Saint-Etienne : de la casse lors d'une manifestation «pour désarmer la police»

Des abribus ont été brisés et des distributeurs de banque ainsi que des horodateurs ont été mis hors service. Une vitrine d'une agence bancaire a été cassée et le local de la fédération départementale du PS saccagé. 
Des abribus ont été brisés et des distributeurs de banque ainsi que des horodateurs ont été mis hors service. Une vitrine d'une agence bancaire a été cassée et le local de la fédération départementale du PS saccagé.  AFP

    En cette semaine marquée par les manifestations quotidiennes de policiers en colère, le rassemblement du collectif pour «le désarmement de la police et la démilitarisation des conflits» avait été interdit. Mais il a eu lieu et la manifestation s'est soldée ce samedi après-midi à Saint Etienne (Loire) par de nombreuses dégradations. Des abribus ont été brisés et des distributeurs de banque ainsi que des horodateurs ont été mis hors service. Une vitrine d'une agence bancaire a été cassée et le local de la fédération départementale du PS saccagé.

    «Verney-Carron dernière sommation ! »

    Devant la Bourse du travail, plusieurs prises de parole ont d'abord eu lieu pour «dénoncer les répressions policières sous toutes leurs formes et la guerre coloniale menée par la France au Moyen-Orient». Encadrés à distance par plusieurs centaines de policiers et de gendarmes mobiles, environ 200 manifestants -en majorité de la mouvance d'extrême gauche- ont ensuite battu bruyamment le pavé du centre-ville pendant plusieurs heures derrière une banderole visant le fabricant local de flash-balls et d'armes de chasse sur laquelle était écrit : «Verney-Carron dernière sommation ! ».

    Après avoir contourné l'hyper-centre de la ville, où les forces de l'ordre étaient stationnées en nombre, des participants ont alors symboliquement mis le feu devant l'ancienne manufacture d'armes -aujourd'hui la Cité du design- à une reproduction géante en carton d'un flash-ball sur lequel était écrit : «Une balle pour rétablir la paix sociale».

    La soeur d'Adama Traoré parmi les manifestants

    D'autres manifestants, cagoulés cette fois, ont profité de l'absence des forces de l'ordre aux abords du défilé pour tagger murs et vitrines faisant référence notamment au militant écologiste Rémi Fraisse, décédé il y a deux ans sur le site du barrage de Sivens. Les plus virulents d'entre-eux ont aussi brisé à l'aide de pierres des abribus et mis hors service des distributeurs de banque ainsi que des horodateurs. Une vitrine d'une agence bancaire a été brisée et le local de la fédération départementale du PS saccagé.

    Pour les participants à ce collectif venus des différentes régions, parmi lesquels figurent la soeur jumelle d' Adama Traoré, un jeune homme mort le 19 juillet dans le Val d'Oise après une interpellation musclée, la journée de dimanche doit notamment être consacrée à des ateliers d'auto-défense et à des conférences animées par des universitaires. Aucune information sur d'éventuelles interpellations n'avait été communiquée.