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Uruguay, un Far East chic et nature

Uruguay, un far east chic et nature

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EN IMAGES - Il flotte sur ce petit pays d'Amérique du sud un air d'un autre temps. Qu'on l'aborde par la pampa ou par la côte, on est en terre de nostalgie. Entre fiesta style Saint-Trop'années 60, l'été, et douceur de vivre le reste de l'année.

S'était une femme, ce serait une longue fille brune cheveux au vent, caracolant dans les dunes sculptées par l'Océan. Si c'était un animal, ce serait un criollo blanc dans la pampa, chevauché par un gaucho au teint buriné. Si c'était une couleur, ce seraient les bleus confondus du ciel et de la mer, mouchetés de flocons de nuages et d'écume cristalline. Tel pourrait se définir l'Uruguay, petit pays d'Amérique du Sud (un tiers de la France) coincé entre deux géants, l'Argentine et le Brésil, comptant 3,5 millions d'habitants, 12 millions de vaches et un demi-million de chevaux… sans oublier quelques millions de moutons.

Quand la nostalgie le submergeait, le poète Jules Supervielle (1884-1960), enfant du pays, écrivait: «Dans l'Uruguay sur l'Atlantique/L'air était si liant, facile/Que les couleurs de l'horizon/S'approchaient pour voir les maisons» *. Sans doute pensait-il aux cabanes multicolores de Cabo Polonio, minuscule village de pêcheurs tout au bout du «Far East» uruguayen, près de la frontière brésilienne, à deux heures de route de Punta del Este. Longtemps, on n'y pouvait accéder qu'à pied ou à cheval. Jusqu'à ce qu'un Français aménage un gros camion 4 x 4 en bus des sables capable de franchir les hautes dunes barrant l'accès de ce cap du bout du monde. Il baptisa sa petite entreprise El Francés. A l'époque, sur cette terre désolée sans la moindre végétation, sans eau ni électricité, il n'y avait guère plus de 30 maisonnettes, une poignée de pêcheurs et des milliers de lions de mer avachis sur les rochers au pied du grand phare.

Longtemps on ne pouvait accéder aux maisons colorées du petit village de pêcheurs de Cabo Polonio qu'à pied ou à cheval. Aujourd'hui, les riches estivants argentins, brésiliens ou uruguayens ont investi dans ce petit paradis de l'extrême est du Parque National de Cabo Polonio. © Arnaud Robin / Figaro magazine

Début décembre 2015. Les lions de mer se dandinent toujours, patauds en apparence mais habiles pêcheurs en réalité, aux aguets sur ces très vieux rochers plats de Cabo Polonio qui, disent les géologues, prennent racine tellement loin dans les tréfonds du sol qu'aucun tremblement de terre n'aura jamais lieu ici. Désormais protégés, ces gros mangeurs (40 kilos de poisson par tête et par jour) obligent les pêcheurs à se lever tôt ou à aller pêcher toujours plus loin en mer… Le Français a disparu, mais pas son entreprise. La concurrence s'est organisée, hippies et backpackers sont arrivés et, petit à petit, le secret s'est éventé: tout au bout de la Ruta 10, Km 264, ou à deux heures de marche dans le sable depuis Barra de Valizas, il y avait des plages désertes à l'infini et des vagues monstrueuses pour surfer. On y voyait des tempêtes et des couchers de soleil indescriptibles, des gargotes servaient des parilladas de poissons pêchés à peine une heure avant et nulle pollution lumineuse ne pouvait troubler les nuits magiques que l'on passait sous un déluge d'étoiles. Pour dormir, après la fiesta sur la plage, on s'enroulait dans un poncho au creux d'une dune en guettant les fameuses vagues phosphorescentes que l'on peut observer sur cette côte grâce à un plancton lumineux charrié par la mer…

