a démarré une opération d'envergure pour évacuer les 7500 migrants qui vivaient dans la "Jungle" de Calais. Les plus volontaires sont partis ce lundi, mais quelques-uns n'ont pas abandonné leur envie de rejoindre l'Angleterre et veulent rester à Calais. A quel prix?

LIRE >> Que vont devenir les migrants qui refusent de quitter la "Jungle" de Calais?

Des migrants en file d'attente lors de l'évacuation de la "Jungle" le 24 octobre 2016 à Calais

Des migrants en file d'attente lors de l'évacuation de la "Jungle" le 24 octobre 2016 à Calais.

© / afp.com/FRANCOIS LO PRESTI


18h11

La maire de Calais redoute un retour des squats

Natacha Bouchart a fait part de ses doutes à notre journaliste Anna Benjamin, concernant un éventuel retour de migrants dans sa ville, à l'issue du démantèlement.

"François Hollande annonce qu'il n'y aura plus de campement, mais il faut que l'on m'explique comment c'est possible", commente-t-elle. "J'ai peur que l'on revienne en arrière avec la constitution de squats un peu partout dans la ville et aux alentours", ajoute l'élue.

La maire de Calais Natacha Bouchart (LR) le 4 mars 2016 à Paris, au palais de l'Elysée.

La maire de Calais Natacha Bouchart (LR) le 4 mars 2016 à Paris, au palais de l'Elysée.

© / afp.com/Geoffroy Van der Hasselt


18h06

Le bilan du démantèlement à 18h

Les opérations de transfert des migrants de Calais se sont multipliées ce lundi après-midi.

  • A 16h, la Préfecture du Pas-de-Calais a indiqué à L'Express que 1631 migrants avaient quitté le camp dans 39 bus. Une vingtaine d'autres bus affrétés devraient quitter les lieux d'ici la fin de la journée.

LIRE >> Évacuation de la "Jungle" de Calais: les Calaisiens sont perplexes

  • Selon notre journaliste sur place Anna Benjamin, le hangar où une file d'attente de migrants s'étirait depuis tôt ce lundi matin, pour bénéficier d'une prise en charge par bus, s'est progressivement vidé. Il ne restait presque plus que des associations à 18h.
  • Le sort et le nombre des migrants qui ne souhaitent pas quitter les lieux pose question. Vont-il être interpellés? Risquent-ils un placement en centre de détention?

LIRE >> Jungle de Calais: "Je continuerai à essayer de passer en Angleterre"

  • Natacha Bouchart, la maire de Calais émet des doutes concernant le démantèlement. Elle a indiqué à L'Express qu'elle redoutait la "constitution de squats" dans la ville.

16h58

Les 'au revoir' des migrants d'Ethiopie

Après les Soudanais et les Afghans ce matin, c'est au tour des Ethiopiens volontaires de quitter Calais.

Comme le rapporte notre reporter Anna Benjmain, le groupe de migrants originaires de ce pays d'Afrique a dû se séparer dans deux bus différents et a passé de longues minutes à se dire 'au revoir'.


16h30

1631 migrants évacués de la "Jungle" à 16h

Auprès de L'Express, la préfecture du Pas-de-Calais précise que 1631 migrants ont été évacués de la "Jungle" à 16h via 39 bus qui les ont emenés dans l'un des 450 CAO de France.


14h37

1051 migrants ont quitté Calais

Selon Sylvain Mouillard, journaliste à Libération, 25 bus transportant 1051 migrants ont quitté Calais ce lundi, à 14h. Soixante bus devraient quitter la ville d'ici la fin de la journée, selon les propos de la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio.


14h12

La maire de Calais très "perplexe" sur la réussite de l'opération

La maire LR de Calais, Natacha Bouchart s'est dite "perplexe" ce lundi sur la possibilité de mener à bien l'opération du démantèlement de la "Jungle", qui a commencé ce matin.

Sur Radio 6, elle a regretté "qu'une telle opération ait été montée sans la coopération de la ville", alors que le dispositif inclut les services de l'Etat, les forces de l'ordre et les bénévoles associatifs. Selon elle, le gouvernement prend donc "l'entière responsabilité" du déroulement du démantèlement car c'est "lui qui a provoqué la situation" en faisant arriver "10.000 migrants à Calais".


13h34

Dans la file d'attente de Calais, les migrants entre inquiétude et espoir

Depuis ce matin, les réfugiés affluent devant le hangar d'orientation mis à disposition par l'Etat pour être évacués de la "Jungle". Pour eux s'ouvre la perspective d'une nouvelle vie dans un des 450 CAO de France, sous réserve de faire une demande d'asile, et qu'elle soit acceptée. Dehors, certains rêvent encore de rejoindre l'Angleterre.

