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Le pape François demande aux prêtres de pardonner l’avortement

Le souverain pontife cherche, depuis son élection en 2013, à donner de l’Eglise catholique une image plus ouverte et tolérante sur les questions de société.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 01 septembre 2015 à 15h57, modifié le 01 septembre 2015 à 14h46

Temps de Lecture 2 min.

Le pape François, le 16 août 2015, sur la place Saint-Pierre au Vatican.

Sur la question de l’avortement, le pape François avait déjà mis en avant, au début de l’année, la notion de miséricorde, qui implique pour les chrétiens de ne pas en rester à une posture de condamnation. Dans une lettre rendue publique mardi 1er septembre, le souverain pontife a appelé tous les prêtres, durant le Jubilé de la miséricorde qui débutera en décembre, à accorder le pardon à tous les catholiques qui ont avorté ou provoqué l’avortement. Le pape ne pose à ce pardon qu’une condition : le pêcheur doit avoir eu une démarche de repentir.

Dans un message adressé à l’organisateur de cette Année sainte extraordinaire (ou jubilé), le prélat italien Rino Fischella, le pape déclare avoir « décidé, nonobstant toute chose contraire, d’accorder à tous les prêtres, pour l’année jubilaire, la faculté d’absoudre du péché d’avortement tous ceux qui l’ont provoqué, et qui, le cœur repenti, en demandent pardon ».

Dans cette lettre, sans faire référence aux personnes qui aident les femmes à avorter, François exprime ostensiblement son empathie à l’égard de celles-ci :

« Le drame de l’avortement est vécu par certains avec une conscience superficielle, qui semble ne pas se rendre compte du mal très grave qu’un tel acte comporte. (…) Beaucoup d’autres, en revanche, bien que vivant ce moment comme un échec, considèrent ne pas avoir d’autres voies à parcourir. Je pense à toutes les femmes qui ont eu recours à l’avortement. (…) Je connais bien les conditionnements qui les ont conduites à cette décision. Je sais qu’il s’agit d’un drame existentiel et moral. J’ai rencontré de nombreuses femmes qui portaient dans leur cœur la cicatrice de ce choix difficile et douloureux. Ce qui a eu lieu est profondément injuste. »

« Elargir la possibilité de clémence »

Depuis son élection en mars 2013, François entend donner de l’Eglise catholique une image plus ouverte et tolérante sur les questions de société. Mais, pour le porte-parole du Saint-Siège, Federico Lombardi, cette déclaration ne revient pas à « minimiser la gravité de ce péché mais à élargir la possibilité de clémence ».

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Selon le droit canon de l’Eglise, l’avortement est un péché si grave que ceux qui le pratiquent ou aident à le pratiquer sont automatiquement punis d’excommunication. L’interruption volontaire de grossesse ne peut être d’ordinaire formellement pardonnée que par un évêque, par le principal confesseur du diocèse, ou par un missionnaire, a précisé le porte-parole adjoint du Vatican, Ciro Benedettini.

Lors du deuxième anniversaire de son élection, le 11 mars, le pape François avait annoncé la tenue d’une Année sainte extraordinaire, du 8 décembre prochain au 20 novembre 2016. Elle verra affluer des millions de pèlerins à Rome, mais sera aussi organisée dans tous les diocèses du monde.

A moins qu’il soit décrété « extraordinaire », le jubilé, l’un des événements les plus importants de l’Eglise catholique, a lieu tous les vingt-cinq ans. Le Jubilé de la miséricorde sera le 29e jubilé en sept cents ans d’histoire de cette tradition. La précédente Année sainte remontait à l’an 2000, sous le pontificat de Jean Paul II, et des millions de catholiques avaient alors pris part aux célébrations.

Le Monde avec AFP et Reuters

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