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A Bruxelles, Mike Pence joue l’apaisement auprès de l’UE et la fermeté à l’OTAN

Le vice-président américain promet « d’approfondir » la relation avec l’Union européenne, mise à mal par le Brexit dont se félicite Donald Trump.

Par  (Bruxelles, bureau européen) et  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 20 février 2017 à 17h40, modifié le 20 février 2017 à 18h18

Temps de Lecture 3 min.

Le vice-président américain Mike Pence (à droite) et le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, le 20 février à Bruxelles.

Il n’est pas certain que Mike Pence, le vice-président américain, aura réussi à rassurer les Européens, lundi 20 février, lors de sa première visite à Bruxelles. Pas certain, non plus, qu’il sera parvenu à réparer les dégâts causés par les Tweet ravageurs de Donald Trump, et par ses propos de la mi-janvier, juste avant son investiture, quand le président avait semblé vouloir affaiblir l’Union européenne (UE) en déclarant que le Brexit était une chose « formidable » et en critiquant brutalement la politique d’Angela Merkel à l’égard des réfugiés, qualifiée de « désastreuse ».

Lors d’une conférence de presse commune avec le président du Conseil européen, Donald Tusk, M. Pence a certes promis de « poursuivre » et même d’« approfondir » la relation entre les Etats-Unis et l’UE. Il a aussi souligné « l’engagement des Américains à coopérer pour la prospérité » des Etats-Unis et de l’Union, « à défendre nos populations et à lutter contre le terrorisme ». « Le président Trump m’a demandé d’aller à Bruxelles pour vous envoyer ce message, ajoutait-il. Quelles que soient nos différences, nos deux continents ont un héritage commun, les mêmes valeurs, et par-dessus tout, la même volonté de promouvoir la paix et la prospérité grâce à la liberté et à l’Etat de droit ». Le vice-président américain a aussi mentionné les attentats de Bruxelles de mars 2016, présentant à nouveau les « condoléances des Etats-Unis ».

Ses propos sont toutefois restés très généraux, comme si son administration se voulait soudain prudente, ou en attente d’un dialogue plus approfondi avec les dirigeants qui, dans quelques mois, prendront les rênes du pouvoir, à l’issue des élections en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, voire en Italie.

M. Pence, qui a rencontré par ailleurs la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères, Federica Mogherini, n’a pas abordé la question du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), le traité de libre-échange en cours de négociation entre Washington et Bruxelles. Il n’a pas levé l’ambiguïté sur la position de l’administration Trump à l’égard des sanctions contre la Russie. « Nous sommes attachés à l’intégrité et à la souveraineté territoriales », a-t-il déclaré, tout en soulignant que les Etats-Unis cherchaient une « nouvelle voie » dans leurs relations avec Moscou.

Donald Tusk a répliqué à son interlocuteur en indiquant que « les Américains et les Européens doivent mettre en pratique ce qu’ils ont promis », tout en insistant sur le fait que « le monde serait dans un bien moins bon état si l’Europe n’était pas unie » et qu’« on n’inventera rien de mieux que l’UE ».

Jean-Claude Juncker, le président de la Commission, qui a rencontré M. Pence dans la foulée, a pour sa part déclaré que « les Etats-Unis ont besoin d’une UE forte et unie sur tous les sujets », ajoutant : « Ce n’est pas le moment pour l’Europe de se diviser. » Un rappel qui s’adressait aussi bien, semble-t-il, à certains dirigeants de l’Union qu’à ceux qui, à Washington, rêvent de la diviser.

A l’OTAN, où il se rendait ensuite, le vice-président a répété, au cours d’une conférence de presse avec le secrétaire général, Jens Stoltenberg, des propos beaucoup entendus au cours des derniers jours. Porteur, déclarait-il, d’un message de M. Trump pour les membres de l’Alliance atlantique, il voulait rassurer : le président avait évoqué une OTAN « obsolète », il juge désormais, selon M. Pence, qu’elle est la garante d’un « monde plus sûr » et joue « un rôle crucial pour la paix et la prospérité ».

Imperturbable face aux questions mettant en évidence les différences entre ces propos et ceux de la campagne électorale, M. Pence a tenu aussi à tempérer les prises de position antérieures de M. Trump sur la Russie, invitée désormais à favoriser une désescalade en Ukraine. M. Pence a, en revanche, appuyé une autre revendication du président : un plus grand engagement des Européens pour le financement de leur défense. L’administration républicaine dit attendre « des actes et pas seulement des paroles » dès la fin de l’année. Il faut des progrès « immédiats et sérieux », a insisté le vice-président.

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