REPORTAGE >> Évacuation de la "Jungle" de Calais: "Il va falloir être à la hauteur"

Des migrants en file d'attente lors de l'évacuation de la "Jungle", le 24 octobre 2016 à Calais.

Des migrants en file d'attente lors de l'évacuation de la "Jungle" le 24 octobre 2016 à Calais.

© / FRANCOIS LO PRESTI /AFP


13h25

Bilan à la mi-journée

Selon le ministère de l'Intérieur, qui supervise les opérations d'évacuation et de démantèlement, plus de 700 migrants ont quitté la "Jungle" de Calais à bord de 17 bus pour rejoindre des CAO partout en France.


12h45

Une commune de l'Hérault récalcitrante

La préfecture de l'Hérault poursuit des négociations pour tenter de convaincre une petite commune cévenole d'accueillir des migrants de la "Jungle" de Calais, en proposant de réduire leur nombre pour lever les réticences.

La préfecture avait annoncé à l'AFP avoir entamé samedi des discussions pour "apaiser la situation" à Saint-Bauzille-de-Putois, localité de 1800 habitants dont le maire a présenté sa démission pour protester contre l'arrivée de 87 migrants de Calais, des jeunes majeurs célibataires sur environ 200 qui doivent être envoyés dans l'Hérault.


12h23

A Calais, les migrants prennent leur mal en patience

Face à l'affluence, la file d'attente pour entrer dans le hangar d'orientation -étape incontournable pour rejoindre un des 450 CAO de France- ne cesse de s'allonger depuis ce matin. Certains patientent en musique quand d'autres abandonnent et quittent la file.


12h19

Un centre d'accueil de migrants incendié dans le Puy-de-Dôme

Le site destiné à abriter un centre d'accueil et d'orientation, à Loubeyrat, dans le Puy-de-Dôme, a été visé par un début d'incendie volontaire dans la nuit de dimanche à lundi rapporte le quotidien local La Montagne. Les dégâts sont limités.

La région Rhône-Alpes-Auvergne est une des trois régions vers laquelle sont dirigés des migrants qui souhaitent quitter, ce lundi, la "Jungle" de Calais.


11h43

600 migrants ont quitté Calais

Vers 11h30, 600 réfugiés ont quitté Calais dans 15 cars selon un journaliste de LCI. Ce lundi, la préfecture a pour objectif d'acheminer 2000 migrants dans des centres d'accueil et d'orientation.


11h24

2000 migrants ne veulent pas quitter la "Jungle"

Si l'opération d'évacuation de la "Jungle" se déroule pour l'heure dans le calme, Christian Salomé, le président de l'association L'auberge des migrants, invite à la prudence.

Selon lui, 2000 personnes ne veulent pas partir et poursuivent leur rêve de rejoindre l'Angleterre. "[Je suis] beaucoup plus inquiet pour la fin de la semaine, quand il ne restera que les gens qui ne veulent pas partir et qui veulent persister à rejoindre l'Angleterre", a-t-il expliqué.


11h15

Le point à 11h

Si vous venez de prendre ce live en cours, voici les informations à retenir à 11h.

LIRE AUSSI >> Calais: un démantèlement à haut risque pour le gouvernement

  • Le plus grand bidonville d'Europe, où vivent 7500 migrants dont 1200 mineurs, doit être évacué puis démantelé dans la semaine.
  • Les migrants se regroupaient dans ce lieu en attendant de pouvoir passer en Angleterre, pays vu comme un Eldorado.
  • Les migrants volontaires au départ sont répartis dans des centres d'accueil situés dans toutes les régions de France, Ile-de-France et Corse exceptées.
  • Le premier autocar est parti vers 9h en direction d'un centre de Bourgogne. 60 ont été mobilisés par la préfecture du Pas-de-Calais.
  • Ceux qui refuseront de quitter Calais et sa "Jungle" pourraient être arrêtés et placés en centre de rétention a averti la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse.

LIRE AUSSI >> Jungle de Calais: "Je continuerai à essayer de passer en Angleterre"

  • Aucun incident n'est à déplorer à cette heure-ci. Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, s'est d'ailleurs félicité que l'opération se passe "dans le calme".
  • L'opération reste très critiquée par les hommes et femmes politiques de droite.

10h42

RAS dit Cazeneuve

Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, s'est félicité de l'opération d'évacuation de la "Jungle" de Calais qui se passe, "pour l'instant dans le calme et la maîtrise".


10h40

A l'intérieur du hangar d'orientation, les migrants choisissent leur avenir

Notre journaliste Anna Benjamin a pu rentrer dans le hangar de Calais, où se fait l'orientation des migrants ce matin. A l'intérieur, ils exposent brièvement leur situation et choisissent, à l'aide d'une carte de France, l'une des deux régions d'accueil qui leur sont proposées. Les migrants embarquent ensuite dans des autocars qui les conduisent jusqu'à destination.