Aujourd'hui, les riches estivants argentins, brésiliens et uruguayens en mal de retour à la vie de Robinson ont acheté des terrains à Cabo Polonio (les prix se sont envolés depuis dix ans). On ne compte plus les petites maisons basses, carrées, en bois ou en dur, qui ont anarchiquement poussé sur le front de mer et autour de l'unique baraquement fournissant les produits de première nécessité ; l'eau arrive toujours par camion-citerne et l'énergie solaire fournit une électricité précaire aux particuliers. Pour une centaine de dollars (US) on peut même trouver une «chambre avec vue», au confort quand même assez précaire…

«Mais les règles d'urbanisme sont strictes et il faut une autorisation pour percer ou déplacer une fenêtre», affirme Nico Mendez, un Charrúa bon teint fier de son ascendance indigène. On veut bien le croire. Pourtant, l'«urbanisme» de Cabo Polonio reste celui d'un sympathique bric-à-brac assez baba cool… ce qui n'enlève rien à la beauté farouche de l'Océan dont les entrailles regorgeraient d'épaves de navires naufragés à la pointe du cap. En été (décembre à mars), on se baigne sur la plage nord qui n'en finit pas de s'étirer vers le Brésil ou l'on surfe sur la plage sud ; on évite les baraques à touristes pieds dans le sable pour aller un peu plus haut savourer des poissons grillés ultrafrais chez Dany, dont les talents de chef sont réels ; on peut aussi faire l'ascension du phare ou simplement imiter les grosses otaries (lions de mer) en contrebas: profiter paresseusement du soleil et de l'extrême transparence de la lumière.

Entre Barra de Valizas et Cabo Polonio, les balades à cheval réservent d'incroyables surprises et procurent d'indélébiles souvenirs. © Arnaud Robin / Figaro magazine

En fait, sauf à se laisser charmer par la belle Macarena, qui organise des cabalgatas (balades à cheval) dans les dunes, ou à croiser sur son triporteur celle qu'on appelle la Chela, une pionnière de Cabo Polonio dont les talents de conteuse pallient formidablement les sautes d'humeur de la Wi-Fi locale, la case «à faire, à voir» se résume en trois mots… ne rien faire. Carpe diem. Evidemment, certains viennent aussi pour rendre grâce à l'ancien président de la République Pepe Mujica, dont le sourire jovial s'étale sur une grande fresque à l'entrée du village: sa loi encadrant la consommation et la culture du cannabis est entrée en vigueur fin 2015, autorisant l'une et l'autre sous certaines conditions strictes et à des tarifs propres à casser le marché des dealers professionnels…

En reprenant la Ruta 9 en direction de José Ignacio, le nouveau Saint-Trop'latinoqui draine depuis une dizaine d'années, en décembre et janvier, cœur de l'été austral, la jet-set internationale lassée du béton et du chiqué style années 1990 de Punta del Este, les mots de Supervielle (Gravitations) viennent encore légender le paysage qui n'a rien de très spectaculaire:

«Je m'enfonce dans la plaine qui n'a pas d'histoire et tend de tous côtés sa peau dure de vache qui a toujours couché dehors et n'a pour toute végétation que quelques talas, ceibos, pitas qui ne connaissent ni le grec ni le latin, mais qui savent résister au vent affamé du pôle, de toute leur ruse barbare en lui opposant la croupe concentrée de leur branchage grouillant d'épines et leurs feuilles en coup de hache. Je me mêle à une terre qui ne rend de comptes à personne et se défend de ressembler à ces paysages manufacturés d'Europe, saignés par les souvenirs, à cette nature exténuée et poussive qui n'a plus que des quintes de lumière (…)».

