Riot police clash with demonstrators during a protest called by seven labour unions and students against labour and employment law reform on May 26, 2016 in Bordeaux, southwest France. 
Fresh rallies were due to be held May 26 in Paris and other cities in the latest bout of social unrest that started three months ago and has frequently turned violent. Under intense pressure, Prime Minister Manuel Valls vowed the labour law would not be withdrawn, but said it might still be possible to make "changes" or "improvements". / AFP PHOTO / GEORGES GOBET

L'IGPN enquête sur un cas de violences policières à Caen (images d'illustration).

AFP PHOTO / GEORGES GOBET

Il s'agirait de la 30e enquête de l'IGPN ouverte sur des violences policières, depuis le début de la contestation contre la loi Travail. L'Inspection générale de la police nationale a été saisie ce vendredi, rapporte le parquet, après la plainte d'un homme qui aurait été frappé par un policier, la veille, lors d'une manifestation à Caen. Selon la préfecture, 2000 manifestants, 7000 selon la CGT, avaient participé à cette mobilisation contre la loi travail.

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La scène a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux par le site Normandie-Actu. La députée du Calvados Isabelle Attard (ex-EELV) a retweeté cette vidéo. Sur les images, le plaignant est à terre, visiblement torse nu, tandis qu'un policier lui assène plusieurs coups de matraque et des coups de pieds, alors que le manifestant ne réplique pas. Un collègue du policier se rapproche et les coups s'arrêtent quelques secondes. Mais finalement, l'homme en uniforme se retourne et frappe une dernière fois le manifestant, toujours à terre, avec sa matraque, tandis qu'un autre de ses collègues lui donne un coup de pied dans le dos.

"Quelqu'un de très conscient"

Le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) Jean-François Papineau, a commenté la situation. "Il ne m'appartient pas de porter une qualification à ces images. C'est au procureur de le faire après enquête de l'IGPN", a-t-il réagi. Selon lui, le policier incriminé "qui est quelqu'un de très conscient avait déjà rendu compte" de ces coups lorsque la plainte a été déposée. Des "rappels réguliers à la déontologie" ont été effectués auprès des policiers, affirme-t-il aussi.

Selon lui, des "individus avaient jeté des pierres, avec des frondes pour certains" sur les forces de l'ordre, au cours de la manifestation. Elles ont eu recours à des gaz lacrymogènes "en légitime défense". Des enquêtes sont en cours "pour identifier les personnes qui ont participé" à ces faits, ajoute-t-il.

Pour Franck Mérouze, secrétaire de l'union locale CGT de Caen, la vidéo "est dans la droite ligne de ce que nous dénonçons depuis 15 jours. Aujourd'hui, on a des preuves. On sait de source sûre qu'une grande partie des policiers sont contre ces tabassages".

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