Dans le hangar à Calais, où se passe l'orientation des migrants qui quittent la "Jungle".

Dans le hangar à Calais, où se passe l'orientation des migrants qui quittent la "Jungle".

© / Anna Benjamin/L'Express


10h20

Bourgogne, Grand Est et Rhône-Alpes-Auvergne parmi les premières régions de France à accueillir des migrants

Les migrants qui embarquent ce lundi matin dans les autocars rejoindront un CAO de Bourgogne, de la région Grand Est ou de Rhône-Alpes-Auvergne explique à L'Express la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio. Toutes les régions de France, Ile-de-France et Corse exceptées, accueilleront des migrants de Calais.

2000 migrants devraient quitter le nord de la France ce jour. "Tout se passe bien. Il y a énormément d'affluence", s'est félicitée la préfète.

VIDEO >> A Calais, le démantèlement de la "Jungle" a commencé


09h50

Cazeneuve: "Eviter qu'un point de fixation ne se reforme"

Dans une interview à La Voix du Nord, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve assure que l'évacuation de la "Jungle" de Calais se fera en "une fois" et qu'une "stratégie globale" sera mise en oeuvre pour empêcher le retour d'un "point de fixation".

Par ailleurs, il met en garde les militants de No border, des radicaux d'ultra-gauche qui prônent l'abolition des frontières: "Nous ne les laisserons pas compromettre une opération digne de mise à l'abri et nous avons mobilisé les policiers et les gendarmes nécessaires".


09h35

Et pendant ce temps, Jean-François Copé...

... se plante allègrement sur le prix d'un pain au chocolat. Sur Europe1, il estime le prix de la viennoiserie entre "10 et 15 centimes d'euros". Les boulangeries de Meaux parmi les moins chères de France ?

LIRE AUSSI >> VIDEO. Pour Copé, un pain au chocolat coûte de "10 à 15 centimes d'euros"


09h27

Le directeur de l'Ofpra très ému

Interrogé par L'Express, Pascal Brice, le directeur de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides s'est montré très ému après le début des opérations dites de "mise à l'abri". "Je suis heureux. Ce sont des mois de travail. C'est une confiance que ces migrants nous font", explique-t-il.

C'est un moment émouvant.
Pascal Brice, directeur de l'Ofpra

09h20

Le FN fermement opposé à la politique du gouvernement

Invité sur France 2 ce lundi matin, le frontiste Nicolas Bay a étrillé le démantèlement et la dispersion des migrants: "On ne fait que déplacer et amplifier le problème".

Selon lui, "la place des clandestins, c'est pas dans des camps payés par les contribuables, c'est évidemment dans des charters. La solution, ça n'est pas la répartition, c'est l'expulsion".

La place des clandestins, c'est dans des charters.
Nicolas Bay, numéro trois du Front national

09h16

A Calais, les migrants partagés entre l'envie de rester en France et celle de rejoindre l'Angleterre

Le démantèlement de "Jungle" a commencé ce lundi. Si de nombreux migrants acceptent de quitter Calais, d'autres résistent, leur rêve d'Angleterre toujours intact.

LIRE L'ARTICLE >> Jungle de Calais: "Je continuerai à essayer de passer en Angleterre"

Des migrants en file d'attente lors de l'évacuation de la "Jungle" le 24 octobre 2016 à Calais

Des migrants en file d'attente lors de l'évacuation de la "Jungle" le 24 octobre 2016 à Calais

© / afp.com/PHILIPPE HUGUEN


09h06

... mais perdure pour d'autres

D'autres migrants restent très attachés à leur rêve de rejoindre la Grande-Bretagne et veulent rester à Calais rapporte Anna Benjamin, notre journaliste présente sur place, qui a rencontré un migrant soudanais. "Je n'abandonne pas mon rêve d'Angleterre", lui assure-t-il.


09h01

Le rêve anglais s'éloigne pour certains

Si certains migrants sont réticents à l'idée de quitter Calais, d'autres ont hâte et ont déjà tiré un trait sur leur rêve de rejoindre le Royaume-Uni, qu'ils jugent à présent inaccessible.

Avec mon frère, nous avons abandonné notre rêve d'Angleterre. C'est devenu trop compliqué de s'y rendre. Nous voulons rester en France, ensemble.
Mokli, 17 ans, et Mohammed, 15 ans, migrants soudanais

08h45

Le premier car de migrants vient de quitter Calais

45 minutes après le début des opérations d'évacuation de la "Jungle" de Calais, le premier car est parti de la ville en direction d'un centre d'accueil et d'orientation de Bourgogne. Une cinquantaine d'Afghans et de Soudanais étaient à son bord.


