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Le pape François en Centrafrique sous haute sécurité

Le pape François arrive au Palais de la Renaissance, à Bangui, pour sa rencontre avec la présidente par intérim, Catherine Samba-Panza.

Le pape François arrive au Palais de la Renaissance, à Bangui, pour sa rencontre avec la présidente par intérim, Catherine Samba-Panza.

Photo : Stefano Rellandini / Reuters

Reuters

Le pape François est arrivé dimanche en République centrafricaine où des mesures de sécurité draconiennes ont été prises pour assurer sa sécurité.

Le chef de l'Église catholique, qui achève une visite en Afrique qui l'a également mené au Kenya puis en Ouganda, veut délivrer un message de réconciliation et de paix dans ce pays en proie depuis des années à des violences religieuses entre chrétiens et musulmans.

Les deux principales communautés centrafricaines, la majorité catholique (80% environ de la population) et la minorité musulmane (15%), espèrent que sa venue favorisera une reprise du dialogue intercommunautaire et apaisera les affrontements.

Mais ce déplacement est à haut risque. Depuis le mois de septembre, la capitale, Bangui, a connu un regain de tension qui a provoqué la mort d'au moins 100 personnes, selon l'organisation Human Rights Watch. Et des mesures de sécurité jamais vues depuis que Jorge Mario Bergoglio a été élu en mars 2013 sur le trône de Saint-Pierre encadrent son déplacement.

Un enfant tient un bout de tissus sur lequel se lit « Pardon » pour la visite du pape François dans le camp de réfugiés de Saint Sauveur, dans la capitale. (29 novembre 2015)

Un enfant tient un bout de tissus sur lequel se lit « Pardon » pour la visite du pape François dans le camp de réfugiés de Saint Sauveur, dans la capitale.

Photo : Stefano Rellandini / Reuters

Alors que l'avion de la compagnie Alitalia dans lequel voyagent le pape et sa délégation atterrissait en provenance d'Ouganda, des hélicoptères d'attaque patrouillaient dans le ciel et des transports de troupes blindés de la force française et des Casques bleus de l'ONU déployés en Centrafrique étaient stationnés devant l'aéroport de Bangui.

Un soldat de l'ONU en arme a également pris place dans chacun des minibus affrétés pour transporter la presse accréditée auprès du Vatican.

Au début du mois, la France, dont 900 soldats environ sont toujours déployés en République centrafricaine, avait prévenu le Vatican que ce déplacement présentait des risques et l'agenda du pape pour cette troisième et dernière étape de son périple africain n'a pas été précisé à l'avance.

« Pèlerin de paix et apôtre de l'espérance »

Des centaines de milliers de personnes devraient se rassembler pour accueillir le souverain pontife malgré les points de contrôle installés par les rebelles musulmans et les milices chrétiennes.

Ils étaient déjà des dizaines de milliers le long de la route que le cortège pontifical a empruntée pour se rendre au palais présidentiel pour une rencontre avec la présidente par intérim, Catherine Samba-Panza, et des diplomates.

Le pape doit aussi aller au-devant de réfugiés et célébrer la messe dans la cathédrale Notre-Dame de Bangui, là même où des miliciens islamistes armés ont fait 15 morts dans une attaque en mai 2014.

Dans un message diffusé avant son arrivée, le pape François exprime son espoir que sa visite « pourra contribuer à panser les plaies et ouvrir la voie vers un avenir plus serein pour la République centrafricaine et tous ses habitants ».

Je viens en République centrafricaine comme pèlerin de paix, et je me présente comme apôtre de l'espérance. 

Une citation de Le pape François

Le gouvernement a mobilisé environ 500 policiers et gendarmes tandis que plus de 3000 Casques bleus de la MINUSCA, la mission de l'ONU, vont également être déployés tandis que les troupes françaises se tiendront en alerte.

Le général Bala Keïta, qui commande la MINUSCA, a précisé que ses troupes avaient pris des mesures pour dissuader ceux qui souhaiteraient perturber la visite papale et que la sécurité avait été renforcée autant que possible.

« Nous avons réduit le banditisme et les attaques contre les civils au niveau le plus bas possible, mais Bangui n'est pas sûre, c'est une réalité », a dit le général Keïta.

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