Le ministre de la Cohésion des Territoires, Richard Ferrand, fait face à une série de révélations embarrassantes. Illustration.

Le ministre de la Cohésion des Territoires Richard Ferrand, lors d'un meeting de campagne pour les législatives, le 23 mai 2017 à Aubervilliers, près de Paris.

afp.com/GEOFFROY VAN DER HASSELT

Richard Ferrand sort du bois. Quelques heures après les révélations du Canard enchaîné ce mercredi, qui assure que le nouveau ministre, lorsqu'il dirigeait un organisme de mutuelles, a conclu un bail avec une société créée par son épouse début 2011, l'intéressé se défend. Il évoque dans un communiqué, des "dénonciations calomnieuses".

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"Cette polémique est le fruit de la nomination récente de Richard Ferrand au Ministère de la Cohésion des Territoires, estime le ministère dans un communiqué. Cette nouvelle responsabilité a conduit à donner de manière injustifiée de l'écho à des dénonciations calomnieuses qui poursuivent Monsieur Ferrand depuis de longues années, sans qu'il n'ait rien à se reprocher: il est au contraire unanimement reconnu qu'il a su redresser les Mutuelles de Bretagne, sauver 120 emplois et en créer plus de 200", ajoute-t-il.

Une ligne de défense bien différente de celle rapportée par le palmipède. Contacté par nos confrères, le ministre ne démentait pas les faits et assurait que l'offre de la SCI de son épouse était "la moins chère" et que le "prix était conforme au marché". "Tout le monde savait que cette SCI était la propriété de ma compagne!", souligne-t-il.

"Rien d'illégal, rien d'immoral"

Selon Le Canard Enchaîné, les faits remontent à 2011: à Brest, les Mutuelles de Bretagne qui souhaitent louer des locaux commerciaux pour ouvrir un centre de soins, choisissent entre trois propositions celle d'une société immobilière appartenant à la compagne de Richard Ferrand.

"Cette décision a été prise dans la pleine connaissance des liens qui unissaient Richard Ferrand et la propriétaire des locaux, dans le respect de toutes les règles en vigueur par le Conseil d'administration, seul décisionnaire, et dont Richard Ferrand n'a jamais été membre", assure le ministère, estimant qu'il s'agissait également d'un "choix économique de bonne gestion pour les Mutuelles".

"Ca tombe mal parce que ça crée la suspicion dans un contexte de suspicion, je ne veux pas être langue de bois sur le sujet", a déclaré mercredi Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement au micro d'Europe 1. "Ca meurtrit évidemment Richard qui est un homme d'une probité exceptionnelle (...) mais une chose est sûre, il n'y a rien d'illégal, il n'y a rien qui ne serait pas moral", a-t-il certifié.

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