ENQUETEAttentats à Paris: Mohamed Abrini «n’a rien à se reprocher», affirme sa soeur

Attentats à Paris: Mohamed Abrini «n’a rien à se reprocher», affirme sa soeur

ENQUETELa sœur de Mohamed Abrini lui conseille de « se constituer prisonnier » dans une interview au « Parisien »…
Mohamed Abrini sur une photo diffusée par la police belge le 24 novembre 2015
Mohamed Abrini sur une photo diffusée par la police belge le 24 novembre 2015 - Federal police BELGA
Laure Beaudonnet

L.Be.

Il est le deuxième homme, l’autre fugitif recherché par toutes les polices. Mohamed Abrini a été filmé le 11 novembre vers 19 h dans une station-service de Ressons (Oise), au volant de la Clio qui a servi deux jours plus tard à commettre les attentats avec le suspect-clé Salah Abdeslam, son ami lui aussi traqué. Pourtant sa famille assure qu’il n’aurait pas pu être à Paris le 13 novembre, il avait rendez-vous pour signer un bail.

>> A lire : Le portrait de Mohamed Abrini, complice présumé de Salah Abdeslam

Dans une interview au Parisien, sa sœur, confirme : « Je suis formelle, c’était le vendredi 13 novembre au soir. Le jour des attentats, il ne peut pas être à Paris. Il était à la maison chez nous à Molenbeek, à 21 heures. » Elle explique par ailleurs que cela ne ressemble pas à son frère qu’elle qualifie de « protecteur et aimant ». Et de reprendre: « Il sait faire la distinction entre le bien et le mal. Certes il a commis des bêtises. Il a eu quelques soucis avec la justice, mais quand je lis dans la presse néerlandaise qu’il a fait quatre ans de prison pour braquage, c’est faux ! »


Combinaison de photos obtenues de la police belge montrant un portrait non daté de Mohamed Abrini et des images de caméra de surveillance prises à une station service à Ressons le 11 novembre 2015 - HO Belgian Federal Police


Selon elle, Mohamed Abrini fréquentait les frères Abdeslam et Abaaoud, mais « pas plus que cela ». Ils font partie du même quartier, ils connaissent leur nom, au même titre qu’elle-même connaît leur sœur. Pourquoi a-t-il disparu ? « Peut-être a-t-il peur ? Peut-être a-t-il compris avoir été piégé ? », suppose-t-elle dans l’interview du Parisien. Selon elle, « il n’a rien à se reprocher ». Elle lui conseille de « se constituer prisonnier quelque part et de s’expliquer au plus vite ».

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