VIDEO. Séisme en Italie : 250 morts selon le dernier bilan
Le bilan ne cesse ne s'alourdir. Le puissant séisme qui a frappé la péninsule dans la nuit de mardi à mercredi a causé la mort d'au moins 250 personnes et blessé 365 autres, selon le dernier décompte de la protection civile italienne jeudi après-midi. Le précédent bilan faisait état de 241 victimes, mais il a été légèrement revu à la hause.
Les recherches d' éventuels survivants pris au piège des décombres se sont poursuivies toute la nuit, compliquées par les quelque 200 répliques ressenties jusqu'à Rome.
Le tremblement de terre, au moins de magnitude 6.0, a partiellement détruit au mois trois villages dans une région montagneuse au nord-est de Rome. Les derniers calculs de la protection civile italienne, ce jeudi matin, atteignent 247 morts, dont 190 dans la région du Latium et 57 dans celle des Marches.
« A Amatrice on est déjà au-dessus des 200 morts », a assuré jeudi matin Sergio Pirozzi, le maire de ce petit village, presque rayé de la carte, cité par les médias italiens. Ce chiffre n'a toutefois pas été confirmé officiellement.
Mercredi, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi annonçait 120 morts, et rien n'indique que le bilan soit définitif, ou même proche d'être stabilisé. Le président du conseil s'est rendu mercredi dans les zones touchées par le séisme.
Matteo Renzi a fait état de 368 blessés, mercredi en fin d'après-midi. Un numéro d'urgence a été mis en place; depuis la France, il faut appeler le +39.800.890.800.
La protection civile n'a toujours pas donné d'indication sur le nombre de disparus. Le chef du service de secours, Fabrizio Curcio, interrogé mercredi soir sur la télévision publique Rai, a cité l'exemple d'un hôtel à Amatrice, l'un des trois villages presque totalement détruits par le séisme où une trentaine de personnes étaient logées. Seules deux d'entre elles ont été retrouvées mortes et deux vivantes, avait-il précisé.
Un des secouristes de la protection civile a toutefois précisé que le propriétaire de l'hôtel affirmait que plusieurs de ses clients avaient réussi à se mettre à l'abri au début du séisme.
Les secouristes italiens ont travaillé sans relâche toute la nuit dans le froid, la température étant tombée dans cette région montagneuse sous les dix degrés, et dans l'inquiétude. Des dizaines de répliques ont été ressenties dans la nuit, dont une assez forte vers 5 heures 20 , qui a provoqué de nouveaux dégâts, selon le témoignage de journalistes sur place.
Les pompiers italiens ont diffusé des vidéos du sauvetage de deux enfants dans les décombres du village d'Amatrice.
Des camps ont été installés près des communes victimes du séisme, pour accueillir près de 2 500 personnes sans refuge. Mercredi soir, des dizaines de personnes se préparaient à dormir dans la rue.
La police italienne a également fait savoir qu'elle avait mis en place un dispositif pour éviter les « chacals », ces pilleurs de maisons vidées de leurs habitants, après des catastrophes naturelles ou des évacuations forcées.
Une secousse de plus de deux minutes
Le tremblement de terre, de magnitude 6.2 selon l'Institut américain de géologie (USGS), et 6.0 selon son équivalent italien, a secoué le centre de la péninsule italienne à 3h36 dans la nuit de mardi à mercredi.
L'épicentre se trouvait à 10 km au sud-est de Norcia, une ville de la région d'Ombrie, à environ 150 km au nord-est de Rome, et à quatre kilomètres de profondeur, a précisé l'USGS. La secousse a été ressentie jusqu'à Rome, selon des journalistes de la capitale, et même jusqu'à Bologne d'après des témoignages sur les réseaux sociaux.
La secousse initiale a été interminable : 142 secondes à Accumoli, où une famille entière, deux adultes et deux enfants, ont été retrouvés morts. Elle a duré 60 secondes, avec une amplitude moindre, à Amatrice, pourtant aux trois quarts détruits. Au moins 200 répliques, dont la plus forte d'une magnitude de 5,3, ont suivi ce séisme, ressenti jusqu'à Rome où nombre de palais ont tremblé.
« Le village a disparu, c'est une tragédie », s'est désolé le maire d'Amatrice,Sergio Pirozzi.
Il s'agit du plus important séisme en Italie depuis le 20 mai 2012 où un tremblement de terre de magnitude 6.0 avait fait 25 morts entre Modène et Ferrare (nord).
Plusieurs dirigeants dans le monde ont fait part de leur tristesse et de leur solidarité à l'égard de l'Italie, du président russe Vladimir Poutine au secrétaire d'Etat américain John Kerry en passant par le président français François Hollande.
