GYMNASTIQUEVIDEO. Rouler, sauter, courir...C'est quoi l'art du déplacement ?

VIDEO. Rouler, sauter, courir...C'est quoi l'art du déplacement ?

GYMNASTIQUEA Bordeaux, la plus grande salle d'ADD de France ouvrira ses portes d'ici quelques mois...
Dans l'ADD, le mobilier urbain sert de terrain d'entraînement
Dans l'ADD, le mobilier urbain sert de terrain d'entraînement - ADDAB
Laetitia Dive

Laetitia Dive

«Là on leur apprend à bien faire les tractions. C’est pas tout de pouvoir en faire, il faut aussi bien les faire, sinon c’est dangereux ». Dans le gymnase presque désert, Sébastien explique à un petit groupe de garçons comment travailler utilement avec ses bras, afin de pouvoir ensuite les utiliser à bon escient.

Depuis 2011, lui et sa femme sont à la tête de l’ADDAB, une association sportive qui regroupe aujourd’hui environ 200 adhérents. « Au début, il y en avait seulement trois ! », s’amuse son épouse Géraldine.

Avec les Yamakasi

Au sein de la structure, Sébastien enseigne une discipline bien particulière : l’art du déplacement. Professeur de kung-fu et cascadeur de formation, il s’est véritablement lancé dans l’art du déplacement en côtoyant les Yamakasi, un groupe de copains qui a fondé la discipline et s’est retrouvé sur le devant de la scène grâce à un film d’Ariel Zeitoun, sorti en 2001.

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« Par rapport au Parkour, c’est juste une autre école. Mais la discipline est plus ou moins la même : l’objectif reste de s’amuser avec n’importe quel mobilier ». Sur le site des Yamakasi, l’ADD (art du déplacement) est définie ainsi : « appropriation/réappropriation de son environnement, au moyen de son corps qui se meut avec une méthode naturelle dans le respect de l’environnement, de la nature, de ceux et ce qui l’entourent ».

Au sein de leur association, Sébastien et Géraldine tentent de transmettre ces valeurs : « On court, on roule, on saute… mais en respectant toujours le domaine privé et le corps. Et la règle c’est d’être solidaires et d’avancer ensemble », comme on peut le voir dans cette vidéo :

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Un sport dangereux

Au-delà des valeurs qu’elle transmet, la discipline est dangereuse et requiert une attention de chaque instant : « Beaucoup d’élèves viennent nous voir après avoir vu le film ou des vidéos. Ils veulent imiter ça. Donc la première chose qu’on fait c’est de leur expliquer que c’est un sport dangereux », raconte Sébastien. Car au moindre faux pas, la chute peut être très violente, voire mortelle.

Sa femme se souvient d’ailleurs que, lors de la création de l’association, elle a rencontré de grosses difficultés pour trouver un assureur : « On présentait la pratique mais tous nous refusaient. Je me suis finalement tournée vers notre propre assureur, il a dit oui parce qu’on le connaît bien. »

Pour les plus jeunes, les entraînements se font en salle : « On n’emmène pas les mineurs dehors, précise Sébastien. Ici on travaille avec des modules fabriqués exprès. Dès qu’il y a du volume, on peut s’amuser. »

La plus grande salle de France

Donner des cours en intérieur, c’est aussi prendre moins de risques. D’autant que le professeur et ses collègues (tous sont d’anciens élèves) interviennent dans les écoles de la région pour initier les enfants à l’ADD, et cela dès la maternelle. A l’association, les adhérents sont d’ailleurs acceptés à partir de cinq ans.

Aussi, afin de se dédier complètement à la discipline, le couple ouvrira sous peu sa propre salle à Bruges : « Ce sera un espace de 600m2, ça va être la plus grande de France ! », se réjouit Géraldine. Mais en attendant la fin des travaux et des multiples démarches administratives, son cascadeur de mari enseigne au Dojo de Palmer ou, pour les plus aguerris, dans les rues de Bordeaux.

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