Le département de Lavalleja, au sud-est du pays se divise en deux partie, au sud et dans le centre les montagnes de granit prédominent alors que le nord est plutôt constitué de vastes plaines. © Arnaud Robin / Figaro magazine

De fait, on traverse sans voir âme qui vive des villages de western au tracé géométrique, maisons basses aux crépis pastel fatigués et rues poussiéreuses à angle droit ; dans la plaine, les moutons font la sieste à l'ombre d'un «corral» de palmiers Butia typiques de la région de Rocha (leur fruit donne un alcool ravageur) et, entre deux bois d'eucalyptus, on apprend à faire la différence entre la vache hollandaise (robe noir et blanc), la hereford (poil roux), la suisse de Fribourg et l'angus negra… Résonne soudain le piaillement aigu d'un teru-tero, cette espèce de vanneau noir et blanc promu au rang d'emblème national - comme la fleur rouge du ceibo, en forme de crête de coq. Nul panneau indicateur et encore moins de panneaux publicitaires. Dépaysant. Ici, un gaucho fait rentrer son troupeau au bercail, là, en traversant un sous-bois, une très prégnante odeur dont on vous affirme qu'elle est sûrement due à la présence de «skunks» (traduction: sconse, sorte de jolie mouffette puante mais aussi variété de marijuana puissamment parfumée, allez savoir…). A l'entrée d'une estancia se profile la silhouette noueuse d'un vieil ombú tout tordu, échevelé par le pampero, ce vent violent qui souffle de l'Antarctique: avec son puissant tronc évidé et ses racines apparentes, imposantes, on dirait un baobab, mais il se classe dans la famille des herbacées: «une espèce d'herbe monstrueuse, une simple tentative d'arbre, mais il tient admirablement le sol», précise Supervielle. Pour Nico Mendez l'ombú, autre emblème national, serait tout simplement immortel…

Difficile d'imaginer maintenant, entre les plages sauvages de l'Atlantique et ce décor pastoral où la vie semble figée dans un temps oublié, des repaires de milliardaires ou d'amateurs éclairés d'art contemporain, d'architecture d'avant-garde ou de haute gastronomie. Et pourtant, c'est l'autre versant de ce Far East uruguayen.

Décor romantique sur la terrasse de l'hôtel Casa Anna, dans le village de Pueblo Garzon. © Arnaud Robin / Figaro magazine

A deux heures de route de Montevideo, autour de José Ignacio, la vie de famille la plus traditionnelle du monde et la fiesta la plus débridée - style Ibiza ou Miami Beach - se frôlent sans heurts de Noël à fin janvier. Dans le campo, des villages fantômes cachent des restaurants 5 étoiles ou de sublimes maisons d'hôtes, comme Casa Anna et l'hôtel-restaurant du chef argentin Francis Mallmann à Pueblo Garzón ; sur la côte, certains hôtels sont de vraies pièces de musée (à Playa Vik, Anselm Kiefer, Zaha Hadid et James Turrell cohabitent à merveille dans un espace dévoré par la lumière et dessiné par Carlos Ott, l'architecte de l'Opéra Bastille…) et dormir dans l'un des 11 bungalows de Bahia Vik, cachés dans les dunes un peu plus loin, équivaut à habiter carrément l'œuvre d'un artiste… Il y a aussi ces domaines privés qui ajoutent un service sur mesure exclusif, digne d'un palace, aux charmes d'un séjour dans une authentique estancia/bodega.

«Le lieu n'a jamais été conçu pour être un hôtel… Initialement, les propriétaires avaient agrandi la maison d'origine (un repaire de pirates au XVIIIe) pour en faire profiter leurs amis…», prévient Miroslava de Alvear, la séduisante directrice d'Agua Verde Hotel, diplômée d'œnologie de l'université Columbia de New York qui, dans une vie antérieure, travaillait pour LVMH, Mercedes-Benz ou Hermès.