08h42

Pour Copé, l'évacuation de la "Jungle" arrive très "tard"

"Bien sûr que [le démantèlement de la "Jungle" est la] seule solution possible [...] mais elle arrive terriblement tard", assure ce lundi matin Jean-François Copé, candidat à la primaire à droite, lors d'une interview sur Europe1.

"Cela fait tellement d'années qu'on en parle, qu'on repousse la situation, parce qu'on a peur du mauvais sondage ou du mauvais commentaire dans la presse... Ce n'est pas un point d'aboutissement, mais un point de départ', explique-t-il, se disant "très touché" par la situation que connaissent les migrants.


08h18

60 bus affrétés pour transporter les migrants

Soixante bus ont été affrétés par la préfecture du Pas-de-Calais pour conduire, ce lundi, les migrants dans les centres d'accueil et d'orientation (CAO) de France.


08h09

Une centaine de migrants prêts à quitter la "Jungle"

Une centaine de migrants se sont regroupés au petit matin devant le point de rassemblement défini par la Préfecture du Pas-de-Calais pour quitter la "Jungle" a constaté notre journaliste sur place, Anna Benjamin.

Après un examen sommaire de leur situation, ils seront dirigés vers des autocars pour rejoindre un des centres d'accueil et d'orientation. L'opération d'évacuation pourrait durer toute la semaine.


08h07

Cosse dézingue Wauquiez et Estrosi, opposés à l'accueil de migrants

La ministre de Logement Emmannuelle Cosse a étrillé Laurent Wauquiez et Christian Estrosi sur RTL, respectivement présidents de la région Rhône-Alpes-Auvergne et Paca, et fermement opposés à l'accueil de migrants dans des communes de leur région. "Sur ce dossier, il y a un gouvernement responsable et eux qui sont dans la polémique", a-t-elle déploré.

Par ailleurs, elle a précisé que malgré la fronde de certains élus locaux, elle n'avait pas renoncé à l'ouverture de centres d'accueil. "Partout où nous avons besoin de places et où nous avons trouvé des locaux, nous avons ouvert un centre", a-t-elle assuré.


08h03

Les migrants qui refusent de quitter la "Jungle" seront arrêtés

Que compte faire le gouvernement face au refus de certains migrants de monter à bord des bus et de quitter la "Jungle" de Calais? Emmanuelle Cosse, la ministre du Logement et de l'habitat durable a été ferme sur RTL: "Dans ce cas, malheureusement, il y aura des arrestations [...]. Ils relèvent du droit des étrangers, il peuvent être mis en rétention administrative". Toutefois, celle-ci assure que "tout est fait, avec l'aide des associations, pour les convaincre".


07h58

Au moins 7500 personnes dans la "Jungle"

Environ "7500" migrants vivent dans la "Jungle" de Calais, rappelle Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l'habitat durable sur RTL, dont "1200 à 1300" mineurs. 9000 places dans des centres d'accueil et d'orientation ont été mobilisées.


07h53

La "Jungle", un démantèlement progressif depuis un an

Dans son ampleur actuelle, la "Jungle" de Calais existe depuis un an et demi. Un temps tolérée par les autorités, le gouvernement cherche à la démanteler depuis un an.

En janvier dernier, une bande de 100 mètres a été créée afin de sécuriser l'accès à la rocade qui mène au port. Un mois plus tard, c'est toute la partie sud du camp qui a été fermée. Le 2 septembre, Bernard Cazeneuve annonce la fermeture définitive du camp.


07h38

Une opération suivie par la presse du monde entier

Plus de 700 journalistes du monde entier ont été accrédités pour suivre les opérations, qui commencent officiellement à 8 heures.

Toute la journée, une cinquantaine de cars quitteront le site et emmèneront les migrants de la "Jungle" dans des centres d'accueil et d'orientation partout en France.


07h35

Un démantèlement à haut risque

Cela fait deux mois que le gouvernement se prépare à évacuer les milliers de migrants qui vivent dans ce camp de fortune. Une évacuation indispensable, tant les conditions de vie y sont déplorables, mais d'autant plus risqué que le contexte politique est tendu.

LIRE L'ARTICLE >> Calais: un démantèlement à haut risque pour le gouvernement

Des migrants lors du démantèlement le 13 septembre 2016 de la "jungle" le campement surpeuplé à Calais

Des migrants lors du démantèlement le 13 septembre 2016 de la "jungle" le campement surpeuplé à Calais

© / afp.com/PHILIPPE HUGUEN


07h31

L'évacuation de la "Jungle" a commencé

Bonjour à tous et bienvenue sur ce live où vous pourrez suivre en direct, ce lundi, l'opération de démantèlement de la "jungle" de Calais, le plus grand bidonville d'Europe.


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