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Venezuela : grève générale attendue vendredi

Pour tenter de calmer la fronde, le président socialiste Nicolas Maduro a annoncé jeudi une hausse de 40 % du salaire minimal.

Le Monde avec AFP

Publié le 27 octobre 2016 à 20h30, modifié le 28 octobre 2016 à 10h35

Temps de Lecture 1 min.

Manifestation d’opposants à Maduro devant l’assemblée à Caracas jeudi 27 octobre.

Le président socialiste du Venezuela, Nicolas Maduro, a annoncé jeudi 27 octobre une hausse de 40 % du salaire minimum, à la veille d’une grève générale convoquée par l’opposition de centre droit, qui cherche à obtenir son départ anticipé. Soufflant le chaud et le froid, M. Maduro a aussi menacé de faire occuper les entreprises participant à la grève par l’armée ou les travailleurs.

Actuellement légèrement inférieur à 140 dollars par mois, le salaire minimum pourrait ainsi atteindre près de 200 dollars. Cette hausse, importante en apparence, reste toutefois infime compte tenu de l’inflation galopante dans le pays.

Asphyxié par la chute des cours du pétrole brut, source de 96 % de ses devises, le Venezuela vit l’une des pires crises économiques de son histoire, et son inflation, stimulée par les pénuries, est devenue totalement incontrôlable : elle devrait atteindre 475 % cette année selon le Fonds monétaire international (FMI) puis exploser à 1 660 % en 2017.

« Coup d’Etat »

La décision des autorités électorales, le 21 octobre, de reporter sine die le référendum révocatoire qui devait permettre aux Vénézuéliens d’obtenir le départ anticipé du président Nicolas Maduro a fait monter la tension dans le pays. Quatre ans après la disparition de l’ancien président Hugo Chavez (1999-2013), le Venezuela reste polarisé à l’extrême entre chavistes et antichavistes. Chacun des deux camps accuse l’autre de mener un coup d’Etat.

Mercredi, l’opposition a mobilisé des centaines de milliers de personnes à travers le pays contre le chef de l’Etat, avant d’appeler à une grève générale vendredi. Au cours des rassemblements, un policier est mort, touché par balle, et deux autres ont été blessés, a annoncé le ministre de l’intérieur, Nestor Reverol. Henrique Capriles, chef de file de l’opposition, a, lui, fait état de 120 blessés et de 147 arrestations dans les marches contre le gouvernement.

Pas de destitution au Venezuela

L’Assemblée nationale a cité à comparaître M. Maduro le 1er novembre pour qu’il réponde de ses actes. La procédure de destitution n’existe pas au Venezuela. Mais les juristes de l’opposition considèrent que les parlementaires pourraient voter « l’abandon de poste », la vacance du pouvoir.

C’est pour signifier au chef de l’Etat le résultat de leurs délibérations que les opposants ont choisi de marcher sur le palais de Miraflores, la résidence des présidents vénézuéliens, le 3 novembre. Une « marche pacifique » très symbolique : le 11 avril 2002, une manifestation s’y rendant avait viré au coup d’Etat et délogé le président Hugo Chavez durant trois jours.

Le Monde avec AFP

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