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Mark Moogalian, l’un des « héros » méconnus du Thalys, raconte l’attaque depuis son lit d’hôpital

Mark Moogalian est le deuxième passager à avoir tenté d’arrêter le terroriste présumé Ayoub El-Khazzani.

Le Monde avec AFP

Publié le 30 août 2015 à 01h12, modifié le 30 août 2015 à 10h02

Temps de Lecture 2 min.

Mark Moogalian, Franco-Américain de 51 ans, est passé vendredi 21 août tout près de la mort en participant au désarmement d’Ayoub El-Khazzani, le djihadiste présumé qui a tenté d’ouvrir le feu à la kalachnikov à bord du train Amsterdam-Paris. Blessé au thorax et hospitalisé à Lille depuis huit jours, celui qui fait désormais partie des « héros » du Thalys a livré samedi 29 août le récit de la scène dans des entretiens accordés à TF1 et au Figaro.

Il explique au Figaro avoir été convaincu par sa femme Isabelle de « raconter les choses comme elles se sont passées » et de clarifier son rôle clé au début de l’attaque, alors que les premiers comptes rendus ne mettaient en avant que l’intervention des trois Américains (Spencer Stone, Alek Skarlatos, et Anthony Sandler) et du Britannique (Chris Norman) qui ont maîtrisé Ayoub El-Khazzani.

Souvenirs flous

« Je lisais un article sur mon téléphone portable quand j’ai vu cet homme entrer dans les toilettes avec sa grosse valise à roulettes, explique M. Moogalian, qui revenait d’un séjour à Amsterdam avec sa femme. J’ai trouvé cela bizarre, d’autant qu’il est resté longtemps. » Le professeur d’université aperçoit quelques secondes plus tard le terroriste présumé aux prises avec Damien, le jeune employé de banque français de 28 ans qui a tenté en premier de le désarmer. « C’est le premier à s’être jeté sur l’homme. Il faut que tout le monde le sache », insiste-t-il.

Après avoir demandé à sa femme de s’éloigner, Mark Moogalian décide alors d’intervenir et parvient arracher sa kalachnikov à Ayoub El-Khazzani, sans vraiment pouvoir se souvenir comment. Cet épisode n’a d’ailleurs pas été entièrement corroboré par les enquêteurs.

L’arme à la main, Mark Moogalian s’éloigne ensuite en criant « I’ve got the gun » (« j’ai l’arme »), fait « quatre ou cinq pas » et s’effondre, touché sous l’épaule gauche par la balle du pistolet d’El-Khazzani. Lorsque le tireur se saisit à nouveau de la kalachnikov, le professeur ferme les yeux « pour faire le mort » dans l’espoir de se sauver. Il les rouvre quelques secondes plus tard, jusqu’à temps pour voir « deux personnes qui, presque, sautaient en l’air pour intervenir » – les militaires américains Spencer Stone et Alex Skarlatos, qui vont réussir à maîtriser le tireur.

C’est Spencer Stone, également secouriste, qui va par la suite lui « sauver la vie » en lui prodiguant les premiers soins pour limiter l’hémorragie. « Il n’arrêtait pas de me parler pour que je reste conscient. Il me disait : “Ah t’es de Virginie ? Moi, de Californie ! Écoute, mec, t’es un héros. T’as sauvé plein de vies. Quand tout cela sera fini, on ira boire une bière ensemble.” »

Marc Moogalian, inquiet pour son bras et sa main gauche, espère sortir de l’hôpital de Lille dans une semaine.

Le Monde avec AFP

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