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Parodie, mythes et renaissance : notre sélection replays

Chaque samedi, La Matinale vous propose un choix de programmes à voir ou à revoir en différé.

Le Monde

Publié le 25 mars 2017 à 06h37, modifié le 25 mars 2017 à 23h56

Temps de Lecture 3 min.

LA LISTE DE NOS ENVIES

Profitez du week-end pour découvrir l’histoire de la parodie musicale, plonger dans les nouveaux mythes de notre société ou suivre l’histoire poignante d’hommes et de femmes qui ont vaincu leur illettrisme.

Renouer avec la vie, mot à mot

Joëlle, Thierry et Marie-Agnès en ont toujours souffert. Comme 2,5 millions d’adultes illettrés dans l’Hexagone, ils ont longtemps été incapables de manier la langue française. Bien décidés à se débarrasser de ce handicap, ils réapprennent les bases de la lecture et de l’écriture aux côtés des membres de l’association « Mots et Merveilles » située près de Maubeuge (Nord).

En 2014, tandis que leur apprentissage venait de débuter, Philippe Lagnier et Alexandra Alévêque avaient déjà filmé leur détresse et leur détermination dans la série 21 jours avec… Cette fois, dans ce qui peut être considéré comme une suite, on assiste à la véritable renaissance de ce trio, alors que l’enseignement ne se limite plus à la réappropriation de leur langue maternelle.

Dans Renaître avec les mots, on voit les trois nordistes, plus que jamais autonomes, s’entraîner à passer des entretiens d’embauche pour décrocher le travail qui les fait tant rêver, mais aussi à prendre la parole en public pour pouvoir enfin faire entendre leur voix. Ils réalisent alors que la prise d’un rendez-vous chez le dentiste ou l’achat d’un billet de train afin d’aller voir la mer pour la première fois ne seront plus jamais des gestes insurmontables. Une manière pour eux de s’accepter enfin. Valentin Le Roux

« Renaître avec les mots », d’Alexandra Alévêque et Philippe Lagnier (France, 2015, 50 minutes). Sur Pluzz jusqu’au 27 mars.

L’art du détournement musical

Partie intégrante de la ­culture populaire, la parodie musicale est une spécificité française. Et l’exercice qui consiste à reprendre une chanson connue pour en détourner les ­paroles et éventuellement se moquer de son interprète ne date pas des Inconnus, des Guignols ou des Nuls, symboles d’un âge d’or du détournement. C’est ce que nous montre Parodies musicales : 30 ans de succès, un documentaire qui décrit avec un plaisir assez jubilatoire l’histoire de ce genre satirique en France.

Dès 1966, Jean Poiret n’hésite pas à se transformer en chanteur pour réinterpréter La Valse à mille temps de Jacques Brel et en faire Une vache à mille francs. Thierry Le Luron ne sera pas réticent à livrer au public, en 1984, L’Emmerdant, c’est la rose, parodie du tube de Gilbert Bécaud L’Important, c’est la rose, écrite en deux minutes sur un coin de table par Bernard Mabille.

A la fin des années 1980, la parodie musicale française connaît un essor sans précédent. Les détournements des Inconnus ou des Nuls singeant des groupes de new wave, des chanteuses comme Jeanne Mas ou un phénomène marketing tel que Partenaire particulier restent encore gravés dans la mémoire collective.

Aujourd’hui, Internet et les réseaux sociaux donnent à la parodie musicale une autre dimension. Produite avec peu de moyens et en un temps record, elle peut attirer des millions de curieux. Alain Constant

« Parodies musicales : 30 ans de succès », de Vincent Dupouy et Anne-Laure Andreutti (France, 2016, 90 minutes). Sur Pluzz jusqu’au 27 mars.

La barbe, le selfie, Houellebecq et autres nouveaux mythes

A l’origine, le topos (topoï au pluriel) désigne un lieu commun du discours, un thème littéraire qui devient un poncif. Aujourd’hui, le terme s’est un peu émancipé. Et derrière le « topoï » – puisque la notion ­plurielle semble s’être perdue en chemin –, c’est un lieu commun plus collectif qu’on entend ; comme une amorce de mythe que se crée une société pour synthétiser les réalités nouvelles qu’elle observe.

Cours en ligne, cours du soir, ateliers : développez vos compétences
Découvrir

Pointant les phénomènes contemporains qui marquent notre quotidien, sans être toujours clairement – sinon perçus – identifiés et analysés, la série documentaire imaginée par Olivier de Bannes et Martin Legros promet ainsi d’interroger le running et le selfie, l’homme­ providentiel et Houellebecq, grand amour et big data… En référence assumée à ces « mythologies », que Roland Barthes catalogua au cœur des années 1950 et dont les cinquante éclats parurent en recueil en 1957. A soixante ans de distance, l’exercice reste piquant et l’écriture télévisuelle un challenge pertinent. Philippe-Jean Catinchi

« Topoï, c’est l’époque qui veut ça », d’Olivier de Bannes et Martin Legros (France, 2017, 8 x 50 minutes). A revoir sur Planète + à la demande.

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