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Verdict chrono
Petit à petit, Kymco grandit en Europe. Le taïwanais, à la base fournisseur de Honda et assembleur pour BMW, a son propre destin de marque et monte en gamme en tentant de gommer son image de constructeur low cost. D'abord présent sur le créneau du 125, Kymco a étoffé son offre avec le Dowtown 350 notamment. Désormais, le constructeur s'attaque au haut du marché en lançant une machine séduisante. Si l'on osait, on pourrait même dire que l'engin au nom de Kalachnikov (le fameux AK 47) risque bien de dézinguer la suprématie du Tmax, quelque 1 500 euros plus cher...
Le concept
AK ? Anniversary Kymco, tout simplement. Le constructeur taïwanais fête cette année ses 52 ans avec ce scooter à mi-chemin entre l'engin purement sportif – l'apanage du Tmax – et le deux-roues grand-touriste. À son guidon, la cylindrée offre plusieurs alternatives : la balade, la route, mais aussi la ville, où la puissance aide à s'extirper de toutes les situations un peu compliquées... La ligne colle à cette utilisation. Proche visuellement du Tmax, l'AK 550 est joliment charpenté, ses lignes sont affûtées, sportives, tout en restant assez discrètes, sans verser dans l'exubérance un peu tape-à-l'œil de certains scooters nippons.
À noter, comme souvent chez Kymco, l'effort particulier apporté aux optiques, toutes deux réussies. De même, comme une machine haut de gamme, le AK 550 bénéficie de multiples fonctions : deux modes de pilotage (normal ou pluie, cette dernière réduisant la puissance à 35 kW), clé à transpondeur (un peu compliquée à utiliser...), système de connexion qui permettra lorsqu'il sera opérationnel de lire ses SMS ou ses applis sur le tableau de bord, prise USB, etc. On appréciera aussi les poignées chauffantes de série, particulièrement... chauffantes !
La vie à bord
Une position à la Tmax – pieds en avant et bras tendus –, une selle large et moelleuse (sous laquelle on peut ranger un casque intégral, guère plus), un vaste pare-brise réglable (moyennant quelques outils), un tableau de bord truffé d'informations (comme la pression des pneus) : l'AK 550 est une machine qui sait recevoir. On s'y sent bien, tout de suite, même si le poids élevé gêne un peu les manœuvres en ville. Le bicylindre, qui gronde gentiment, délivre sa puissance de façon progressive, sans à-coups brutaux au démarrage.
Chez Kymco, on raconte avec des airs de conspirateur que les 53,4 ch (à 7 500 t/min) offrent à l'AK 550 une courte victoire sur le Tmax entre deux feux ! Une fois lancé, le scooter taiwanais est un plaisir à piloter, plutôt agile dans le trafic et très stable dans les courbes. Pour arrêter le tout, Kymco a équipé sa machine de Brembo radiaux qui accomplissent plutôt bien leur tâche, même si le mordant fait un peu défaut. En revanche, nul antipatinage n'équipe la machine, pourtant positionnée sur un créneau haut de gamme.
L'avis du Point Moto
Le Tmax doit-il frémir ? Oui, sans doute. Bien fini, Kymco réussit le pari de rivaliser avec le prince des villes japonais sans le singer. Le AK 550 a sa propre personnalité, élégante et sportive, et un positionnement plus « touring ». Grâce à son mode « pluie », il est par ailleurs accessible aux permis A2, ce qui là encore le distingue des scooters voués seulement à la performance. Et, surtout, Kymco frappe fort avec un prix très serré, à son habitude : l'AK 550 s'affiche à moins de 10 000 euros, soit quelque 1 600 euros de moins que le fleuron de Yamaha. Reste à savoir si la promesse de fiabilité sera tenue, mais Kymco se rapproche désormais des standards japonais. Le Tmax peut donc frémir...
On aime
La ligne
Le prix
Le moteur
On aime moins
Le tableau de bord, illisible au soleil
Le système de démarrage, complexe à mettre en œuvre
Le poids
Kymco AK 550
Bicylindre 4T, 550 cm3
Puissance : 53,4 ch à 7500 t/min
Couple : 55,6 Nm à 5500 t/min
Poids : 227 kilos
Réservoir : 12,5 L
Prix : 9 890 euros. Deux ans de garantie