Toulouse : la tête de la victime retrouvée chez la suspecte

Toulouse (Haute-Garonne), jeudi. Après une jambe puis deux bras, c'est le tronc de la victime qui a été repêché dans le canal du Midi.
Toulouse (Haute-Garonne), jeudi. Après une jambe puis deux bras, c'est le tronc de la victime qui a été repêché dans le canal du Midi. (PhotoPQR/ « la Dépêche du Midi »/Thierry Bordas.)

    Peut-on aller encore plus loin dans l'horreur? Cette semaine, une quinquagénaire, employée d'une association d'aide aux handicapés de Toulouse, a avoué en garde à vue avoir découpé le corps d'une collègue, décédée après une bagarre. Selon le site de la Dépêche, ce samedi en début de soirée, la tête de la victime a été retrouvée dans le jardin de la suspecte qui habite dans le quartier de la Gloire.

    Depuis mardi, le service régional de police judiciaire s'emploie à reconstituer le fil d'une affaire macabre, qui a commencé avec  la découverte de membres humains dans le canal du Midi, à Toulouse (Haute-Garonne). Les enquêteurs n'ont pas tardé à identifier la victime, une femme de 54 ans, domiciliée dans le centre-ville de la Ville rose et déclarée disparue par sa famille depuis le 12 mai.

    Interpellée à l'aéroport de Montpellier jeudi, une de ses collègues a reconnu l'avoir découpée « post mortem » à l'aide d'une scie à métaux, à la suite d'un différend.  Depuis mardi, le puzzle macabre ne s'arrête plus. D'abord la jambe gauche a été retrouvée emballée dans un sac en plastique. Le lendemain, c'est un bras également dans un paquet qui a été repêché. Suivront ensuite son bras droit et son tronc rapporté par un SDF..Et maintenant la tête.

    Elle a tenté de maquiller le crime en suicide

    Contrairement aux premières déclarations de la meurtrière présumée, l'altercation aurait eu lieu le 12 mai dans la soirée, et non le 15 mai, quand la suspecte, salariée dans la même association d'aide aux personnes handicapées que la victime, l'aurait agressée à son domicile à coups de bouteille de vin. « Selon un témoin, il y a même eu un début d'altercation entre les deux femmes dans l'après-midi pour un motif confus, un reproche professionnel, a indiqué Pierre-Yves Couilleau, procureur de la République de Toulouse.

    «Prise de remords, la meutrière présumée est revenue le soir au domicile de sa victime où elle a constaté qu'elle était morte et a tenté de maquiller son crime en suicide en lui tailladant les bras avec des lames de rasoir. Elle lui a volé son sac à main et son portable avant de partir en week-end à Montpellier, d'où elle s'est elle-même envoyé un SMS sexuellement ambigu, mais aussi des messages à la famille de la victime pour accréditer son existence.» La quinquagénaire a également retiré 300 € avec la carte bancaire de sa collègue, après avoir tenté sans succès de réaliser un retrait de 1 500 €.

    La mise en cause est revenue à Toulouse le 16 mai pour découper le corps à l'aide d'une scie à métaux achetée dans un commerce toulousain. « Elle aurait dispersé les restes de la victime, emballés dans des sacs plastiques, dans le canal du Midi, sans doute, dans la nuit, précise Pierre-Yves Couilleau. Elle reconnaît avoir donné la mort, sans l'avoir voulu, à cette collègue avec laquelle elle entretenait des relations exécrables. »