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Le mur anti-migrants achevé entre la Hongrie et la Serbie

La Hongrie a décidé de construire un mur pour endiguer l’afflux inédit de migrants à ses frontières.

Le Monde avec AFP

Publié le 29 août 2015 à 23h09, modifié le 29 août 2015 à 21h20

Temps de Lecture 2 min.

Mur Hongrie-Serbie

La Hongrie a achevé samedi 29 août la pose de la clôture de fils de fer barbelés destinée à empêcher les milliers l’entrée des milliers de migrants qui se pressent à sa frontière avec la Serbie.

« La première partie de la clôture frontalière a été achevée deux jours avant la date fixée au 31 août », a indiqué le ministère de la défense. Une palissade de quatre mètres de haut doit ensuite être construite sur les 175 kilomètres de frontière, fermée le 17 juin par les autorités hongroises.

Lire le reportage Article réservé à nos abonnés A la frontière serbo-hongroise, en attendant la construction du mur

 

Une famille de migrants se faufile sous la clôture de barbelés installée à la frontière entre la Serbie et la Hongrie, le 28 août.

« Ce n’est rien comparé à ce que nous avons traversé »

Au cours de la seule journée de mercredi, 3 000 personnes, dont 700 enfants, ont franchi la frontière hongroise, d’après les registres des autorités hongroises. Un record. La moyenne quotidienne se situait seulement quelques jours plus tôt entre 1 000 et 1 500 passages, ce qui constituait déjà une grosse progression par rapport aux 250 à 500 personnes enregistrées depuis le début de l’année. En tout, depuis janvier, 140 000 personnes ont traversé. Selon le gouvernement de M. Orban, 95 % d’entre eux pénétreraient dans le pays par sa frontière avec la Serbie, qui n’est pas membre de l’UE.

Des migrants, pour une grande part issus de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan, qui ne semblent pas craindre la mise en place de la barrière. « Nous ne craignons ni la police hongroise, ni la clôture », a ainsi expliqué à l’AFP Nasreen, une Syrienne âgée de 29 ans. « Ce n’est rien, comparé à ce que nous avons traversé en Syrie, dit-elle. Notre pays a été détruit, nous avons connu quotidiennement les bombes, les assassinats, le sang et les morts ». Beaucoup de migrants utilisent les tiges de mesure laissées négligemment par les troupes hongroises comme leviers pour soulever la partie inférieure de la clôture, ce qui est bien plus sûr que de se frayer un chemin à travers les barbelés à l’aspect menaçant.

Mais pour protéger sa frontière, le premier ministre de Viktor Orban a décidé d’envoyer à partir du 5 septembre un renfort de 2 000 policiers, en appui des 1 000 agents déjà en poste. Le gouvernement de Viktor Orban a même laissé entendre, via un membre de son parti, le Fidesz, qu’il se laissait la possibilité d’« avoir la possibilité de recourir à l’armée pour des tâches liées à la défense de la frontière et aux migrations ».

Le gouvernement serbe s’est déclaré choqué par la politique de M. Orban. Son premier ministre, Aleksandar Vucic, a déclaré en juin : « La solution n’est pas de dresser des murs. La Serbie ne peut pas être responsable de la situation créée par les migrants, nous ne sommes qu’un pays de transit. »

Pour se défendre, le gouvernement hongrois a rappelé que d’autres pays européens avaient opté pour la même solution : la Bulgarie, la Grèce et l’Espagne.

Lire la chronique de Sylvie Kauffmann Article réservé à nos abonnés Le nouveau rideau de fer

Le Monde avec AFP

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