A 7 kilomètres de la côte, voici un domaine de 40 000 hectares sans le moindre vis-à-vis. On y produit en quantité limitée un vin élaboré suivant les conseils de l'œnologue (sulfureux) Michel Rolland et le lieu dispose de 7 chambres, une piscine de 40 mètres de long en suspension au-dessus des vignobles, un vaste verger, un potager «organique», bien sûr, et un cheptel qui devrait accueillir en 2016 les premiers bœufs de Kobe d'Uruguay…

A l'intérieur des bâtiments modernes qui jouxtent la partie ancienne et se fondent admirablement dans le paysage, d'immenses espaces en pierre et bois, du sol au plafond, des tables surdimensionnées taillées dans les troncs d'arbres de la propriété ou façonnées avec les vieux poteaux des enclos, des meubles vintage ou hyperdesign, des Chesterfield XXL et de hautes baies vitrées qui tapissent la façade et font littéralement entrer la nature et le ciel dans la maison. Ajoutez une indescriptible lumière à l'heure du petit déjeuner et une nouvelle pluie d'étoiles quand la nuit tombe, troublée parfois par la lumière du phare de José Ignacio (là-bas, à une dizaine de kilomètres!) ou les flammes d'un asado nocturne près de la piscine: Agua Verde respire cet art de vivre à la fois d'une grande simplicité et d'une égale élégance, caractéristique des vieilles estancias uruguayennes. Avec une touche supplémentaire de sophistication, la signature voulue par Miroslava, qui ne laisse rien au hasard et prévoit les envies des uns (literie souple, ferme ou moelleuse à la demande) et les caprices des autres: ce jour-là, elle préparait les lieux pour un grand mariage brésilien de plusieurs centaines d'invités…

Jose Ignacio et son ambiance bohême est devenu le rendez-vous de la jet set latino venue rechercher la quiétude de la mer au réveil et la sérénité de la plage. © Arnaud Robin

Toujours à moins d'une heure de José Ignacio, au bout d'une route cahoteuse, le village de Pueblo Garzón ressemble de prime abord à un décor avant le clap d'un film muet des années 1920: la petite gare en brique désaffectée sous les palmiers et les voies enfouies sous la végétation, une poignée de modestes casitas bien alignées le long des chemins, l'ombre d'un chat et d'une poule aventureuse dans une lumière rasante et dorée à un carrefour désert et… un silence de plomb. Ne jamais se fier aux apparences. Ce village fantôme est un des derniers spots chics de l'Uruguay et il draine l'été une clientèle internationale hype, curieuse de sensations exclusives. Pour le meilleur et pour le pire… pour les autochtones.

Entre vignes et oliveraies, Pueblo Garzón c'est 200 maisons, en majorité en déshérence, et moins de 180 habitants (ils étaient plus de 2 000 avant que la construction de la Ruta 9 ne ruine la ligne ferroviaire Montevideo-Rocha et ne ferme la gare). C'est aussi une inflation immobilière vertigineuse depuis que le célèbre chef argentin Francis Mallmann y a installé son dernier restaurant - agrémenté de cinq chambres et d'une piscine - et que son meilleur ami, Martin Summers, a ouvert sur le même trottoir Casa Anna, un bloc de maisons en briques roses aux allures de conte anglais. Ici, Alice se prénomme Gioconda, mi-écossaisse mi-italienne, le labyrinthe, fait d'agapanthes échevelées, conduit aux six suites disséminées autour du jardin en passant par le ping-pong, la piscine et la terrasse. Le soir, on savoure autour d'un brasero les gnocchis maison et les parilladas du chef d'à côté en comptant les étoiles (dans le ciel et dans l'assiette). A quelques blocs de cette succursale du paradis, on peut croiser, dit-on, le tailleur londonien des Rolling Stones, un des premiers à avoir succombé au charme bucolique de Garzón et de ses vieilles maisons à retaper…

