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Des « progrès » dans la coordination entre Russes et Américains dans le ciel syrien

Le groupe Etat islamique (EI) a profité de la désorganisation des rebelles déboussolés par les frappes russes qui les visent principalement.

Le Monde avec AFP

Publié le 10 octobre 2015 à 07h46, modifié le 10 octobre 2015 à 21h12

Temps de Lecture 3 min.

L'armée du régime syrien, forte des bombardements russes et de l’appui du Hezbollah libanais au sol, a lancé mercredi 7 octobre une vaste offensive pour reprendre le territoire perdu dans les provinces de Hama (centre) et de Lattaquié (ouest).

Les Etats-Unis et la Russie ont fait « des progrès » dans la coordination de leurs offensives respectives dans le ciel syrien, dans le cadre de nouvelles discussions qui ont eu lieu samedi 10 octobre, a annoncé le Pentagone.

Les deux pays ont aussi convenu de discuter à nouveau, « dans un avenir proche », de ces questions désignées par le terme anglais de deconfliction.

Des responsables de la défense des deux pays ont échangé par vidéoconférence au sujet de « mesures qui peuvent être prises par la Russie et la coalition [menée par les Etats-Unis] contre le groupe Etat islamique pour permettre la sécurité des opérations aériennes en Syrie », a indiqué le Pentagone.

Cette problématique de sûreté de l’espace aérien est apparue avec l’entrée de la Russie dans le conflit syrien le 30 septembre. Les Etats-Unis sont eux à la tête d’une coalition antidjihadistes qui mène des bombardements en Syrie depuis septembre 2014.

Avancée de l’EI, qui profite des frappes russes sur les rebelles

Dans ce conflit complexe impliquant une multitude d’acteurs, les raids de Moscou ciblent pour le moment principalement les groupes rebelles hostiles au régime et le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaida, et seulement marginalement l’EI. L’intervention de Moscou est critiquée par l’Occident qui l’accuse de vouloir secourir son allié Bachar Al-Assad plutôt que de combattre les djihadistes.

Le groupe Etat islamique (EI) a d’ailleurs pris position vendredi 9 octobre à la lisière d’Alep, deuxième ville de Syrie, grâce à une percée éclair contre les rangs des rebelles déboussolés par les frappes russes qui les visent principalement.

Profitant des frappes russes sur les rebelles, l’EI a avancé rapidement en direction d’Alep, sans être visé par les raids, après avoir chassé des groupes insurgés rivaux de localités au nord de cette ville, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Dans un communiqué, l’EI a affirmé avoir « pris le contrôle de vastes régions au nord d’Alep » et être « aux portes d’Alep ».

L’ancienne capitale économique de Syrie est divisée depuis juillet 2012 entre des secteurs ouest aux mains du régime et est sous contrôle de plusieurs groupes insurgés, dont le Front Al-Nosra, ses alliés islamistes et des rebelles locaux. Jusqu’à présent, ces derniers sont maîtres de la plus grande partie de la province d’Alep alors que l’EI n’est présent que dans le nord et le régime contrôle dans l’est une route clé reliant Alep à Homs.

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Quant à l’armée du régime, forte des bombardements russes, mais aussi de l’appui crucial du Hezbollah libanais au sol, elle a lancé mercredi une vaste offensive pour reprendre le territoire perdu, avançant dans des secteurs des provinces de Hama (centre) et de Lattaquié (ouest). Le Kremlin a assuré que l’opération russe « se poursuivra tout au long de l’offensive des forces syriennes ».

Eviter les incidents entre les aviations des deux pays

Au lendemain des premières frappes russes, de hauts responsables civils et militaires américains s’étaient déjà entretenus par vidéoconférence avec leurs homologues russes sur les moyens d’éviter des incidents entre les aviations des deux pays. Il avait évoqué des questions comme les fréquences radio qu’utiliseraient les avions pour communiquer « en cas de détresse », ou encore de la langue à utiliser pendant des échanges d’appareil à appareil. Les Américains utilisent le mot « deconfliction » pour qualifier ce type d’échanges. Ce terme peut se traduire en français par le fait que les parties prenantes à un conflit communiquent et échangent des informations pour éviter des incidents entre leurs aéronefs qui interviennent sur un même théâtre d’opération.

Le Pentagone avait ensuite critiqué Moscou, affirmant que la Russie ne répondait pas assez rapidement aux propositions formulées par Washington à la suite de ces premiers échanges.

Le Monde avec AFP

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