Le parquet de Paris a ouvert vendredi 27 novembre une enquête préliminaire contre l’hebdomadaire Valeurs actuelles, positionné à la droite de la droite.
Lors de sa dernière conférence de presse, mardi 24 novembre, le procureur de la République de Paris, François Molins avait appelé à « la responsabilité de tous de préserver (…) l’indispensable secret de l’instruction pour garantir l’efficacité des investigations ».
Deux jours plus tard, Valeurs Actuelles rendait compte dans ses colonnes de l’audition par la sous-direction antiterroriste d’un témoin clé de l’enquête sur les attentats.
Un témoin que les enquêteurs cherchent à protéger
Des révélations qui ont poussé le parquet de Paris à ouvrir une enquête préliminaire contre l’hebdomadaire en s’appuyant sur l’article 38 de la loi sur la liberté de la presse de 1881 selon lequel il est « interdit de publier les actes d’accusation et tous autres actes de procédure criminelle ou correctionnelle avant qu’ils aient été lus en audience publique ». L’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne.
Il ne s’agit donc pas d’une procédure classique pour violation du secret de l’instruction. Valeurs Actuelles a en effet publié trois extraits fac-similé du procès-verbal d’audition de ce témoin.
Un témoin que les enquêteurs cherchent à protéger depuis lundi 16 novembre, date à laquelle il est entré en contact avec eux, et dont les informations se sont révélées précieuses pour l’enquête. C’est notamment sur cette base, ainsi que sur des éléments de téléphonie, que la police a pu remonter aux derniers points de chute d’Abdelhamid Abaaoud, l’appartement de la rue du Corbillon à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où il a été tué par le RAID.
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