Et comment, résumer sans plus d'inflation de superlatifs l'aventure hôtelière d'Alexander et Carrie Vik, ce couple de milliardaires collectionneurs, américano-norvégiens d'origine uruguayenne? En moins de dix ans, dans la province de Maldonado, ils ont créé un petit empire unique, à partir d'un ranch traditionnel bâti sur un terrain vallonné, pour leur famille et pour l'amour de l'Art. Depuis, l'Estancia Vik, entièrement habillée d'installations d'artistes uruguayens contemporains (Carlos Musso, Clever Lara…) qui ont eu carte blanche, est un lieu rare, un palace très privé de 12 suites inouïes en rase campagne. Dépaysement absolu. Puis ils ont acquis des terrains en front de mer à José Ignacio, à l'époque où ce paisible village commençait à séduire la jet-set déçue par le bétonnage de Punta del Este. Ainsi naquit Playa Vik, confié à l'architecte uruguayen Carlos Ott: un ovni architectural spectaculaire et pourtant discret, avec une porte monumentale en bronze de Pablo Atchugarry ouvrant sur un lobby-musée et une piscine défiant les lois de l'équilibre. Enfin, en 2015, ouvrait Bahia Vik, sur la plage exactement, avec le même parti pris artistique. Soit une dizaine de bungalows en bois titane ou verre cachés dans la dune, toujours livrés à la fantaisie d'un artiste et ouverts aux plus fabuleux couchers de soleil.

Magie de ce petit pays où la vie reste chère, le ciel plus grand qu'ailleurs et le sens de la fiesta inscrit dans les gènes des autochtones, on savourera le Millahue Vik, vin chilien maison, au souper, avec le même plaisir que l'on avait eu à partager le maté matinal de Macarena sur la plage de Valizas…

* Jules Supervielle, Débarcadères, 1920.


Dans le village de pueblo Garzon, l'hotel Casa Anna, offre un repos absolu, seulement troublé par le chant des oiseaux et le vent dans les arbres. © Arnaud Robin / Figaro magazine

CARNET DE VOYAGE

Utile

Quand partir: pour éviter les foules, avant le 15 décembre ou fin février, après le carnaval. Température de 21 °C à 30 °C pendant l'été austral, (20 °C-24 °C pour la mer). Décalage horaire: quand il est midi à Paris, il est 8 h du matin à Montevideo. Pratique: un site de conciergerie très pointu, www. GuruGuay.com et les meilleures adresses de deux Françaises «montévidéennes» d'adoption sur le site Mycityguidemvd.com.

A lire: Petit Futé Uruguay (2014). Uruguay, de Jules Supervielle (Les Equateurs).

Y aller

Air France (36.54 ; www.airfrance.fr )relie Paris à Montevideo via Buenos Aires 6 fois par semaine. Compter 13 h de vol (de nuit). Aller-retour à partir de 788 € en classe Economique.

Organiser son voyage

Le village côtier de Cabo Polonio. © Arnaud Robin / Figaro magazine

Voyageurs en Amérique latine (01.42.86.17.70 ; www.voyageursdumonde.fr )spécialiste du sur-mesure propose une découverte itinérante de 10 jours/9 nuits entre Montevideo et Cabo Polonio, à partir de 4 900 € par personne. Prix au départ de Paris sur Air France, incluant la location de voiture et les étapes suivantes: 2 nuits à Montevideo à l'Alma Historica, 1 nuit à la posada Agua Verde, 1 nuit à la Casa Anna, 2 nuits à l'estancia Guardia del Monte, 2 nuits à l'estancia Balcon del Abra en pension complète et 2 nuits à Bahia Vik.

Notre sélection d'hôtels

L'hôtel Alma Historica (00.598.2914.7450 ; www.almahistoricahotel.com ), dans le quartier Art déco de Montevideo, ressemble à une maison de famille traditionnelle. 15 chambres entièrement rénovées au confort moelleux. Surprise au dernier étage: le jacuzzi sur la terrasse avec vue panoramique sur la ville. A partir de 180 € la chambre double.

S'armer d'un bon GPS pour retrouver de nuit le chemin de la posada Agua Verde (00.598.95.056.487 ; www.aguaverdehotel.com ), havre de silence rustique chic au milieu des vignes, à 30 min de José Ignacio. Sept chambres spacieuses, cave exceptionnelle, asados sous les étoiles. Le vrai luxe, en toute simplicité. A partir de 360 € la chambre double (1 330 € en haute saison).

La Casa Anna © Arnaud Robin / Figaro magazine

Coup de cœur dans le village fantôme de Pueblo Garzón pour la Casa Anna (00.598.0410.2809 ; www.casaannagarzon.com ): 6 chambres, déco épurée, literie 5 étoiles et jardin anglais. En dehors des oiseaux matinaux, pas un bruit. Forfait 730 € la nuit avec dîner au restaurant Garzón en face, petit déjeuner, déjeuner, sur la base de 2 personnes.

Pour avoir l'impression de dormir dans une galerie d'art avec, en bande-son, une symphonie pour vent et rouleaux venus des tréfonds de l'Océan, direction Bahia Vik (00.598.95.844.445 ; www.bahiavik.com ): le seul hôtel de José Ignacio posé sur la dune face à l'Océan, côté Playa Mansa (mer plus calme et couchers de soleil époustouflants). Ultra-chic arty: 37 chambres réparties entre le bâtiment principal et 11 bungalows en rez-de-dune. Suite à partir de 730 €.

A l'opposé, la Posada Valizas (00.598.4475.4067 ; www.posadavalizas.com ), dans le village du même nom, est une maison de poupée avec 5 chambres XS (à partir de 90 €). Au programme, farniente sur des plages désertes et cabalgatas vers Cabo Polonio avec les chevaux de Macarena et Mauro Rios ( www.cabalgatasvaliceras.com.uy ).

Plus près des étoiles, les 9 suites de la posada Viuda del Diablo (00.598.9968.1138 ; www.hotelesdelaviuda.com )au sommet d'une dune à Punta del Diablo. A partir de 175 €.

Au fin fond de nulle part à moins d'une heure de la côte, une estancia au charme particulier, l'Estancia el Balcon del Abra (00.598.4440.9479 ; www.elbalcondelabra.com ): impression d'être chez soi très loin de chez soi, avec piscine écolo, canoë et parapente. En pension complète, à partir de 155 € par personne en chambre double.

Bonnes tables

A Montevideo, El Palenque (2917.0190 ; www.elpalenque.com.uy )dans le Mercado del Puerto: pour une parillada de poissons au bar. Et Primuseum ( www.primuseum.com ): asados typiques dans un étonnant bric-à-brac, au son d'un tango show live.

Le Jockey Club, à Montevideo. © Arnaud Robin / Figaro magazine

Deux chefs qui montent: Lucia Soria au Jacinto (2915.2731 ; www.jacinto.com.uy )et Constanza Gandini au Jockey Club (2908.0505 ; www.jockeyclub.com.uy ): marbre, velours pourpre et ambiance rétro chic où flottent les fantômes de l'aristocratie des années 1930 qui fréquentait ce lieu (classé), alors interdit aux dames…

A Pueblo Garzón, Garzón (4410.2811 ; www.restaurantegarzon.com ), le restaurant du chef argentin Francis Mallmann ne désemplit jamais.

A José Ignacio, les tartares de gambas du chef Marcelo Betancourt au restaurant de Bahía Vik, La Susana (www.lasusana.com), pieds dans le sable, sont fameux. Impératif: réserver à La Huella ( www.paradorlahuella.com ).THE place to be sur la Playa Brava ou tenter sa chance à côté, à Manantiales, au Fish Market (4277.4431): deux institutions.

Coup de coeur

Pour la réplique spontanée d'un père de famille de José Ignacio à qui l'on demande où travaille sa fille de 20 ans: à la Universidad de la Fiesta.

Shopping

La styliste trendy Ana Livni ( www.analivni.com ), papesse du slow fashion, est incontournable à Montevideo. Ponchos artisanaux et ruanas (variante andine) en mérinos chez Manos del Uruguay à Punta del Este ; les bombachas, ces très chics pantalons de gauchos, sont à dénicher pour une vingtaine d'euros sur la Ruta 8 à La Ariscona, à Solis de Mataojo avant de rejoindre l'aéroport. Et aussi: extravagantes parures en pierres semi-précieuses, perles et soie torsadée, chez Hersilia Valentini à la Barra.

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